Cinéma documentaire et critique sociale

Message par Endymion » 06 Juin 2008, 15:50

Sortie en DVD d'un documentaire sur l’éditeur et militant socialiste révolutionnaire René Lefeuvre (1902–1988) :

http://atheles.org/spartacus/dvd/renelefeuvre/

Fondateur en 1936 des éditions Spartacus, qu’il a animées jusqu’à sa mort et qui continuent son œuvre, René Lefeuvre a notamment contribué à faire connaître des textes de Rosa Luxemburg, Victor Serge, Maurice Dommanget, Max Stirner, Rudolf Rocker, Karl Korsch ou Anton Pannekoek.
René Lefeuvre a également milité dans les années 30 au sein de l’extrême gauche non-léniniste (Cercle Communiste Démocratique, Gauche Révolutionnaire, Parti Socialiste Ouvrier et Paysan).

Inclus en livret, « René Lefeuvre, socialiste révolutionnaire » (12 pages).

Sa présentation sur marxists.org : http://www.marxists.org/francais/bios/lefeuvre.htm
Endymion
 
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Message par artza » 06 Juin 2008, 18:31

René Lefeuvre a fait un gros travail d'édition, le plus souvent sans beaucoup de soutien.

Ce fut en fait sa façon à lui de militer. On peut lui rendre hommage pour ce travail.

Il fut longtemps le seul à proposer des brochures de Rosa Luxemburg dont une avec un titre éxécrable qui n'était pas de Rosa, Marxisme contre dictature.

Il édita tous ceux qu'Endymion cite et quelques autres qu'il a oublié, Jules Guesde, Jaurès, Kautsky, Rosmer, Bordiga, Malaquais et d'autres encore.

C'était très éclectique.

Après sa sortie de Monde une revue de Barbusse dans la périphérie du PC au début des années 20, Lefeuvre resta toujours fidèle aux milieux socialistes (social-démocrates) plus ou moins de gauche.

Il était viscéralement hostile aux trotskystes, et à la personne de Trotsky qui n'avait aucune grâce à ses yeux.

Autrement, le bonhomme était chaleureux, rigolot, serviable et accueillant.

Encore une fois on fut pendant des décennies bien heureux de trouver ses petites brochures.
artza
 
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Message par Endymion » 06 Juin 2008, 22:32

Lefeuvre a quand même diffusé (pas édité) des textes de Trotsky dans les années 30 - "La Révolution trahie", notamment. Il n'était pas d'accord avec LT, mais "l'ennemi principal" c'était Staline.

C'est dans la même logique qu'il diffusait au sein de la GR puis du PSOP les textes de Sapronov, Gide, Ciliga, Souvarine, de militants du POUM, etc... En gros la gauche anti-stalinienne, plus particulièrement ce qui était à gauche des stals.
Endymion
 
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Message par Ottokar » 07 Juin 2008, 08:23

Est-ce alors la maison d'édition qui a dégénéré en publiant les textes des négationnistes issus de l'extrême gauche ou seulement le libraire qui les diffusait, la Vieille Taupe ?
Ottokar
 
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Message par artza » 07 Juin 2008, 08:39

(Ottokar @ samedi 7 juin 2008 à 09:23 a écrit :Est-ce alors la maison d'édition qui a dégénéré en publiant les textes des négationnistes issus de l'extrême gauche ou seulement le libraire qui les diffusait, la Vieille Taupe ?

La Vieille taupe c'était La Vieille taupe.

Lefeuvre et Spartacus c'était autre chose.

Pendant quelques temps, La Vieille taupe (librairie) avait en charge la diffusion des cahiers Spartacus et contribua à la réédition très commentée ( :w00t: ) de textes de Marx et de Kautsky.

Tout ça fut bref, et bien avant le négationisme.
artza
 
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Message par charpital » 07 Juin 2008, 08:52

Sinon, il y a "le fond de l'air est rouge" de Chris Marker qui passe a la TV cette semaine. Chronique de dix années "de braise" (de 67 à 77), c'est un trés bon film d'aprés le souvenir que j'en ai gardé (mais ça remonde a 15 ans) Je vais rechercher sur quelle chaine ça passe.
charpital
 
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Message par eno 2 » 07 Avr 2009, 10:05

Passé sur ARTE, il y a plusieurs années, un reportage extra de l'haïtien Raoul Peck :

Le Profit et Rien D'Autre, ou Réflexions Abusives sur la Lutte des Classes (2000 - 56mn), commandé par ARTE pour le Théma "La Bourse ou la Vie".

J'avais eu bien du mal à me le procurer sur internet, à l'époque, mais il y a du neuf :
http://www.filmsduparadoxe.com/profit.html

L'auteur y dépeint, sans démagogie et en bon pédagogue, les rouages du système capitaliste, avec des interventions "d'économistes de gauche" (René Passet [ATTAC], Bernard Maris [ATTAC] et Serge Latouche [Décroissance], dont on peut penser ce qu'on veut, mais leurs explications ont le mérite d'être claires et sans détours), mais aussi de gens de la rue, interrogés au hasard, et d'haïtiens, car le film fait un lien entre le capitalisme ici et ses conséquences là-bas...

Un bon film à montrer à de jeunes militants, qui voudraient se faire une idée de ce qu'ils combattent, avec plein d'arguments "coup de poing" à ressortir...

Extraits :

"...La commande pour ce film paraissait pourtant claire : restituer le réel dans toute sa complexité afin de permettre au plus grand nombre de comprendre le monde dans lequel nous vivons. Enoncé généreux, plus vite dit que fait, d'autant que le l'objet du délit n'est pas visible, et le capital a su s'acheter notre silence..."

(Immanuel Wallerstein)
"Il faut comprendre que c'est un système à la fois très fou et très efficace, dans lequel l'objectif profond, quotidien, est l'accumulation INCESSANTE du capital... On accumule du capital afin d'accumuler davantage de capital, et le système récompense ceux qui y travaillent et fait paître ceux qui y résistent..."

"...Un nouveau millénaire, nous dit-on... Plus de 2000 ans de civilisation.
Progrès éphémère, civilisation illusoire, fragile, contradictoire...
Fêter l'existence, faire la fête parce qu'on a vécu jusque là, fêter le renoncement au bonheur pour tous, fêter pour faire la fête, fêter pour ne pas pleurer, pour ne plus avoir peur...
Un autre millénaire commence, et pourtant rien d'essentiel ne s'est passé...
Non, vraiment rien qu'on ne sache déjà, depuis au moins 2000 ans.
Même dans les riches métropoles du nord, le travail ne garantit ni le bonheur, ni le succès. Dans la nouvelle économie virtuelle, seuls les cireurs de chaussures deviennent encore milliardaires."

(René Passet)
"...Il n'est pas libre par exemple, d'augmenter les salaires s'il en avait envie... parce que son concurrent ne le fera pas.
Si vous avez un patron un peu plus paternaliste que les autres, un peu plus humain, qui veut gratifier ses salariés, les traiter en personnes humaines, il ne le peut pas.
La logique du système lui interdit, et c'est ainsi que la force de travail se retrouve en permanence marchandisée, et le salaire ramené au minimum vital, et que le PDG est condamné à dégager le maximum de plus-value, c'est à dire la différence entre le prix de vente de son produit et le coût qu'il en aura, qui est celui de la main d'oeuvre, en particulier. Il n'a pas le choix.

Finalement, le monde est conduit par une bande de malades, terrorisés à l'idée de perdre leur fortune.
Aussi, il faut que cette fortune se multiplie, se métastase, à un taux de 15%, selon les flibustiers de fonds de pension.
C'est bien ce que l'on suspecte depuis un moment. Cette machine folle, lancée à grande vitesse, est sans contrôle..."

(Bernard Maris)
"... Il faut bien comprendre, que ce système, qui ne cesse d'agiter la liberté et la transparence, est un système féodal et opaque...qui, sous couvert d'économie, ne fait que de la politique, c'est à dire parle de la vie des hommes en société.
Quand on a compris que l'économie, c'est de la politique, on a fait un pas énorme vers la solution !! Il peut y avoir une prise de conscience à ce niveau...
Quand on aura compris que la valeur boursière, c'est pas de la valeur ni de la richesse, que la richesse, c'est autre chose...
C'est fini, on est quasiment tiré d'affaire !!"

"...Et dire que tout ceci a commencé avec le troc :
1 cheval pour 10 chèvres, du maïs contre du riz.
(Marchandise---------Marchandise)
Puis l'argent apparût en bons équivalents.
Pratique, efficace, il devient valeur d'échange. On vend pour acheter.
(Marchandise-----Argent-----Marchandise)
Mais l'argent devient fétiche. Il devient le but de la transaction.
On produit et on vend, non pas pour remplir des besoins, mais pour obtenir un surplus, un profit.
(Argent-----Marchandise-----Argent')
La marchandise en elle-même n'a plus aucune valeur, autre que sa valeur d'échange.
Le mouvement est sans fin, l'argent devient capital."

(Serge Latouche)
"...Il faut dire aussi que nos sociétés, celles du nord, sont devenus beaucoup plus riches, qu'elle ont pu mettre en place, dans une certaine mesure, des "filets de sécurité", indemnités de chômage, revenu minimum d'insertion, etc...
Ce qui fait que les mécontents, parce qu'y en a quand même, et le mécontentement peuvent être relativement contenus, pour l'instant, dans une espèce d'euphorie, qui passe aussi par la colonisation de l'imaginaire, c'est à dire a travers la publicité, la propagande, la télévision, l'air du temps, et qui diffuse, au fond, ce que j'appelerais le condensé de ce vieux mythe occidental, le rêve américain :
Tout le monde a sa chance, tout le monde peut gagner...
Bon, bien sûr, il y a des évolutions douloureuses, il y a des perdants, des chômeurs, mais, d'abord c'est un peu de leur faute, et puis ça ira mieux demain... Le prix de tout ça, il faut le dire, c'est le sacrifice de toute une partie de la planète, dont on ne parle pas...
Mais, dans les pays du nord, je dirais que le système fonctionne très bien dans sa capacité à neutraliser les oppositions, à limiter les dysfonctionnements...

Vu d'Haïti, des dysfonctionnements, nous en avons connu pas mal...
Le dernier en date est resté 30 ans au pouvoir."

(Bernard Maris)
"...Donc est née la loi de l'offre et de la demande, l'idée que tout est mercantilisable, au fond...
L'idée que tout a un prix, y compris le génome, y compris l'air, l'eau, que TOUT ce qui existe sur cette terre peut être dotée d'un prix et d'un marché.
Donc, l'idée que le marché, comme Dieu, est ubiquitaire, qu'il est partout, ça c'est l'économie politique ET les économistes, qui sont les inlassables propagandistes de la notion de marché, qui l'ont construit.

Donc, l'idée que le marché est régulateur, que le marché doit s'auto-réguler, que tout doit passer par le marché, que la question de la pollution sera résolue si on laisse la pollution au marché. Surtout, n'intervenez pas, laissez faire, "laissez passer" disaient les classiques anglais, laissez le marché résoudre les deséquilibres...

Or qu'est-ce qu'on constate ? Que l'histoire montre que c'est le contraire !!
Que tout marché laissé à lui-même, que ce soit le marché des voitures, des poissons ou du pétrole, conduit à la ruine et au deséquilibre.
C'est toujours par des interventions extérieures, des interventions publiques et sociales, que les marchés sont régulés, et peuvent continuer, cahin-caha, leur petit bonhomme de chemin..."

"Vu de Port-à-Piment, la perle des Antilles mise à nu ne fait même plus rire les touristes...
Dans le paradis caribéen, le plastique non biodégradable envahit les plages, tout ça parce qu'un industriel libre a pensé que du plastique bon marché permettrait au bon peuple de consommer moins cher.
Un capitaliste haïtien est un capitaliste comme les autres..."

"...La puissance du système, c'est de vous laisser croire que vous êtes citoyens égaux, libres...
Si on est contre la croissance, on est forcément pour le goulag... Le salarié, éreinté à la fin de sa journée, reprend sa casquette de consommateur. Devant sa télé, il remet la révolution à plus tard.

Le capital a gagné, il a rafflé toute la mise de la lutte des classes. Pourtant, elle existe bien, cette lutte.
Nous n'avons quand même pas rêvé de toute cette histoire.
Comment expliquer, à qui que ce soit, qu'un patron peut légalement se débarasser de 7500 salariés, et garder néanmoins ses millions en stock-options ??
Si on est contre le libéralisme, on est forcément pour le goulag...
Le capital a aussi gagné la bataille réthorique..."

(Immanuel Wallerstein)
"...La plus grande erreur de ceux qui ont combattu le capitalisme, depuis 200 ans, a été de lutter dans la certitude de l'histoire, comme si l'histoire leur assurait la victoire.
L'Histoire n'assure rien !! NOUS assurons, mais NOUS, c'est tout le monde, et tout le monde n'est pas d'accord..."

(Serge Latouche)
"...Cette lutte de classes se produit au sein d'une société.
Et donc, avant qu'il y ait lutte de classes, il y a fait social.
Il y a donc quelque chose qui fait tenir ensemble les différentes classes de cette société, même si celles-ci sont antagoniques.
Et ce quelque chose, c'est l'imaginaire social partagé.
Et à l'heure actuelle, cet imaginaire social, c'est l'imaginaire marchand, l'imaginaire économique, qui est partagé, y compris par ses victimes, c'est à dire les prolétaires, entre guillemets, qui ont, eux aussi, le "marteau économique" dans la tête.
Si bien que l'adversaire, c'est le capitalisme, la firme trans-nationale, mais c'est aussi nous. Il est aussi dans nos têtes, et là, il est plus difficile à déloger, car il est beaucoup plus caché..."

"...L'homme vit sa vie dans une dimension trop réduite.
On ne regarde pas ce qui s'est passé, on ne regarde pas ce qui va venir, suffisamment, on regarde sa petite vie.
Celui qui a 2.2 milliards sur son compte, et cherche à avoir 2.3 milliards n'hésitera pas à prendre des décisions catastrophiques.
Parce que ce point 3 qu'il cherche à avoir concerne sa petite vie, ponctuelle..."

Finalement, pourquoi continuer à faire des images, mémoires de combats perdus ? Pour laisser des traces ? Pour quel futur ?
Comment dire l'expérience d'une vie ? Montrer les échecs d'une génération ? Raconter l'histoire irréversible ?
Quels mots, quelles images, pour dire, une rare fois, autre chose ?
Nous avons tout fait, tout dit, tout expliqué.
Et pourtant le monde a à peine changé.
Nous avons livré toutes les batailles, exhumé les héros, interrogé les bourreaux et confrontés les puissants.
Et pourtant le monde n'a pas changé.
De quoi se souviendront nos enfants lorsqu'il faudra se souvenir de quelque chose ? Quand la mémoire sera tout ce qui restera.
"Des films qui font battre le coeur plus rapidement", a dit Chris Marker.
Mémoire collective de conflits qui n'étaient pas toujours les nôtres.
Tant de talent gaspillé, mémoire éparpillée, complexe, tant d'engagement pour rien.
Pourtant, ces images qui ne vous lâchent pas, rares moments de vérité, tant de résistance pour quelques secondes de lucidité, juste le temps d'apercevoir un autre horizon, à travers une fenêtre.
Les damnés de la terre ne sont pas forcément les meilleurs agents de leur bonheur.

Ce monde est pourtant bien le même.
Ici, en haïti, les communistes, le dictateur les tuait, simplement.
Goulag tropical....
Il fut un temps où la bataille était plus claire, plus simple. Les méchants et les bons. Chacun à sa place dans la nomenclature révolutionnaire.
Le mur arrangeait finalement tout le monde...

Vu de Port-à-Piment, les choix, s'il y en a, seront, de toute façon, plus prosaïques.
Beaucoup de voitures brûleront encore à Djakarta, les supermarchés de Rio ne cesseront pas d'être pillés de sitôt, et d'autres iront encore braver les tirs des commerçants de Los Angeles, pendant que le capital se cherche peut-être déjà un nouveau nom, qui sait une autre forme..."

(Immanuel Wallerstein)
"...Le capitalisme n'est ni inévitable, ni bon en soit, et il ne va pas durer pour l'éternité.
On peut créer des systèmes qui sont meilleurs. Ca ne sera pas facile, c'est pas automatique, l'histoire ne nous le garantit pas, mais on peut le faire.
Il faut se mettre à la tâche...

Vu de Port-à-Piment, les choix seront donc plus simples...
Mais, en attendant, qui arrêtera les décideurs ?
La barbarie du marché n'a ni couleur, ni domicile fixe, et le prix de la paix est élevé.
On peut bien nous dire que la violence n'amène à rien, mais on en est pas sûrs...

Pourquoi faire des films ?
Parce qu'on ne peut pas faire autrement, peut-être....
Parce que c'est plus convenable que de brûler des voitures.

Le capital a gagné... Pour combien de temps ?

Finalement, on se contenterait bien de peu. (Mais c'est déjà trop.)
On ne demande qu'un rien de bonheur, un espoir d'avenir.
On demande aussi de ne pas détruire la planète, d'arrêtre de dire que la croissance amène le progrès,... ,de ne pas faire la guerre en notre nom, ni parler à notre place.

Je viens d'un pays qui théoriquement n'existe pas, comme les 2/3 d'une planète vendue pour une poignée de dollars..."



On en ressort avec les dents serrées et la larme à l'oeil, mais le message passe, sans ambiguités !!

Je sais que c'est long, mais ce reportage m'a bouleversé, et a pris une part importante dans mon engagement, en clarifiant un certain nombre de points, et en me fournissant des arguments à opposer à mes adversaires, ce qui n'est pas négligeable...

Merci à ceux qui auront pris la peine de lire...
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Message par jedi69 » 05 Juin 2009, 15:06

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(eno 2 @ mardi 7 avril 2009 à 09:05 a écrit :Passé sur ARTE, il y a plusieurs années, un reportage extra de l'haïtien Raoul Peck :

Le Profit et Rien D'Autre, ou Réflexions Abusives sur la Lutte des Classes (2000 - 56mn), commandé par ARTE pour le Théma "La Bourse ou la Vie".

J'avais eu bien du mal à me le procurer sur internet, à l'époque, mais il y a du neuf :
http://www.filmsduparadoxe.com/profit.html

L'auteur y dépeint, sans démagogie et en bon pédagogue, les rouages du système capitaliste, avec des interventions "d'économistes de gauche" (René Passet [ATTAC], Bernard Maris [ATTAC] et Serge Latouche [Décroissance], dont on peut penser ce qu'on veut, mais leurs explications ont le mérite d'être claires et sans détours), mais aussi de gens de la rue, interrogés au hasard, et d'haïtiens, car le film fait un lien entre le capitalisme ici et ses conséquences là-bas...

Un bon film à montrer à de jeunes militants, qui voudraient se faire une idée de ce qu'ils combattent, avec plein d'arguments "coup de poing" à ressortir... 


Tiens, c'est ça ?

Le Profit et Rien D'autre !


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Message par jedi69 » 06 Juin 2009, 12:17

Wesh les amis !!!

Bien ou bien ?


(eno 2 @ mardi 7 avril 2009 à 09:05 a écrit : On en ressort avec les dents serrées et la larme à l'oeil, mais le message passe, sans ambiguités !!

Je sais que c'est long, mais ce reportage m'a bouleversé, et a pris une part importante dans mon engagement, en clarifiant un certain nombre de points, et en me fournissant des arguments à opposer à mes adversaires, ce qui n'est pas négligeable...

Merci à ceux qui auront pris la peine de lire...


Si c'est le documentaire dont j'ai mis le lien. Je l'ai vu.

C'est bien si ça t'a fait avancer, c'est vraie qu'il y a des choses a tirer ... de toute choses d'ailleurs.

Mais fondamentalement, ce documentaire n'insiste pas sur le rôle des producteurs, des travailleurs, de l'exploitation.

J'ai trouvé plutôt misérabiliste, paternaliste, même s'il y avait des choses intéressantes, c'est pas le Capital en vidéo, c'est pas le programme de transition. Ça se limite au constat :"Le Capitalisme a gagné" même si plus loin il dit de temps en temps : "pour le moment". Je trouve ça très consensuel.

Dans le genre dénoncer le système, je préfère WE FEED THE WORLD

Ou En révolutionnaire : "Ellos se atrevieron: La Revolución Rusa de 1917"

Ha oui ... et sur les Antilles ... bah, il y a l'exemple "révolutionnaire" des copains en Guadeloupe et en Martinique. Là les travailleurs ont leur rôle.

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Message par eno 2 » 12 Juin 2009, 14:01

C'est vrai que ce reportage est avant tout un constat.

Mais avant de former des militants, il faut leur montrer ce qu'est le capitalisme, et pourquoi il faut le combattre, et même l'abattre.

Ce reportage donne bien des raisons de se rebeller contre le capital, ce qui est à mon sens, le premier pas vers le militantisme.

Quand je l'ai vu la première fois, j'ai été bouleversé, en colère, et cela m'a conforté encore plus dans ma détermination à combattre le capitalisme, et pourtant j'étais déjà militant.

Alors, c'est vrai qu'il n'apporte guère de solutions, voire pas du tout, mais c'est je trouve un bon point de départ.

Aux bouquins, aux discussions et au cheminement des idées de faire le reste...
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