Je viens de terminer "Le dictionnaire amoureux des langues", de Claude Hagège. C'est bien, il faut parfois s'accrocher pour suivre, quand il donne des exemples avec des langues qui nous sont totalement inconnues, mais c'est abordable.
J'ai maintenant une vision globale des idées de ce grand linguiste.
Je commence "La fête au bouc", de Mario Vargas Llosa,
a écrit :
Que vient chercher à Saint-Domingue cette jeune avocate new-yorkaise après tant d'années d'absence ? Les questions qu'Urania Cabral doit poser à son père mourant nous projettent dans le labyrinthe de la dictature de Rafael Leonidas Trujillo, au moment charnière de l'attentat qui lui coûta la vie en 1961. Ce roman met en scène le destin d'un peuple soumis à la terreur, et l'héroïsme de quatre jeunes conjurés qui tentent l'impossible : le tyrannicide...
Pour ceux, qui comme moi, ne "connaissent" pas Rafael Leonidas Trujillo, il fut dictateur de la République Dominicaine de 1930 à 1961.
Il est formé par les Marines américains, tient le pays d'une poigne de fer, sera un admirateur de Franco, tout en permettant à des républicains de se réfugier en République Dominicaine.
Sans doute son plus grand crime : Trujillo décide, en 1937, le génocide de milliers de haïtiens qui vivent dans la zone frontalière avec Haïti. Des troupes de l’armée dominicaine massacrent plus de 15 000 haïtiens. Le régime tente de justifier cette atrocité arguant du prétexte de la peur des infiltrations, mais en réalité elle n’est que représailles, le dictateur dominicain croyant que le gouvernement haïtien coopère avec un plan de dominicains en exil qui cherchent à le renverser. Mais, suite aux dénonciations faites par différents secteurs et entités internationaux, Trujillo convient avec le président haïtien d’une indemnisation à hauteur de 30 pesos par tête.
Vargas llosa en parle dès le début du roman.
a écrit :p 18 , Folio, "Aux grands maux, les grands remèdes!" Le chef a trouvé au départ un petit pays ravagé par la guerre des chefs, sans loi ni ordre, appauvri, qui perdait son identité, envahi par ses voisins affamés et féroces. [...] Ils venaient voler les biens, animaux, maisons, ôtaient le pain de la bouche de nos ouvrieres agricoles, pervertissaient notre religion catholique avec leur diabolique sorcellerie, violaient nos femmes, aldultéraient notre culture, notre langue et les coutumes occidentales et hispaniques en nous imposant les leurs, africaines et barbares...