Olga Chekhova

[bennie]

Voilà, j'ai besoin de vos avis.

j'ai acquis par hasard un livre de Antony Beevor , qui s'appelle
'The Mystery of Olga Chekhova '
Elle était une nièce du dramaturge russe Anton Chekhov, mais a fui la Révolution russe pour Berlin, où elle devint une célebre actrice ..de films nazis. Elle état proche de Hitler
Elle aurait été également agent de la NKPD pour le compte de son frère Lev knipper (je ne sais pas pourquoi il n'a pas le même nom!!)

Je suis très perplexe, le livre est vanté comme étant un eextraordinaire histoire d'espionnage...et décrivant l'histoir eextraordinaire d'une famille qui adû survives pendant la révolution russe, la guerre civile, et l'Allemagne nazie.

Elle a par exemple joué dans un film nazi montrant une famille bourgeoise qui se fait exproprier par l'armée rouge, les bolcheviks étant présentés comme des assasins de la pire espèce ("Todesreigen" = danse de la mort, en 1922)

Apparemment, il y a des passages très antistaliniens, mais aussi contre la révolution de 17.
Bien sûr, l'auteur n'a aucune sympathie pour les nazis, mais je crains qu'il soit très anti communiste.

Quelqu'un connait-il ce livre, ou l'Histoire de cette femme?

Je suis curieux et ai envie de le lire, en même temps, je trouve ce genre de livres assez malsains.

[bennie]

Olga a également joué dans "Bel Ami" en 1939.

Anthony Beevor est l'auteur de 'Stalingrad', et "Berlin: the downfall", "Paris après la libération". je n'ai pas lu, c'est comment?

[Nadia]

D'après petite recherche :

En fait, elle est née Klipper, s'est marié en 1916 à un parent de Tchékhov (d'où son nom de mariée), puis divorcée en 22 et part en Allemagne pour étudier. Joue dans une centaine de films.
La soeur de Tchékhov raconte que c'est grâce à elle que la maison-musée de Tchékhov à Yalta n'a pas été détruite en 41-44.
Après guerre elle continue sa carrière d'actrice à Berlin (-est). C'est à cette période que paraissent dans la presse russe des articles racontant qu'elle aurait été un agent double pour Hitler et pour Staline. Mais aucun document ne le prouve.
Elle essaie de rentrer en Russie en 77 mais ça ne marche pas.

http://www.vagrius.com/authors/chekhova.shtml

[bennie]

замечательно!

8)

Увидеться с ближайшими родственниками, проживающими в Москве, Ольге Чеховой не позволили. В конце июня 1945 она была переправлена в Берлин, где поселилась в советской оккупационной зоне, продолжив свою артистическую карьеру.

paglop!
C'était quand même une drôle d'époque!

[othar]

замечательно!

8)

Увидеться с ближайшими родственниками, проживающими в Москве, Ольге Чеховой не позволили. В конце июня 1945 она была переправлена в Берлин, где поселилась в советской оккупационной зоне, продолжив свою артистическую карьеру.

impressionant!!

c'était le but? :hinhin:

[Nadia]

Paglop, certes. Mais parmi les milliers qui ont eu des destins cassés, elle ne s'en sort personnellement pas si mal.

J'ai trouvé un autre site, où elle raconte une petite discussion avec Goebbels lors de l'attaque de l'Allemagne sur la Russie, en disant que les Russes résisteront avec acharnement. Ca me semble d'ailleurs limite crédible, enfin passons. D'après ce que j'en comprends, elle est patriotique de la Russie ET de l'Allemagne, certes nazie.
Ca en fait un personnage quelque peu... mitigé. Le sort des Juifs ou des populations occupées n'ont pas l'air de l'émouvoir beaucoup.

[bennie]

C'est ce qu'il m'a semblé.
Elle était en tout cas contre les bolchéviks.

Bon, je lis et vous dis ce que j'en ai pensé.

[bennie]

A yest j'ai lu. J'ai aimé, c'est bien écrit, j'ai appris des trucs, et puis, bien sûr il n'est pas communiste, mais ce n'est pas puant.
On comprend comment des bourgeois,même petits, ont pu vivre la révolution russe et la fuire, ça fait un peu réfléchir.
En même temps, le livre n'est pas très politique, il se borne à présenter Olga Chekhova comme une femme un peu tiraillée entre sa famille, qui doit partir en exile et accepte de répondre aux invitations des hauts dignitaires nazis, dont Hitler, pour protéger sa carrière.
L'auteur lui donne un beau rôle en insistant sur le fait qu'elle n'était pas sombre trouble.


Je continue avec un livre assez triste.
"STASILAND" de Anna Funder, un eAustralienne de Melbournbe qui a vécu en Allemagne de l'est, et connu la vie avant la chute du mur, la stasi.
Il y avait un article dans Vocable il y a un an, elle raconte qu'elle a vu son petit ami allemand se faire abattre en tentant de franchir le mur.

Elle pose des question sessentielles, par exemple, pourquoi est-il bien sur choquant et punissable de faire l'apologie de Hitler, de se déguiser en SS à la TV allemande, pendant que dans des émissions de variété, il arrive qu'on fasse rire en faisant référence à la stasi,...

Sans mettre les deux dictatures sur le même plan, l'auteur témoigne de ce qu'était la vie avant la chutre du mur.





Quelqu'un connait-il des livres intéressants de ce genre sur l'Histoire de la Tchekoslovaquie? d?kuji

[bennie]

L'auteur lui donne un beau rôle en insistant sur le fait qu'elle n'était pas sombre trouble.

Il y a eu un problème.

"L'auteur lui donne un beau rôle en insistant sur le fait qu'elle n'était pas antisémite, mais une femme qui a vécu dans un epériode sombre".

J'ai trouvé un autre site, où elle raconte une petite discussion avec Goebbels lors de l'attaque de l'Allemagne sur la Russie, en disant que les Russes résisteront avec acharnement. Ca me semble d'ailleurs limite crédible, enfin passons. D'après ce que j'en comprends, elle est patriotique de la Russie ET de l'Allemagne, certes nazie.
Ca en fait un personnage quelque peu... mitigé. Le sort des Juifs ou des populations occupées n'ont pas l'air de l'émouvoir beaucoup.

Le livre raconte la discussion avec Goebbels, qui, lors d'une réception, peu avant d'attaquer l'URSS, lui demande son avis, elle aurait répondu que, connaissant les russes, ils trouveront une solidarité et se batteront bravement, que les troupes allemandes ne seront certainement pas à moscou avant Noël, tout en se défendant d'être patriote russe, ni de désirer une défaire allemande.

Son frère Lev était un agent du GPU et elle aurait manqué de se se faire "sanctionner" par la gestapo. Tout le mystère tourne autour de cela, à quel point était-elle avec les nazis, pour se protéger, par conviction? et d'un autre côté, a quel point a-t-elle aidé l'URSS?

L'auteur met un point d'honneur à essayer de nous la rendre sympathique, en insistant sur le fait qu'elle n'adhérait pas aux thèses racistes des nazis.


C'est en tout cas quelqu'un qui n'est pas du côté des révoltés et de la classe ouvriere. Après la guerre, l'auteur parle d'une autre femme qui a refusé jusqu'à sa mort de suivre une seule émission ou débat sur cette sombre période ...

[eruditrotsk]

Sur la Tchécoslovaquie, bien que cela ne soit pas récent, je recommanderai les livres de Skvorecki (Louis ?) parus pour la plupart chez Gallimard (collection "du monde entier") et-ou en "Folio", avec une préférence pour "L'escadron blindé" qui raconte le service militaire, la vie des appelés en 1953, véritable soldat schweik sous le stalinisme, où il ressort que tous les bidasses de la planète sont frères en antimilitarisme. C'est vraiment une description très précise (autobiographique vraisemblablement) de la vie militaire dans la société bureacuratique, une critique rigolarde des moeurs du parti stalinien (ahhh le concours de poésie ou l'examen des connaissances des bidasses "communistes" par un secrétaire de cellule fraîchement nommé, un régal), et d'une grande férocité contre l'encadrement militaire. Cela me semblait alors être un bon contrepoids à ceux qui montaient en épingle dans le temps "la menace soviétique". Très sympa à lire de toute façon.

On lisait aussi autrefois "la plaisanterie" de Kundera et ses autres romans de la période où il était encore de l'autre côté du rideau de fer. Plus intello et moins concret que Skvorecki mais intéressant quand même. Et bien meilleur que ce qu'il a pu écrire ensuite en exil, quand le monde capitaliste l'a rempli de vide.