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Message par Puig Antich » 23 Juil 2012, 20:23

La Commune, de Louise Michel. Ca fout une haine noire contre les bourgeois.
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Message par dsvisd » 26 Juil 2012, 15:35

L'Anti-Œdipe : Capitalisme et schizophrénie de Gilles Deleuze et Félix Guattari - un livre interessant (analyse critique de psychanalyse particulierement) mais leur théorie des machines désirantes ... laisse à désirer :D
dsvisd
 
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Message par Jacquemart » 26 Juil 2012, 15:54

Deleuze et Guattari... sauf erreur, j'en ai lu des extraits dans les "Impostures intellectuelles", et c'était bien rigolo.
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Jacquemart
 
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Message par Valiere » 29 Juil 2012, 19:36

« Des racontars arctiques »
de Jørn RIEL
Editions Gaïa
collection 10/18


Au début, le lecteur déguste les premières histoires invraisemblables et passionnantes en pensant qu'il s'agit là d'un collier de perles différentes avant de découvrir la vie de personnes qu'on ne perd jamais de vue. L'un a une fin originale, renvoyant d'ailleurs le coupable à une guérison peu probable, un deuxième ne supporte pas l'échec, les autres, eux continuent leur chemin froid, difficile qu'ils ont adopté , par hasard parfois mais un jour ou l'autre par choix.
L'avocat venu au bout du monde pour livrer un héritage, ne revient pas au pays. Il préfère le paysage, le froid de l'extérieur et la chaleur de ces relations entre ces hommes.
Le nord est du Groenland, « possession » danoise-mais de plus en plus autonome- connaît des hivers rudes où la température descend en dessous de -30° et un soleil qui disparaît quasiment durant 3 mois.
Les héros de ce roman sont des chasseurs qui traquent la peau des renards et des ours....
La vie est rude et difficile, voire dangereuse et le seul moyen de survivre est d'être deux.
Les femmes ne sont que des doux rêves durant toutes ces périodes, l'une d'ailleurs s'échange virtuellement, quant à l'autre qui s'invite, c'est « un »chasseur redoutable qui montre d'ailleurs un courage sans borne avant de repartir pour une autre contrée.
Que fait on durant ces longues soirées?, si ce n'est boire « raisonnablement » et se raconter des histoires réelles, imagées ou embellies.
Gare à l'empêcheur, au gratte papier méticuleux ou au bureaucrate venu sur la banquise pour préparer une réforme, c'est à dire limiter le nombre de jours de chasse ou de pièces à abattre....
Les trappeurs sont sympathiques, hospitaliers mais prêts à tout... ou presque pour empêcher l'irréparable!
Mais « la nature a ses mécanismes de défense que nous ne connaissons pas, et un ressort auquel le plus fort ne peut résister. »
Quant au lecteur, captivé, prisonnier lui aussi volontaire, il est subjugué par ces histoires déjantées et décapantes....
Dommage qu'il y ait une fin!
Valiere
 
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Message par pedro » 19 Août 2012, 11:22

J'ai lu le bouquin de Ken Follett, dont certains ont déjà parlé ici, il y a peu : La chute des géants. Eh bien, moi non plus, je n'ai pas été déçu. Le passage sur la révolution Russe, et notamment la guerre civile et l'intervention impérialiste pour tenter de briser les Bolchéviks est très intéressant, car il montre bien que ce sont les impérialistes qui ont imposé une guerre terrible aux Rouges.
pedro
 
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Message par ianovka » 22 Août 2012, 11:34

Je viens également tout juste de commencer la chute des géants, un gros pavé pour finir les vacances
"Le capital est une force internationale. Il faut, pour la vaincre, l'union internationale, la fraternité internationale des ouvriers." Lénine
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Message par Valiere » 26 Août 2012, 06:51

"Prisonniers du paradis
roman d'Arto Paasilinna

Voici un nouveau roman d"Arto Paasilinna traduit en français. Comme d'habitude je n'ai pas hésité à l'acheter pour ensuite passer un très bon moment.
Les naufragés sont sympathiques et leur histoire commune est invraissemblable mais tellement originale et amusante.
Cet avion qui fait un amérissage forcé tout près d'une île mélanésienne contient du matériel médical et de prévention.Les stérilets en nombre qui seront dégagés par des nageurs improvisés vont s'avérer très utiles, pour la pêche, pour d'autres travaux et accessoirement pour que les nombreuses jeunes femmes puissent avoir une vie sexuelle sans risque de grossesse.
Les robinsons s'organisent tant bien que mal, chacun trouve sa place peu à peu et la pénurie ne dure pas trop longtemps. Il est vrai que les hommes et les femmes, perdus sur cette île disposent d'atouts indéniables : ils ont parmi eux trois médecins, 14 infirmières, 10 sages-femmes et, cerise sur le gâteau, 10 bûcherons finlandais, deux mécaniciens forestiers et 2 ingénieurs....
La vie s'organise et comme le conteur est l'auteur "fantaisiste" qui avec humour est capable de tout et surtout de nous passionner en nous écartant du drame, le lecteur est ravi, il en demande encore.
Une nouvelle société surgit avec ses codes, une administration démocratique et une justice fondée collectivement et acceptée de tous. Les distilleurs pourront même produire de l'eau de vie....Il faudra d'ailleurs compenser ce travail personnel et la consommation déclarée licite après un vote, en monnaie locale : l'heure supplémentaire de travail collectif.
Sans le savoir, ni l'imaginer, ces femmes et ces hommes ont construit une société socialiste... mais comme l'explique l'un des héros narrateur de l'histoire, "nous ne pouvions appliquer un autre système, car nous irions à notre perte."
Quand après plusieurs mois de vie dans ce nouveau paradis, une perspective de "sauvetage" est en vue, beaucoup préfèreraient rester ici :
Pourquoi retourner "dans un monde déchiré par les guerres, pour payer des impôts, acheter des produits coûteux et superflus, avoir un cancer du poumon ou quelque autre maladie, écouter les Jérémiades continuelles de nos épouses au sujet de leurs jambes enflées et de la laverie toujours bondée"
C'est ce que pense et exprime Taylor, un homme. Les femmes n'ont pas de divergences si ce n'est de tancer, elles en contre point l'attitude de leurs maris ou fiancés restés au pays.
Que vont-ils décider, revenir à la civilisation pour retrouver leurs familles ou rester dans leur paradis...Le désaccord est profond mais nous sommes dans du Paasilinna....
Le rêve, l'humour et la fantaisie sont au coeur de cette aventure extraordinaire et rafraîchissante
Valiere
 
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Message par kino » 28 Août 2012, 02:14

je lis en ce moment le bouquin d'Alain Krivine " ça te passera avec l'age"

c'est un livre autobiographique en quelques sorte, il raconte ces différentes expériences, de l'union des étudiants communistes à la préparation de lancement de leurs Grand parti ( NPA ) en passant par les jcr, et les deux ligue, il raconte aussi pas mal d'anecdote sur l'époque de la clandestinité.
kino
 
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Message par Valiere » 03 Sep 2012, 10:00

« J'aurais dû
épouser Marcel »
roman de nouvelles
écrit par Françoise Xenakis


Les histoires racontées viennent de Sologne mais le lecteur pourrait se croire dans une autre région, dans la ruralité d'hier....
Les « Marcel » désignaient après la première guerre mondiale, les hommes envoyés au front et les « veuves blanches » les fiancées attendant leur retour. Ces dernières étaient bien vues, choyées par le village mais attention à celles qui osaient refaire leur vie, la vindicte populaire veillait au grain et punissait les coupables .
L'Eglise et les hobereaux du coin les soignaient, les aidaient matériellement mais la morale était stricte. Il fallait que les contrevenantes ne s'affichent pas afin que l'honneur du village soit sauf.
L'auteure nous conte quelques histoires peu banales, certaines dramatiques, d'autres plus joyeuses.
Ah cette « veuve blanche » qui en 1981 est invitée par le Maire et les médias d'accueillir son Marcel revenu, 30 ans après la guerre! Elle n'en veut pas d'autant plus qu'elle ne le reconnaît pas du tout mais bon, devant l'insistance de tout le village, elle cède....La chute vous étonnera....
Le féminisme, parfois mordant pointe dans ce livre, comme cette veuve blanche un peu particulière qui avoue dans une lettre adressée à un éditeur : « ...j'ai eu pour de vrai quelques affaires avec des hommes, c'était toujours en cachette, à la sauvette. Je n'ai pas rêvé d'une vie à deux; c'était simplement plus simple et plus rapide parfois de ne pas dire non : quasiment un servage de plus. »
Ces petites chroniques prêtent à sourire mais ne jetons pas la pierre à ces ruraux d'hier et d'avant hier. Il y avait aussi une profonde solidarité qui permettait à chacun et à chacune de ne jamais se retrouver seul et démuni.
Valiere
 
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Message par bennie » 16 Sep 2012, 19:15

Je lis "La garde blanche", de Boulgakov. J'étais curieux !

Fin 1918, en Ukraine. La guerre civile commence. Nous allons la vivre à travers les membres d'une famille de l'intelligentsia : les Tourbine. L'aîné, Alexis : vingt-huit ans. Héléna, sa sœur : vingt-quatre ans. Nikolka, leur frère, dix-sept ans.
Les Allemands quittent Kiev, l'hetman (chef du gouverrnement) de l'Ukraine aussi. Les bandes de Petlioura, des anarchistes, sont aux portes de la ville. Dans ce micmac des pouvoirs, les Tourbine ont au moins une position claire : ils veulent la Russie de naguère, la monarchie. C'est cette cause, perdue d'avance, qu'ils vont défendre.
Qui sont-ils, ces gardes blancs ?

On ne trouve aucun personnage sympathique, mais c'est intéressant. On voit la crainte, la haine des bolcheviks, on voit l'espoir des Tourbine dans l'armée allemande, et la nouvelle de la mort du Tsar, ils ne veulent pas y croire!


Des scènes sont autobiographiques, comme l'assassinat d'un juif par un soldat nationaliste, auquel Boulgakov a véritablement assisté.
bennie
 
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