(Proudhon @ dimanche 28 novembre 2004 à 16:32 a écrit : Pourquoi tant de haine? :w00t:
Peut-être que la cruauté épistolaire à l'égard de nos "adversaires" politiques participe de notre humanité (notamment aux fragilités humaines de ceux qui veulent montrer qu'ils "en ont", qu'ils veulent trop montrer qu'ils "en ont"...)? Comme nos défauts, voire nos défaillances intellectuelles et politiques (et ceux d'Artous, Corcuff, Besancenot...) participent de notre humanité imparfaite. Pourquoi alors vouloir complètement expulser ce problème en l'extériorisant seulement sur les autres ("l'individualisme" des anars, etc.)? Ne peut-on être critiques (et même très critiques) ET pourtant compréhensifs, car ce qui est critiqué est susceptible aussi de résonner (au moins un peu, comme potentialité ou dérapage ou hésitation...) en nous?...Mais peut-être qu'on retrouve là la question des rapports compliqués entre "l'individuel" et "le collectif", qui semble être le thème du livre... :whistling:a écrit : ...au fond de moi, je me sens beaucoup plus chez moi dans un petit bout de jardin comme ici ou dans la campagne, sur l'herge, entourée de bourdons que...dans un congrès du parti. A vous, je peux bien dire tout cela : vous n'irez pas tout de suite me soupçonner de trahir le socialisme. Vous le savez, j'espère malgré tout que je mourrai à mon poste, dans une bataille de rues ou au bagne. Mais mon moi le plus profond appartient plus à mes mésanges charbonnières qu'aux "camarades". Et non pas parce que je trouve dans la nature un asile, un lieu de repos, comme tant d'hommes politiques qui n'ont plus rien dans le coeur. Au contraire, je trouve à chaque pas, dans la nature aussi, tant de cruauté que j'en souffre beaucoup.
Rosa Luxemburg :luxemburg: :wub: , prison de Wronke, lettre à Sonia Liebknecht, 02-05-1917, repris dans "J'étais, je suis, je serais - Correspondance 1914-1919", Maspero, 1977, p.232.
MDR !
Tu l'as ta réponse, voilà pourquoi.
Et l'argument d'autorité avec Rosa ne marche absolument pas. Ca n'est en rien nouveau que de dire que l'ambition du socialisme est d'assurer l'intérêt individuel de tous, c'est à dire l'intérêt collectif en éradiquant le pouvoir de l'homme sur l'homme.
Là le coup de Corcuff, c'est simplement un coup d'épée dans l'eau ridicule, une recherche théorique se voulant la croisée de chemins parallèles.
Je suis prêt à parier que les auteurs avaient un bocal avec les noms de tout pleins de théoriciens et qu'ils les ont tiré au hasard pour faire les sous-titres de leur ouvrage.
A quand la sociale-démocratie libertaire républicaine ?
Y'a moyen de coupler encore tout plein d'auteurs différents, et on risque moins de soucis eugéniques.