La société malade de la gestion

[Crockette]

prix du bouquin 19 euros. 282 p éd Seuil.

L'auteur a compris que le libéralisme était encore plus dangereux que le capitalisme à papa...
Pourquoi ? A cause du management !!!
Voici ce qu'il en dit et ça vaut la peine de le lire :
"le nouveau management a tourné le dos au système hiérarchique (c'est le paternalisme si on veut) qui imposait le controle par un surmoi sévère et vigilant.
Il l'a remplacé par l'adhésion, l'implication subjective et l'implication affective du salarié, cherchant à transformer l'énergie libidinale en force de travail; le management exige que le salarié projette son propre idéal dans celui de la firme qui l'emploie".

Moi je dit que c'est tout simplement génial de décrire comment le management instille ses pratiques dogmatiques dans la tête de tout salarié !!!

C'est d'autant plus dangereux qu'en apparence le management, on lui donnerait le bon dieu sans confessions :
"le langage de l'insignifiance qui recouvre la complexité par l'évidence, neutralise ses contradictions par le positivisme, éradique les conflits d'intérets par l'affirmation de valeurs qui se veulent universelles". le passé est oublié, le présent dévalorisé, seul compte l'exaltation de l'avenir : tjs plus haut, tjs mieux, ds une progression épurée où toute erreur a disparu".

Le capitalisme de papa avait au moins pour mérite de laisser les ouvriers penser ce qu'ils voulaient quand ils rentraient chez eux.
Aujourdh'ui, tu dois vivre, t'impregner des valeurs de ton entreprise, tu dois lui répondre au téléphone qd elle t'appelle chez toi à toute heure, tu dois accepter de récupérer des heures supps sur des périodes que t'as pas choisies, tu dois accepter le découpage de ton planning, le comptage à la minute de ton temps de travail, les pauses supprimées etc..