a écrit :
"La Journée de la Jupe est un événement historique sur l'antisémitisme et la misogynie des pays arabes" : ...
http://www.bivouac-id.com/2009/03/27/alain...nee-de-la-jupe/
a écrit :
"La Journée de la Jupe est un événement historique sur l'antisémitisme et la misogynie des pays arabes" : ...
http://www.bivouac-id.com/2009/03/27/alain...nee-de-la-jupe/
a écrit :
Pas la peine de reprocher aux staliniens d'avoir imposé des obligations dans l'art
a écrit :
Je n'ai pas encore vu le film mais je m'étonnerais toujours d'entendre des révolutionnaires conscients dénoncer l'islamophobie et de tout confondre : anti cléricalisme, anti religion....
(Gaby @ vendredi 3 avril 2009 à 09:17 a écrit : Ce n'est pas une oeuvre d'art que tu attendais, mais un essai politique.
(Valiere @ vendredi 3 avril 2009 à 09:55 a écrit : ...Je regrette donc qu'encore une fois le débat soit plombé!
Si tu ne veux pas que le débat soit plombé, parles-nous du film.
Ce qu'on peut constater, c'est que tu frétilles d'enthouasiasme, dès qu'il te semble qu'on s'en prend à l'Islam. Mais ce film n'est ni anti-religieux ni anti-clérical, il n'évoque que l'utilisation que certains jeunes feraient de l'Islam et il est surtout anti-Beurs, anti-blacks présentés (plus ou moins abusivement) comme musulmans totalement ignorants de la réalité de l'Islam et antisémites.
Pour en revenir aux choix du réalisateur. La violence sexiste n'est pas l'apanage des jeunes de banlieue. Comme le souligne régulièrement le sociologue Laurent Mucchielli, c'est à la fin des bals de village de la France profonde bien blanche que les viols en réunion sont les plus nombreux, pas dans les caves de La Courneuve.a écrit :
Je n'écris pas dans le journal en question : il publie comme d'autres mes critiques de livres et comme d'autres militants j'ai répondu à des entretiens...
a écrit :
Société . La violence à l’école mise en scène en graves réductions.
La Journée de la jupe,
de Jean-Paul Lilienfeld.
France. 1 h 28.
Présenté sur Arte vendredi dernier, la Journée de la jupe met en scène une professeure de lettres qui prend en otages les élèves de son collège de banlieue. Le film a déjà rassemblé plus de deux millions de spectateurs, avant sa sortie en salles aujourd’hui, sous les effets conjugués de sa promotion et de l’actualité des préoccupations auxquelles son propos fait écho.
Sonia Bergerac (Isabelle Adjani) est une enseignante que sa classe propulse chaque jour plus près de la crise de nerfs. Ce matin-là parmi d’autres lui apporte, à l’orée du cours, son lot de grossièretés brutales, les garçons, grandes gueules, éructant leur violence machiste tandis que les filles s’empoignent en harpies. On peut imaginer que tous ne sont pas de sinistres crapules, bien que rien de la démonstration n’accrédite au fond cet espoir. L’un d’entre eux au moins se révélera
un délinquant accompli : Moussa trimballe une arme dans son sac à dos. Ltombe. La prof s’en empare. Et son psychisme déjà bien entamé va soudain basculer, de serrer ainsi la crosse du pouvoir absolu. La peur, comme on dit, va changer de camp.
L’écueil alors ne réside pas dans on ne sait quelle invraisemblance tant la réalité des faits divers peut dépasser nombre de fictions. Mais les gamins sont odieux, à un tel degré que la situation devrait susciter au moins autant de lâche jubilation que d’inquiétude. Et une fâcheuse empathie avec un personnage d’enseignante que le réalisateur se garde de sanctifier, source d’un sentiment de manipulation qui ira s’aggravant. Car tout va y concourir, à commencer par l’utilisation de la folie, outil dramaturgique potentiellement riche de ce qu’il peut ébranler tout ordre établi, du plus intime de chacun à sa relation au monde. Il va ici se voir réduit aux acquêts du discours, ce qui nuit d’autant plus à sa crédibilité que la dinguerie très sélective de Madame Bergerac va lui autoriser des logorrhées d’éducation civique à chaque occasion. Et un catalogue lui en sera fourni, litanie de prétextes qu’elle saisira à bout de flingue, de l’un, qui garde son bonnet sur la tête en invoquant l’islam, à l’autre, victime d’un viol collectif filmé sur portable, à une troisième, qui a vu de ses yeux, en Algérie, sa mère se faire massacrer par les intégristes.
Le jeu d’Isabelle Adjani pâtit de ce porte-à-faux auquel son personnage adjoint une autre cause de malaise. La laïcité et l’émancipation des femmes qui lui tiennent aux tripes, nobles combats, convoquent ici au tribunal de leur forme guerrière la seule confession musulmane. Aucun autre fondamentalisme religieux, pas plus que les dogmes économiques n’ont à répondre d’un état de fait borné à son constat. Libre à un cinéaste de faire débarquer une soucoupe volante au milieu d’une cour de ferme, mais le parti pris réaliste de Jean-Paul Lilienfeld aurait dû lui interdire l’atterrissage d’une génération spontanée de crétins aliénés. « Vous ne vous intéressez qu’au foot, au fric et la violence », leur balance Sonia Bergerac dans le huis clos de la salle de spectacle où elle les garde confinés sous la menace. Huis clos, application des trois unités de temps, de lieu et d’action du théâtre grec que les louanges invoquent ça et là nous situent dans ce film bien loin des grands tragédiens qui en faisaient usage pour concentrer le monde quand ici on lui claque la porte au nez. Le dehors n’a droit de cité qu’en un florilège de caricatures. Collègues enseignants démagogues jusqu’à la débilité légère, parents aveugles, proviseur à la veulerie assassine, tous recroquevillés en répliques idoines. La police se distingue par un égal manichéisme entre le méchant prêt au bain de sang et le gentil plein de compassion qu’incarne Denis Podalydès que l’on a forcément connu bien meilleur.
Ce film politique est ici estimé à cette aune tant les moyens cinématographiques participent au refrain des « vérités » dites tout haut et que chacun penserait tout bas. Nous n’y adhérons pas plus qu’aux vertus républicaines du Karcher, au fantasme de la cité invisible d’où seule l’émeute pourrait advenir. Hors champ.
Dominique Widemann
(Vérié @ vendredi 3 avril 2009 à 07:08 a écrit : Le raciste Finkielkraut sur RCJ :a écrit :
"La Journée de la Jupe est un événement historique sur l'antisémitisme et la misogynie des pays arabes" : ...
http://www.bivouac-id.com/2009/03/27/alain...nee-de-la-jupe/
Retour vers Livres, films, musique, télévision, peinture, théâtre...
Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 47 invité(s)