Tombée enceinte alors qu'elle n'est pas mariée, Souad, jeune fille de 17 ans en Cisjordanie, est condamnée à mort par ses proches afin de "sauver l'honneur de la famille". Brûlée vive par son beau-frère, elle arrive à s'enfuir, d'où ce témoignage.
Plus que seulement un témoignage sur les crimes "d'honneur", toute la première partie décrit les conditions de vie d'une femme de la campagne cisjordannienne. Le livre commence d'ailleurs ainsi :
" Je suis une fille et une fille doit marcher vite, la tête courbée vers le sol, comme si elle comptait ses pas. Son regard ne doit pas se lever, ni s'égarer à droite ou à gauche de son chemin, car si son oeil rencontrait celui d'un homme, tout le village la traiterait de charmuta." Et d'ailleurs, jusqu'à la page 78 (le moment où elle tombe amoureuse), la "vie" que décrit Souad n'est quasiment faite que de coups, d'humiliations et de soumission constante au système patriarcal. Chaque page décrit l'oppression que subit un être humain, uniquement parce qu'il est né femme.