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Message Publié : 17 Avr 2005, 15:28
par pedro
Lundi 25 avril, France deux nous propose un téléfilm sur la jeunesse de Jaurès, notamment l'appui qu'il apporta aux mineurs de Carmaux, dans leur lutte contre un patron, le marquis de solages, noble et monarchiste. Le rôle de Jaurès est interprêté par l'excellent Philippe Torreton et l'auteur du téléfilm est Jean Daniel Verhaeghe, déjà réalisateur, notamment, de la "Contraverse de Valladolid", et du récent "Les Thibault".
A ne pas manquer, donc.

Message Publié : 22 Avr 2005, 09:34
par Koceila
Jaurès était le plus intègre parmi les parlementaristes qui hantaient la social-démocratie au début du siècle dernier, mais il a fait parti de ceux qui ont fait de la sociale-démocratie ce qu'elle est devenue aujourd'hui: un parti au service de la bourgeoisie, aux travailleurs opposés à la guerre il ne proposait pas d'autres perspectives que le pacifisme petit-bourgeois sans alternative révolutionnaire!

Pas étonnant qu'un Jack Lang ou un Delannoé lui rendent un vibrant hommage........

Message Publié : 22 Avr 2005, 13:31
par bennie
Encore que il doit y avoir un grand fossé entre ces minables petits politiciens qui ont grandi dans la soie et méprisent les travailleurs et ce grand socialiste. OK il n'était pas révolutionnaire; mais (même si personne ne saura jamais s'il aurait voté ou non pour les crédits de guerre en 1914) il impose bien plus le respect que les deux autres...Delanoe et Lang :bleu-vomi:

Message Publié : 22 Avr 2005, 13:58
par Valiere
Jaurès reste de le symbôle de la lutte contre la guerre, il a tenu jusqu'au bout...réformiste, oui mais conséquent et avec sa classe, la nôtre!

Message Publié : 22 Avr 2005, 16:20
par Crockette
Il me semble qu'il s'est fermement opposé à l'exploitation de l'homme par le biais du capitalisme non ?

Message Publié : 23 Avr 2005, 07:21
par Ottokar
(Crockette a écrit :Il me semble qu'il s'est fermement opposé à l'exploitation de l'homme par le biais du capitalisme non ?


C'est là le problème : s'opposer au capitalisme, être choqué de l'exploitation, dénoncer les patrons et leur manque d'humanité, le système qui fait reposer toute la société sur des rapports d'argnet, c'est une chose, et une chose que Jaurès a très bien fait.

Mais il avait aussi des côtés faibles : il s'opposait, oui, mais il était venu au socialisme tard, par l'humanisme, l'attachement aux valeurs républicaines (entendues comme les idéaux de 89 et 93) et il n'est jamais réellement devenu un révolutionnaire.

Du coup, selon qu'on axe sur un côté ou l'autre, on a une facette qui plaît aux uns ou aux autres. Nous sommes attachés à sa grande figure, à son humanité, à son opposition à la guerre impérialiste de 14, les réformards le tirent évidemment vers ses côtés faibles. La biographie de Max Gallo est éclairante sur ce point. Il montre bien les côtés qui nous semblent faibles : et, en tant qu'ancien ministre de Mitterrand, ami de Chevènement, ce sont ceux qu'ils préfère... !

Message Publié : 23 Avr 2005, 08:57
par Valiere
a écrit :Mais il avait aussi des côtés faibles : il s'opposait, oui, mais il était venu au socialisme tard, par l'humanisme, l'attachement aux valeurs républicaines (entendues comme les idéaux de 89 et 93) et il n'est jamais réellement devenu un révolutionnaire.



L'attachement aux valeurs républicaines n'est pas une faiblesse au moins ces derniers ne tombent pas plus tard aussi facilement dans l'autre camp!

Message Publié : 23 Avr 2005, 09:10
par Valiere
Oui...On peut faire des suppositions....Aurait-il capitulé...Mais s'il fut assassiné c'est aussi parce que la bourgeoisie n'était pas certaine de Jean Jaurès...D'autres assassins étaient sur les rangs pour le tuer.

Message Publié : 23 Avr 2005, 13:18
par Ottokar
(Valière a écrit :L'attachement aux valeurs républicaines n'est pas une faiblesse


Si justement, c'est ce qui sépare un républicain BOURGEOIS et réformiste d'un révolutionnaire, mais je sais, c'est parfois dur à comprendre...