Bonjour à tous,
J'ai écris ce poème il y a 2 ans, lors de mon séjour à Los Angeles, en souvenir des émeutes antiracistes de avril 1992. Toutes commentaires et critiques constructives sont les bienvenues !
LOS ANGELES
Ferreuse et brûlante
Je gaspilles mes accents
Dans tes vallées béantes
De l’ouest flambant.
Je ne suis pas de ton sang
Je ne le serai jamais
Mais au côté de tes enfants
Volontiers, je t’étoufferai!
Maria, où est passée ta Mexico chérie?
Il est loin, ton rêve américain?
C’est qu’il faut du courage – chaque nuit -
Pour enflammer sa peau rouge de putain
Et dans une démarche toute californienne
Se pavaner et se vendre en bilingue.
Il n’y a pas d’anges dans la cité
Ni dans les bordels goudronneux
Tu entends? – inutile de prier
Entre deux clients véreux !
Les non-citoyens ne sont pas les bienvenus,
Et pourtant ils sont partout en California,
Se crevant les poumons pour les parvenus
qui les traitaient hier de hijo de puta.
Château de soleil sans espoir,
Ma langue n’est pas castillane
Mais je brûle d’envie de voir
S’écrouler cette ville en flamme
Fracassez les boulevards
Brûler les boutiques
Los Angeles, rugit encore!
Ton sang est volcanique.
Il ne peuvent pas annuler vos visas –
Ni vous enlevez la vie
On ne peut pas prendre ce que vous n’avez pas.
Exceptés vos pays.
Et je cris à vous, propriétaires d’abondance
Que quand Los Angeles se lèvera de ses milles nuances
Rouge par le Mexique
Noire par l’Afrique
La ségrégation sera abattue
La misère sera vaincue
Et des bas-fonds de la cité
Un slogan sera chanté :
« Nous ferons cesser l’accumulation
Sauf pour les carcasses des patrons »
2004