Vous lisez quoi en ce moment ?

Message par Remi » 18 Mars 2010, 15:32

En ce moment, je relis "que faire" de Lénine (j'ai enfin décidé de ranger ma bibliothèque) et c'est étrange comme ce livre est à la fois actuel (on se dit qu'il y en a qui devraient le relire !) et daté (impossible de trouver des révolutionnaires comme ça, le moule est cassé)
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Message par artza » 18 Mars 2010, 15:35

(Remi @ jeudi 18 mars 2010 à 15:32 a écrit :En ce moment, je relis "que faire" de Lénine (j'ai enfin décidé de ranger ma bibliothèque) et c'est étrange comme ce livre est à la fois actuel (on se dit qu'il y en a qui devraient le relire !) et daté (impossible de trouver des révolutionnaires comme ça, le moule est cassé)

Si le moule est cassé c'est pas d'actualité.

Lénine n'écrivait pas pour un public inexistant.
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Message par rudy » 28 Mars 2010, 20:43

Notre part des ténèbres de Gérard MORDILLAT Le livre de poche

Dans la nuit du 31 décembre le personel de Mondial Laser détourne un navire de luxe, le Nausicaa.
Mondial Laser était une filiale d'un grand groupe, qui pour se recentrer sur son coeur de métier l'a vendu a ses dirigeants. Ceux-ci empruntent l'argent nécessaire à une banque dirigée par la femme du ministre de l'intérieur. Moins d'un an après, la boîte est revendue par l'entremise d'un fond spéculatif américain à l'Inde. Tous les travailleurs des ateliers et des bureaux ont occupé pendant trois mois l'usine.
Le 31 décembre, le fond spéculatif américain organise une soirée à bord du Nausicaa, pour ses actionnaires et ses invités, afin de fêter les milliards gagnés. Le patron de ce fond a empoché, en propre, un milliard de dollards. Le bal masqué accompagné de caviar et champagne ne se passe pas comme prévu. Les travailleurs licenciés par Mondial Laser ont piègé le bateau. Le ministre de l'intérieur qui est à bord, se rend compte que son gouvernement est près à mettre sa vie en jeu puisque le GIGN et l'armée ne laisseront pas des terroristes détournés un bateau. La peur change de camp.

un bouquin de 660 pages mais les 380 premiéres se lisent d'un trait je m'y remets :248:
rudy
 
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Message par Valiere » 01 Avr 2010, 07:32

« Je suis une femme,
pourquoi pas vous?
de Martine Storti
1974-1979
Quand je racontais
le mouvement des femmes
dans Libération...
Editions Michel De Maule


Ne prenons pas l'invitation au pied de la lettre : le titre n'est que la reprise d'un slogan d'une manifestation de femmes.
Il était une fois un quotidien qui avait au moins le mérite de libérer la parole et de permettre des échanges. Pendant plusieurs années ce journal a été un outil de transformation sociale et de débat avant de devenir ce qu'il est aujourd'hui.
L'auteure qui était journaliste au cours de la période 1974-1979 n'idéalise pourtant pas ce quotidien.
Elle rappelle une des premières dérives de ce journal : il y en de de plus égaux que d'autres :
- en 1978 des féministes s'en prennent au sexisme de Détective. Le ministre de l'intérieur décide après l'intervention de la ministre déléguée à la condition féminine : "interdiction de vente aux mineurs, de l'exposition et de l'affichage"
- Dans Libé Serge July reprend un des slogans de Mai 68 qu'il détourne: « il est interdit d'interdire, même aux féministes »;
- la réponse de Martine Storti n'aura droit qu'à une publication dans les pages Champ libre....
L'intérêt de ce livre c'est de rappeler aux anciens et aux anciennes les débats et controverses de l'époque et d'expliquer aux jeunes d'aujourd'hui comment s'est développé le féminisme et quel a été son apport.
Aujourd'hui, la parité est en construction, le viol est passible des assises et les hommes maltraitants sont poursuivis en justice;
Aujourd'hui tous les syndicats ouvriers se réclament du féminisme.
Ce fut un long combat difficile, semé d'embûches et le mouvement féministe s'est déchiré bien souvent, certaines se laissant aller à un relativisme de classe qui ressemble un peu au relativisme culturel d'aujourd'hui.
Aujourd'hui des "féministes" cautionnent par leur silence, l'enfermement sexiste de femmes sous le voile, considérant même certaines de ces femmes comme d'authentiques féministes.
Avant hier, des "révolutionnaires se taisaient , oubliant que des idéologies de la libération n'échappaient pas à une sorte de mépris du corps des femmes! :
"Les maîtres blancs violaient les esclaves noires et Eldridge Cleaver, leader des Panthères noires, décida de se "spécialiser dans le viol": "J'ai commencé par m'exercer sur les filles noires du ghetto, précise-t-il, puis j'ai franchi la barrière et je suis parti chasser le gibier blanc...Le viol est un acte insurrectionnel."

Il ne fallait pas utiliser la justice de classe contre les viols, disaient certaines...et notamment contre des travailleurs victimes du système !
Le mouvement féministe a fini par se porter partie civile contre les violeurs et à défendre les victimes quelle que soit l'identité de leurs bourreaux.
Le premier mai 1976, les gros bras de la CGT ont cogné les femmes voulant s'intégrer au cortège, n'hésitant à crier des « slogans » inqualifiables: « mal baisées! », « elles mouillent », « putains »...
Quelques années après, la centrale prenaient en compte certaines revendications féministes et réunissaient des commissions femmes.

Le livre se termine sur l'année 1979...
Alors que la loi Veil votée en 1974 devait être examinée en automne pour être éventuellement pérennisée, les menaces pesaient sur le droit à l'avortement. La droite mobilisait et les associations catholiques organisaient un lobbying très fort en direction des députés.
Une marche des femmes, impressionnante de plus de 50 000 personnes a pesé dans la décision prise par le parlement de reconduire la loi Veil.
Il ne s'agissait pas de défendre une loi mais d'aller plus loin et d'exiger un "avortement libre et remboursé"....

Jean-François Chalot
Valiere
 
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Message par Puig Antich » 06 Avr 2010, 01:36

Je cherche à me souvenir le titre et l'auteur d'un bouquin, il s'agit d'une autobiographie, un militant socialiste ou communiste je crois sous l'occupation, qui prend part à la résistance dans les ftp je crois, et fait part ensuite de ses critiques, notamment du PCF. C'était un livre qui m'a marqué mais il y a de nombreuses années, tant est si bien que j'ai bien envie de le retrouver maintenant ....
Puig Antich
 
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Message par Puig Antich » 06 Avr 2010, 01:41

a écrit :
Puig, il est comment ce livre, cela semble anti-communiste.
ça cause de quoi?



Oula c'est vieux :smile:
Au final je l'ai pas lu en entier, encore un que je commence chez je ne sais qui, puis du coup je peux pas continuer.
Il me semble que Ciliga défendait à cette époque simplement les positions des " communistes de gauche " sur l'URSS, même si plus tard son itinéraire paraît chaotique, je ne suis pas très renseigné sur la question. Mais cela mérite d'être lu.
Puig Antich
 
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Message par Ottokar » 06 Avr 2010, 06:37

(Puig Antich @ mardi 6 avril 2010 à 01:36 a écrit : Je cherche à me souvenir le titre et l'auteur d'un bouquin, il s'agit d'une autobiographie, un militant socialiste ou communiste je crois sous l'occupation, qui prend part à la résistance dans les ftp je crois, et fait part ensuite de ses critiques, notamment du PCF. C'était un livre qui m'a marqué mais il y a de nombreuses années, tant est si bien que j'ai bien envie de le retrouver maintenant ....
Peut-être Jules Fournier, "Graine Rouge", édité à la Brêche. Ancien garde du corps de Duclos ou Thorez, ancien FTP, rejoint la LCR sur ses vieux jours sans faire un réel bilan critique de la politique du PC pendant la guerre.

Ou alors Pannequin, gros pavé en 2 ou 3 tomes, "Ami si tu tombes", etc. La résistance dans le Nord, un instit venu au PC en 36 et pris à contre-pied par le pacte germano-soviétique. Il est ensuite dans la ligne (résistance nationale et nationaliste) et monte au CC après la guerre mais, ayant eu le tort d'avoir la suivi ligne avant l'heure, est éliminé (par Lecoeur, je crois, lequel est éliminé à son tour). Bonne vue de l'intérieur du PC.

Mais vu la taille du PC d'après guerre, des récits d'anciens, il y en a beaucoup... si tu en disais un peu plus ?
Ottokar
 
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Message par artza » 06 Avr 2010, 08:48

(Ottokar @ mardi 6 avril 2010 à 07:37 a écrit :
(Puig Antich @ mardi  6 avril 2010 à 01:36 a écrit : Je cherche à me souvenir le titre et l'auteur d'un bouquin, il s'agit d'une autobiographie, un militant socialiste ou communiste je crois sous l'occupation, qui prend part à la résistance dans les ftp je crois, et fait part ensuite de ses critiques, notamment du PCF. C'était un livre qui m'a marqué mais il y a de nombreuses années, tant est si bien que j'ai bien envie de le retrouver maintenant ....

Peut-être Jules Fournier, "Graine Rouge", édité à la Brêche. Ancien garde du corps de Duclos ou Thorez, ancien FTP, rejoint la LCR sur ses vieux jours sans faire un réel bilan critique de la politique du PC pendant la guerre.

Ou alors Pannequin, gros pavé en 2 ou 3 tomes, "Ami si tu tombes", etc. La résistance dans le Nord, un instit venu au PC en 36 et pris à contre-pied par le pacte germano-soviétique. Il est ensuite dans la ligne (résistance nationale et nationaliste) et monte au CC après la guerre mais, ayant eu le tort d'avoir la suivi ligne avant l'heure, est éliminé (par Lecoeur, je crois, lequel est éliminé à son tour). Bonne vue de l'intérieur du PC.

Mais vu la taille du PC d'après guerre, des récits d'anciens, il y en a beaucoup... si tu en disais un peu plus ?

Jules Fourier député PC de la fournée de 36.

Rompt avec le PC à propos du pacte germano-soviétique.

Vote les pleins pouvoirs à Pétain à Vichy en 40.

Rejoins rapidement un mouvement de résistance dans la Creuse.
Arrêté,déporté,rescapé des camps.

Militant du PSU à Toulouse (1958-63), puis animateur d'un petit cercle d'extrême-gauche local il rejoint la LCR à sa constitution après 68.

Sur son vote pour Pétain qui m'avait laissé abasourdi, il m'avait dit "il y avait une pression énorme y compris physique, mais surtout une pression politique de bon sens. Pétain c'était l'armistice, l'arrêt de la boucherie, pourquoi pas le retour des prisonniers...".

Pannequin, son bouquin est très bien. Dans une émission télé sur les ex-communistes, il décrit très clairement la politique du PC en 44-47:"c'était une politique contre la classe ouvrière".
Bien peu de gens disent ça même à l'extrême-gauche, où la légende "stalino-gaulliste", les fameuses conquêtes ouvrières a la vie dure.
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Message par yannalan » 06 Avr 2010, 11:58

Il y a Roger Codou aussi."le cabochard, mémoires d'un communiste".
yannalan
 
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Message par Puig Antich » 06 Avr 2010, 13:21

Merci ! C'était Pannequin.
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