(lcr @ . a écrit : la science est elle ou n'est elle pas neutre ?
Je suis globalement d'accord avec la réponse de Pelon. Le contenu de la science n'est pas bourgeois où prolétarien et le problème est ce que le capitalisme fait des découvertes scientifiques et des avancées technologiques en découlant.
Cela dit, la science, en tant qu'activitée sociale humaine, est en un certain sens déterminée par le système capitaliste. Les investissements dans tel ou tel secteur de recherche, sont par exemple déterminés par les profit escomptés: l'exemple le plus criant en est la recherche pharmaceutique où 80% des investissements sont réalisés dans les cosmétiques!
De même si l'on discute de politique énergétique, bien entendu il est faux et rétrograde de faire de l'anti-nucléaire de principe. Le nucléaire est aujourd'hui la seule source d'énergie suffisante aux besoins des sociétés. Mais le nucléaire pose à terme des problèmes, en premier lieu celui des déchets. Si la recherche scientifique se faisait en fonction de l'utilité sociale, elle s'orienterait massivement vers d'une part la recherche de solution au problème des déchets (ce qui n'est que partiellement le cas aujourd'hui), et d'autre part vers la recherches d'autres sources d'énergie (d'autant que le combustible nucléaire n'est pas illimité sur cette planète). Aujourd'hui de tels secteurs de recherche sont relativement marginaux, parceque tout ce qui intéresse les investisseurs est la recherche du profit immédiat.
Alors, les théories scientifiques ne sont bien sûr pas caractérisable en terme de classe (de tels conceptions renverraient à l'affaire Lyssenko de sinistre mémoire), mais l'activité scientifique ne se mène pas hors de la société et est déterminée par les rapports de production.
La science prendrait sans doute un tout autre visage dans une société sans exploitation, où ce qui l'orienterait serait la recherche de l'intérêt de la société, et où en outre l'ensemble de la population mondiale pourrait recevoir une formation scientifique (ce qui mettrait au service de la sciences les cerveaux des probables einstein potentiels africains qui aujourd'hui meurent de faim où du Sida).