LCR recherche individus...

Message par Proudhon » 27 Nov 2004, 18:31

Une annonce sur le site de la Librairie La Brèche (la librairie de la LCR) (qui m'a été confirmé par le réseau SELS), pour les cadeaux de Noël militants :whistling: : http://www.la-breche.com/accueil/ideecadeau.html . Trois générations différentes de militants de la LCR, avec trois cultures politiques différentes, qui s'attaquent à la question de l'individualité et à un dialogue critique avec les libertaires :247: :


a écrit :Antoine ARTOUS et Philippe CORCUFF, Nouveaux défis pour la gauche radicale - Émancipation et individualité. Suivi d'un entretien avec Olivier BESANCENOT : "Ma génération et l'individualisme", Latresne (près Bordeaux), Editions Le Bord de l'Eau, 160 pages, 16 Euros

En librairie : le 10 décembre 2004


SOMMAIRE DU LIVRE

Introduction

Interrogations marxistes sur " la question individualiste "
Par Antoine Artous
. Le procès moderne d'individualisation
. " Libre association des individus " et appropriation collective
. " Sortir de l'opposition entre individus et société "
. Retour sur les débats des années 1970
. Les relations sociales sont premières
. Ce qu'est l'individualisme marchand
. Sur l'apport de la tradition libertaire
. La citoyenneté moderne comme rupture avec le " holisme "
. Formes politiques et formes d'individuation
. Propriété, salariat, individualisme
. Un retour à Proudhon ?

Marx déplacé par Bourdieu et par Proudhon  :w00t:
Par Philippe Corcuff
. Marx, a-marxisme, post-marxisme
. La sociologie de Bourdieu à l'assaut des notions de " totalité " et de " système "
. De certains apports de la tradition libertaire en général et de Proudhon en particulier
. De la social-démocratie libertaire comme exploration

L'individu moderne, de Marx à Freud
Par Antoine Artous
. Dieu est mort, pas le capitalisme comme système
. À propos des rapports de production
. Bourdieu, Marx et la représentation
. Des formes nouvelles d'individuation
. La figure du " travailleur libre "
. L'émergence du " travailleur collectif "
. Une dynamique contradictoire
. L'apport de Pierre Naville
. Les tentations " holistes-collectivistes "
. Retour sur la citoyenneté et le salariat
. Sur l'appropriation sociale
. À propos de Proudhon
. De Proudhon à Deleuze ?
. Les courants " anarcho-désirants "
. Détour par la psychanalyse
. L'universalité de la condition humaine

Les enjeux intellectuels et politiques de la pluralité humaine  :hum:
Par Philippe Corcuff
. La critique sociale au défi de la pluralité
. Les théories sociales comme constructions analogiques (Jean-Claude Passeron)
. Quand les expériences totalitaires sont révélatrices de certaines inadéquations du marxisme
. L'émancipation au défi de la pluralité : " la génération Besancenot "
. La subjectivité moderne en questions : de Freud à Negri
. Une bonne dose de pragmatisme dans l'anticapitalisme !

Ma génération et l'individualisme
Par Olivier Besancenot
Entretien avec Philippe Corcuff

Post-scriptum inédit à l'entretien
Par Olivier Besancenot (octobre 2004)

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INTRODUCTION

" Individus ", " individualisme ", " épanouissement personnel ", " créativité personnelle ", " intimité ", etc. : ce sont des expressions particulièrement présentes dans le vocabulaire contemporain. Renvoient-elles seulement à des " illusions " fabriquées par la société marchande ? À une " manipulation " par le système capitaliste ? Pas tout à fait, pas seulement, répondent les auteurs de ce livre de dialogue. Certes, le capitalisme a alimenté historiquement et alimente encore l'individualisation de nos sociétés (sous la forme d'un " nouvel esprit du capitalisme ", encourageant la mobilité, l'autonomie et la flexibilité, pour répondre à ses difficultés et trouver de nouveaux chemins de profit). Mais d'autres logiques sociales, en interaction avec la dynamique du capitalisme, ont nourri l'individualisme contemporain : consolidation d'une intériorité personnelle, figure de la citoyenneté propre à l'individualisme démocratique, transformations des rapports entre espace public et sphère privée, processus relatif d'émancipation féminine, émergence des droits des enfants, bouleversements des structures familiales et des rapports à la sexualité, notamment. Nous avons affaire à des individus de plus en plus individualisés, notait le sociologue Norbert Elias. Or le propre de l'anticapitalisme, depuis Marx, n'était-il pas, à la différence des rêveries utopiques, de partir des " individus réels " et non d'" individus imaginaires " tels qu'on voudrait qu'ils soient ?
Mais la gauche en général et la gauche radicale en particulier ont pris du retard dans le traitement de ces problèmes. Le mouvement ouvrier a ainsi longtemps été dominé par un discours " collectiviste " ne se préoccupant guère de l'individualité. Aujourd'hui encore, le syndicalisme, les nouveaux mouvements sociaux et la galaxie altermondialiste, dans leur combat contre les logiques individualisantes portées par les contre-réformes néolibérales (privatisation des services publics, démantèlement de la protection sociale, flexibilité du travail, individualisation des salaires, etc.), prennent fréquemment la défense prioritaire du collectif en oubliant l'individuel. Mais doit-on laisser l'individualité au néolibéralisme et au capitalisme ? Les auteurs du livre répondent par la négative. Or, une critique radicale (qui prend les choses " à la racine ", selon l'expression de Marx) du capitalisme dispose, dans ses traditions souvent méconnues, de ressources pour traiter " la question individualiste ". On peut ainsi lire chez Marx une mise en cause du capitalisme au nom des potentialités créatrices de l'individualité écrasées par la division du travail et par la marchandisation de la vie. On trouvera aussi nombre d'auteurs libertaires (comme Proudhon) attentifs à l'émancipation individuelle dans un cadre collectif. Pour une nouvelle gauche radicale en voie de constitution, le traitement de l'individualité apparaît alors comme un des défis décisifs.
Ce livre est un livre de débats ; débats qui ont pris comme point de départ un précédent ouvrage de Philippe Corcuff déjà publié aux Éditions Le Bord de l'Eau en 2003 : La question individualiste ­ Stirner, Marx, Durkheim, Proudhon. Les deux textes respectifs d'Antoine Artous (chapitres 1 et 3) et de Philippe Corcuff (chapitres 2 et 4) partent de là, comme d'ailleurs l'entretien avec Olivier Besancenot qui clôt le livre. Des versions initiales, modifiées pour cette édition, des chapitres 1 et 2 ont été publiées par la revue Critique communiste (revue théorique de la Ligue Communiste Révolutionnaire) dans ses numéros 171 (hiver 2004) et 172 (printemps 2004). L'entretien avec Olivier Besancenot est d'abord paru dans la revue ContreTemps (n°11, septembre 2004, Éditions Textuel), revue animée par Daniel Bensaïd ; Olivier Besancenot a ajouté un post-scriptum inédit pour cette édition.
Antoine Artous, Philippe Corcuff et Olivier Besancenot représentent trois générations distinctes de militants de la LCR. Antoine Artous est né en 1946, il est membre des comités de rédaction de Critique communiste et de ContreTemps. Il se définit comme un " marxiste critique ". Philippe Corcuff est né en 1960. Il est passé, avant la LCR, par le Parti Socialiste et les Verts. Il a été marqué par la sociologie de Pierre Bourdieu et est en quête d'un projet de " social-démocratie libertaire ". Il est membre du comité de rédaction de ContreTemps et du Conseil Scientifique de l'association altermondialiste ATTAC. Olivier Besancenot est né en 1974. Il a été candidat de la LCR à l'élection présidentielle de 2002. Il en est aujourd'hui un des trois porte-parole nationaux. Se qualifiant de " révolutionnaire ", il est à la recherche de dialogues avec le mouvement libertaire. Tous trois, avec leurs convergences et leurs divergences, ont conscience que la gauche est à réinventer en ce début de XXIe siècle. " Réinventer ", c'est tout à la fois puiser dans les racines de traditions héritées et redéfinir. La question de l'individualité leur apparaît comme un axe important de cette redéfinition. Tous trois donnent une figure bigarrée à la LCR et à la nouvelle gauche radicale dont elle pourrait devenir un des creusets. Ce livre intéressera tous ceux qui se soucient encore de l'avenir intellectuel et politique de la gauche ; une gauche qui demeurerait fidèle à la belle perspective d'émancipation individuelle et collective initiée par les Proudhon, Marx, Jaurès, Rosa Luxemburg, Trotski et bien d'autres, dont beaucoup sont restés anonymes.



On n'en sait pas plus que le sommaire et l'introduction. L'entretien avec Besancenot est celui déjà paru en septembre dans la revue ContreTemps, auquel est ajouté un post-scriptum inédit.

Par les canaux anars, je sais que Philippe Corcuff est invité par des libertaires pour présenter le livre à Dijon (pour ceux qui habitent dans cette région) :


a écrit :RENCONTRE-DEBAT

Avec Philippe CORCUFF
Sociologue
Auteur notamment de :  "La question individualiste - Stirner, Marx, Durkheim,
Proudhon" (Editions Le Bord de l'Eau, 2003) et, en collaboration avec Antoine
Artous (suivi d'un entretien avec Olivier Besancenot), "Nouveaux défis pour la
gauche radicale - Émancipation et individualité" (Editions Le Bord de l'Eau,
décembre 2004)

INDIVIDUALITE ET EMANCIPATION  :altharion:

Organisée par l'association libertaire MALOKA

Jeudi 16 décembre 2004 - 20h -
Local libertaire (61 rue Jeannin, Dijon)
Proudhon
 
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Message par Gaby » 27 Nov 2004, 18:54

Je peux pas m'empêcher de penser que c'est tout ce que je déteste.
L'individualisme des anar's qui pousse jusqu'à se reconnaitre dans la sociale-démocratie.
Si j'avais voulu faire une blague avant que Corcuff n'ait une petite exposition, je n'aurais jamais pensé à un truc aussi gros.

Surtout tous les sous-titres absolument jaw-dropping : "de Freud à Negri", "de Proudhon à Foucault"... C'est à pleurer, de rire ou pas.
Gaby
 
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Message par pelon » 27 Nov 2004, 19:38

Il y a du bon dans la selection de la brèche. Mais mes préférences sont un peu différentes. Je recommande les 2 bouquins de Traven et, pour ceux qui ne connaissent pas cette femme extraordinaire que fut Flora Tristan, "Périgrinations d'une paria".
pelon
 
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Message par pelon » 27 Nov 2004, 23:52

Il y avait les dupont-dupond, on a maintenant les 2 gros oiseaux. :sygus:
pelon
 
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Message par artza » 27 Nov 2004, 23:58

a écrit :la gauche est à réinventer


Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperies et mensonges; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour avec la même gibecière (...)Honte et pitié sur la foule imbécile qui retomberaient dans leurs filets! (Blanqui: Avis au peuple 25.02. 1851).

a écrit :dont beaucoup sont restés anonymes


Certains devraient suivre leur exemple.
artza
 
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Message par Proudhon » 28 Nov 2004, 16:32

Pourquoi tant de haine? :w00t:

Peut-être que la cruauté épistolaire à l'égard de nos "adversaires" politiques participe de notre humanité (notamment aux fragilités humaines de ceux qui veulent montrer qu'ils "en ont", qu'ils veulent trop montrer qu'ils "en ont"...)? Comme nos défauts, voire nos défaillances intellectuelles et politiques (et ceux d'Artous, Corcuff, Besancenot...) participent de notre humanité imparfaite. Pourquoi alors vouloir complètement expulser ce problème en l'extériorisant seulement sur les autres ("l'individualisme" des anars, etc.)? Ne peut-on être critiques (et même très critiques) ET pourtant compréhensifs, car ce qui est critiqué est susceptible aussi de résonner (au moins un peu, comme potentialité ou dérapage ou hésitation...) en nous?...Mais peut-être qu'on retrouve là la question des rapports compliqués entre "l'individuel" et "le collectif", qui semble être le thème du livre... :whistling:

a écrit : ...au fond de moi, je me sens beaucoup plus chez moi dans un petit bout de jardin comme ici ou dans la campagne, sur l'herbe, entourée de bourdons que...dans un congrès du parti. A vous, je peux bien dire tout cela : vous n'irez pas tout de suite me soupçonner de trahir le socialisme. Vous le savez, j'espère malgré tout que je mourrai à mon poste, dans une bataille de rues ou au bagne. Mais mon moi le plus profond appartient plus à mes mésanges charbonnières qu'aux "camarades". Et non pas parce que je trouve dans la nature un asile, un lieu de repos, comme tant d'hommes politiques qui n'ont plus rien dans le coeur. Au contraire, je trouve à chaque pas, dans la nature aussi, tant de cruauté que j'en souffre beaucoup.

Rosa Luxemburg  :luxemburg:   :wub:   , prison de Wronke, lettre à Sonia Liebknecht, 02-05-1917, repris dans "J'étais, je suis, je serais - Correspondance 1914-1919", Maspero, 1977, p.232.
Proudhon
 
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Message par justedepassage » 28 Nov 2004, 17:15

(pelon @ samedi 27 novembre 2004 à 23:52 a écrit :Il y avait les dupont-dupond, on a maintenant les 2 gros oiseaux.  :sygus:


Quizz

Ouvrez ouvrez la cage aux oiseaux - Regardez-les s'envoler c'est beau ! :wub:
justedepassage
 
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Message par artza » 28 Nov 2004, 17:17

a écrit :Pourquoi tant de haine?


Pour ma part aucune, seulement une grande méfiance lorque j'entends parler de réinvention de la gauche sans plus de précision.

Ce propos est vieux comme Hérode et chacun peut apprécier les souriceaux qu'il a porté. Le plus souvent il s'agit de recettes fades et usagées.
Il suffit de jeter l'eau sale, jusque là ça va et puis du même mouvement la baignoire et le bébé sans manquer de laisser l'eau sale éclabousser nos chaussures et y sécher.

Fi du parti prolétarien centralisé et de la dictature du prolétariat et les communistes seront des gens fréquentables et inutiles comme des perroquets de salons exotiques.

Merci pour la belle lettre de Rosa à Sonia. Dans les congrès du Parti je ne suis pas sur que RL n'y faisait que s'y ennuyer et je suis sur qu'elle n'ennuyait pas les congressistes en leur contant ses états d'âme. Elle réservait cela à son amie. Les amis sont faits pour ça non?
artza
 
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