La journée de la jupe

Message par Vérié » 03 Avr 2009, 08:08

Le raciste Finkielkraut sur RCJ :
a écrit :
"La Journée de la Jupe est un événement historique sur l'antisémitisme et la misogynie des pays arabes" : ...

http://www.bivouac-id.com/2009/03/27/alain...nee-de-la-jupe/
Vérié
 
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Message par Valiere » 03 Avr 2009, 08:30

Je n'ai pas encore vu le film mais je m'étonnerais toujours d'entendre des révolutionnaires conscients dénoncer l'islamophobie et de tout confondre : anti cléricalisme, anti religion....
Valiere
 
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Message par pelon » 03 Avr 2009, 08:44

Ce fil doit être montré comme un exemple de ce qu'est le politiquement correct d'EG (comme l'a dit Bidule). Pas la peine de reprocher aux staliniens d'avoir imposé des obligations dans l'art : l'ouvrier beau, fort et droit par exemple, quand on n'est pas capable de supporter que le prof qui se laisse "bordeliser" est d'EG. Et alors ? Cela n'existe pas ? (d'ailleurs, même si cela n'existait pas on pourrait le montrer dans un film), on n'est pas tenu au réalisme soviétique : le prof d'EG courageux, subtil et compétent.
Canal plus avait produit un reportage, il y a quelques années, dans un collège "difficile". La caméra s'était installée pendant de nombreux mois, et on voyait bien que c'était la réalité qui était filmée, pas une posture devant la caméra oubliée après quelques heures ou quelques jours. Et bien, c'était bien plus caricatural que le film dont on parle. Un grand moment : la discussion entre des profs soixente-huitards pour savoir si on remet ou pas une récompense à une élève exemplaire à tous points de vue. Des caricatures en chair et en os !
Je vois bien dans le raisonnement de Vérié (et autres) ce qui le gêne : il peut plaire à la droite ou l'extrême-droite. Oui, bien sûr mais pour d'autres raisons que celles du réalisateur. C'était déjà un peu le débat sur la diabolisation du voile. C'est le syndrome Madame Mitterrand, finalement un peu méprisant sur les jeunes des banlieues issus de l'immigration. Ce sont des victimes, rien d'autre à signaler.
pelon
 
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Message par Vérié » 03 Avr 2009, 09:09

a écrit :
Pas la peine de reprocher aux staliniens d'avoir imposé des obligations dans l'art

Je crois que tu confonds, Pelon. Je ne propose d'obliger qui que ce soit à filmer, écrire, peindre de telle ou telle façon. Défendre la liberté de l'artiste n'exclut pas de critiquer le contenu idéologique d'un film ou d'un livre !

Le réalisateur a fait certains choix, qui ont un impact politique. Ce n'est pas un reportage, mais une oeuvre de fiction où tous les élèves sont blacks, beurs et insupportables, quand ils ne sont pas odieux voire ignoble comme le plus méchant, le grand black. Tous les ingrédients de la "violence des jeunes beurs et blacks de banlieue" sont concentrés dans une seule classe : arme à feu, trafic, sexisme, antisémitisme, menaces de viol sur la prof, viol d'une élève filmé avec un portable etc. Ca fait pas mal, tu ne trouves pas ? Même s'il n'est pas absolument impossible que ça puisse arriver dans la même classe.

Imagine qu'on film un quartier du Sentier avec des marchands de fringues juifs tous escrocs, et uniquement des marchands juifs. Alors, certes, il y a pas mal d'escocs dans le Sentier, mais tu vois l'effet que ça ferait et les protestations qu'on entendrait. A juste titre d'ailleurs, même si je reconnais à un réalisateur le droit de filmer des escrocs juifs dans le Sentier.

Il y a différentes façons de montrer des jeunes noirs et beurs violents. Le réalisateur de la Journée de la jupe a choisi de cogner le spectateur aux trtipes en alignant tous les stéréotypes du racisme, sans la moindre nuance. Où sont les raisons sociales de cette violence ? Le spectateur ne retiendra que la violence et la vulgarité.
a écrit :
Je n'ai pas encore vu le film mais je m'étonnerais toujours d'entendre des révolutionnaires conscients dénoncer l'islamophobie et de tout confondre : anti cléricalisme, anti religion....

Cette réaction d'un personnage qui publie des articles sur des sites nationalistes-laiques-républicains-racistes-islamophobes n'est évidemment pas surprenante...
__
HS
Pour ceux qui doute de l'existence l'islamophobie, essayez de voir le film-docu
"Hollywood et les Arabes" qui est passé récemment sur le câble. Impressionnant et très intelligent !
Vérié
 
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Message par Gaby » 03 Avr 2009, 09:17

(Vérié @ vendredi 3 avril 2009 à 09:09 a écrit : Où sont les raisons sociales de cette violence ?
Où sont-elles dans Guernica, de Picasso ?

Ce n'est pas une oeuvre d'art que tu attendais, mais un essai politique.
Gaby
 
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Message par Vérié » 03 Avr 2009, 09:38

(Gaby @ vendredi 3 avril 2009 à 09:17 a écrit : Ce n'est pas une oeuvre d'art que tu attendais, mais un essai politique.

Eh bien, justement, ce film relève plus à mon avis de l'essai politique déguisé que de "l'oeuvre d'art", un peu comme le bouquin sur le même thème de Thierry Jonquet primé par le CRIF (Ils sont notre épouvante)

Même dans "une oeuvre d'art", on fait parfois des choix. Si on montre sur un tableau, ou dans un film, d'épouvantables bolcheviks en vestes de cuir noir en train de torturer des innocents, même si cela est sans doute arrivé, et même s'il s'agit d'un chef d'oeuvre esthétique (ce qui n'est pas le cas de La journée de la jupe, que même Finfkielkraut :w00t: trouve mauvais sur ce plan...), tu conviendras qu'il s'agit d'un tableau ou d'un film anti-communiste, sans pour autant préconiser de l'interdire et de le brûler...
Vérié
 
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Message par Valiere » 03 Avr 2009, 09:55

Je vois que Vérié préfère une caractérisation à l'emporte pièce en mélangeant l'anti cléricalisme et le racisme-oubliant tous les lmusulmans et ils sont nombreux anti intégrismes- et le racisme...Ce type de raccourci était plûtôt du registre des staliniens ...Je regrette donc qu'encore une fois le débat soit plombé!

Je n'écris pas dans le journal en question : il publie comme d'autres mes critiques de livres et comme d'autres militants j'ai répondu à des entretiens...
Valiere
 
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Message par Vérié » 03 Avr 2009, 10:08

(Valiere @ vendredi 3 avril 2009 à 09:55 a écrit : ...Je regrette donc qu'encore une fois le débat soit plombé!


Si tu ne veux pas que le débat soit plombé, parles-nous du film.

Ce qu'on peut constater, c'est que tu frétilles d'enthouasiasme, dès qu'il te semble qu'on s'en prend à l'Islam. Mais ce film n'est ni anti-religieux ni anti-clérical, il n'évoque que l'utilisation que certains jeunes feraient de l'Islam et il est surtout anti-Beurs, anti-blacks présentés (plus ou moins abusivement) comme musulmans totalement ignorants de la réalité de l'Islam et antisémites.

Pour en revenir aux choix du réalisateur. La violence sexiste n'est pas l'apanage des jeunes de banlieue. Comme le souligne régulièrement le sociologue Laurent Mucchielli, c'est à la fin des bals de village de la France profonde bien blanche que les viols en réunion sont les plus nombreux, pas dans les caves de La Courneuve.

a écrit :
Je n'écris pas dans le journal en question : il publie comme d'autres mes critiques de livres et comme d'autres militants j'ai répondu à des entretiens...

Tu n'écris pas dans ces torchons racistes, mais ils publient tes articles, t'interviewent et te tressent des lauriers. Tu nous prends pour des débiles légers ?
Vérié
 
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Message par Vérié » 03 Avr 2009, 10:32

La critique de L'Huma
a écrit :
Société . La violence à l’école mise en scène en graves réductions.
La Journée de la jupe
,

de Jean-Paul Lilienfeld.

France. 1 h 28.

Présenté sur Arte vendredi dernier, la Journée de la jupe met en scène une professeure de lettres qui prend en otages les élèves de son collège de banlieue. Le film a déjà rassemblé plus de deux millions de spectateurs, avant sa sortie en salles aujourd’hui, sous les effets conjugués de sa promotion et de l’actualité des préoccupations auxquelles son propos fait écho.

Sonia Bergerac (Isabelle Adjani) est une enseignante que sa classe propulse chaque jour plus près de la crise de nerfs. Ce matin-là parmi d’autres lui apporte, à l’orée du cours, son lot de grossièretés brutales, les garçons, grandes gueules, éructant leur violence machiste tandis que les filles s’empoignent en harpies. On peut imaginer que tous ne sont pas de sinistres crapules, bien que rien de la démonstration n’accrédite au fond cet espoir. L’un d’entre eux au moins se révélera

un délinquant accompli : Moussa trimballe une arme dans son sac à dos. Ltombe. La prof s’en empare. Et son psychisme déjà bien entamé va soudain basculer, de serrer ainsi la crosse du pouvoir absolu. La peur, comme on dit, va changer de camp.

L’écueil alors ne réside pas dans on ne sait quelle invraisemblance tant la réalité des faits divers peut dépasser nombre de fictions. Mais les gamins sont odieux, à un tel degré que la situation devrait susciter au moins autant de lâche jubilation que d’inquiétude. Et une fâcheuse empathie avec un personnage d’enseignante que le réalisateur se garde de sanctifier, source d’un sentiment de manipulation qui ira s’aggravant. Car tout va y concourir, à commencer par l’utilisation de la folie, outil dramaturgique potentiellement riche de ce qu’il peut ébranler tout ordre établi, du plus intime de chacun à sa relation au monde. Il va ici se voir réduit aux acquêts du discours, ce qui nuit d’autant plus à sa crédibilité que la dinguerie très sélective de Madame Bergerac va lui autoriser des logorrhées d’éducation civique à chaque occasion. Et un catalogue lui en sera fourni, litanie de prétextes qu’elle saisira à bout de flingue, de l’un, qui garde son bonnet sur la tête en invoquant l’islam, à l’autre, victime d’un viol collectif filmé sur portable, à une troisième, qui a vu de ses yeux, en Algérie, sa mère se faire massacrer par les intégristes.

Le jeu d’Isabelle Adjani pâtit de ce porte-à-faux auquel son personnage adjoint une autre cause de malaise. La laïcité et l’émancipation des femmes qui lui tiennent aux tripes, nobles combats, convoquent ici au tribunal de leur forme guerrière la seule confession musulmane. Aucun autre fondamentalisme religieux, pas plus que les dogmes économiques n’ont à répondre d’un état de fait borné à son constat. Libre à un cinéaste de faire débarquer une soucoupe volante au milieu d’une cour de ferme, mais le parti pris réaliste de Jean-Paul Lilienfeld aurait dû lui interdire l’atterrissage d’une génération spontanée de crétins aliénés. « Vous ne vous intéressez qu’au foot, au fric et la violence », leur balance Sonia Bergerac dans le huis clos de la salle de spectacle où elle les garde confinés sous la menace. Huis clos, application des trois unités de temps, de lieu et d’action du théâtre grec que les louanges invoquent ça et là nous situent dans ce film bien loin des grands tragédiens qui en faisaient usage pour concentrer le monde quand ici on lui claque la porte au nez. Le dehors n’a droit de cité qu’en un florilège de caricatures. Collègues enseignants démagogues jusqu’à la débilité légère, parents aveugles, proviseur à la veulerie assassine, tous recroquevillés en répliques idoines. La police se distingue par un égal manichéisme entre le méchant prêt au bain de sang et le gentil plein de compassion qu’incarne Denis Podalydès que l’on a forcément connu bien meilleur.

Ce film politique est ici estimé à cette aune tant les moyens cinématographiques participent au refrain des « vérités » dites tout haut et que chacun penserait tout bas. Nous n’y adhérons pas plus qu’aux vertus républicaines du Karcher, au fantasme de la cité invisible d’où seule l’émeute pourrait advenir. Hors champ.

Dominique Widemann
Vérié
 
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Message par Wapi » 03 Avr 2009, 11:40

(Vérié @ vendredi 3 avril 2009 à 07:08 a écrit : Le raciste Finkielkraut sur RCJ :
a écrit :
"La Journée de la Jupe est un événement historique sur l'antisémitisme et la misogynie des pays arabes" : ...

http://www.bivouac-id.com/2009/03/27/alain...nee-de-la-jupe/

Il faut vraiment être un peu tordu pour vouloir se déterminer politiquement par rapport à un pauvre type comme Finkielkraut. C'est même presque malsain que de chercher à savoir ce que pensent les gens qu'on pense être des ordures.

Sinon, je trouve les interventions de Bidule et de Pelon globalement positives ! =D>

J'ai hâte d'aller voir le film, que je pense moins caricatural que la réalité comme l'a bien rappelé Pelon.

Un exemple : pas plus tard qu'il y a dix jours, une lycéenne de terminale s'est mangée trois ou quatre grosses claques en 20 secondes, données par le frère de la copine de la fille, car elle n'avait pas voulu venir lui parler à travers les vitres du gros 4*4 garé devant le lycée quand il l'avait sifflé, et qu'elle lui avait en cela manqué de respect ... Ce qu'elle a in fine intériorisé à coup de torgnoles, malheureusement, comme la suite de son attitude dans les jours qui ont suivi l'a montré.

Une caricature qu'on n'oserait pas montrer dans un film. L'impunité totale pour le malfrat, la culpabilisation de la victime, et le sentiment que tout se règle "dans la communauté"...

Qui porte les "stigmates" (christiques) si chers à certains dans l'EG dans toutes ces affaires ?
Wapi
 
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