(Crockette a écrit :Il me semble qu'il s'est fermement opposé à l'exploitation de l'homme par le biais du capitalisme non ?
C'est là le problème : s'opposer au capitalisme, être choqué de l'exploitation, dénoncer les patrons et leur manque d'humanité, le système qui fait reposer toute la société sur des rapports d'argnet, c'est une chose, et une chose que Jaurès a très bien fait.
Mais il avait aussi des côtés faibles : il s'opposait, oui, mais il était venu au socialisme tard, par l'humanisme, l'attachement aux valeurs républicaines (entendues comme les idéaux de 89 et 93) et il n'est jamais réellement devenu un révolutionnaire.
Du coup, selon qu'on axe sur un côté ou l'autre, on a une facette qui plaît aux uns ou aux autres. Nous sommes attachés à sa grande figure, à son humanité, à son opposition à la guerre impérialiste de 14, les réformards le tirent évidemment vers ses côtés faibles. La biographie de Max Gallo est éclairante sur ce point. Il montre bien les côtés qui nous semblent faibles : et, en tant qu'ancien ministre de Mitterrand, ami de Chevènement, ce sont ceux qu'ils préfère... !