les ouvrages de B. Stora

Message par com_71 » 06 Jan 2007, 19:29

j'ai commencé par "les trois exils des juifs d'Algérie". Bouquin court, nourri d'autobiographie, et marquant bien ses distances avec le nationalisme. Beaucoup de choses à y apprendre, surtout pour ceux qui sont, de fait, "éloignés" du sujet.

j'ai embrayé par son livre autobiographique "la dernière génération d'octobre" où il raconte notamment ses 15 années à l'OCI. J'en avais entendu parlr par un membre de ce groupe, étonné qu'un ex ne crache pas sur son passé et sur l'organisation où il a milité. Pour l'instant je ne suis pas déçu. J'en suis à la page 90. Je reviens ici pour la suite...
L’intérêt ne pense pas, il calcule. Les motifs sont ses chiffres. K. Marx, « Débats sur la loi relative au vol de bois » 1842.
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Message par meichler » 06 Jan 2007, 23:09

Tout à fait d'accord avec ça. Benjamin Stora est même un des seuls "ex" à avoir été capable d'écrire à propos de ses années de militantisme à l'OCI avec une grande honnêteté, ce qui ne signifie pas sans critiques. Mais on doit pouvoir jeter un regard critique sur son passé politique, quel qu'il soit, et quel que soit le point de vue que l'on ait adopté par la suite, sans forcément déformer et cracher sur tout ce que l'on a vécu et tous ceux que l'on a connu.

Stora montre que c'est possible. Respect...

Ce qu'il dit de l'exclusion de Stéphane Just m'avait paru en particulier très émouvant et empreint d'une certaine affection pour «l'exclu» (pp. 238 à 247).
«Ni rire ni pleurer, comprendre.»

(Baruch SPINOZA)
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Message par com_71 » 07 Jan 2007, 05:19

(com_71 @ samedi 6 janvier 2007 à 19:29 a écrit :

j'ai embrayé par son livre autobiographique "la dernière génération d'octobre" où il raconte notamment ses 15 années à l'OCI. J'en avais entendu parler par un membre de ce groupe, étonné qu'un ex ne crache pas sur son passé et sur l'organisation où il a milité. Pour l'instant je ne suis pas déçu. J'en suis à la page 90. Je reviens ici pour la suite...

C'est vraiment bien. B. Stora connaît l'OCI en 1968, la quitte en 1985. Ce n'est pas une histoire de l'OCI dans cette période, mais vraiment des souvenirs. Donc bien des choses n'y sont pas (on ne se souvient pas de tout) ou ne sont rappelées que par les "fiches" chronologiques ponctuant chaque chapitre.

Donc rien sur les élections de 1973 et "les candidatures de LO et de la Ligue propulsées par la bourgeoisie".
Rien sur le mémorable meeting co-organisé avec la LCR à l'occasion d'un passage à Paris d'Hugo Blanco...

Stora parle surtout de ce qu'il a le mieux connu, le travail en milieu étudiant et lycéen, et son rôle de permanent. On sent la rivalité avec les "frères ennemis" de la LCR et aussi comment l'organisation déforme la réalité à ses propres yeux (le régime est en crise permanente, nombreux meetings de 5000 à la Mutualité qui n'a jamais pu en contenir que la moitié, sections étrangères composées de 3-4 exilés faisant des études à Paris) tout en maintenant indéniablement une tradition trotskyste.

Ce que l'on sent aussi, plus que ça n'est formulé, c'est que le groupe en est arrivé à être un comme un bout de la social-démocratie peut-être plus que si il en avait vraiment été membre, perspective envisageable mais toujours refusée. On sent aussi l'importance des relations avec FO.

L'OCI apparaït comme devant exister surtout en influençant des organisations extérieures, ou en y conquérant des postes (PS UNEF FO ou plus loin groupe de Messali Hadj).

Globalement un tableau honnête je crois de ce qu'ont pu ressentir bon nombre de militants, à l'extérieur comme à l'intérieurde l'OCI,au temps où elle faisait encore de la propagande pour les "Etats-Unis Socialistes d'Europe". Et donc un petit livre utile à qui souhaiterait mieux les connaître.

Le livre est toujours disponible.
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Message par Combat » 07 Jan 2007, 05:28

(le piment rouge journal local de la LCR a écrit :LA DERNIÈRE GÉNÉRATION D’OCTOBRE

par Benjamin Stora, Ed. Stock, 274 p., 20 euros.



Après Jospin ou Plenel, c’est au tour de Benjamin Stora de faire le point sur sa jeunesse trotskyste parmi ceux qu’il nomme « la dernière génération d’octobre ». C’est l’OCI (Organisation communiste internationaliste) que Benjamin Stora choisit pour militer, bien que cette organisation, dont Pierre Lambert est le gourou, soit largement distancée par la Ligue communiste dans la jeunesse. Car, à ses yeux, on trouvait à l’OCI les plus sérieux, ceux pour qui la révolution russe d’octobre 1917 était encore porteuse d’un idéal à réaliser. De 68 à 86, de grèves en manifestations, il raconte son parcours et ses desillusions, les réunions secrètes, les exclusions, la violence du groupe lambertiste et surtout l’incroyable énergie d’une jeunesse qui tournait le dos à la permissivité de mai 68 pour s’embrigader avec bonheur dans une structure résolument anti-libertaire. Avec un certain étonnement, il essaie de comprendre comment l’engagement collectif très particulier de cette famille de l’extrême gauche niait l’individu tout en lui fournissant plus qu’un engagement, une famille.

Au-delà de la précision historique de ces souvenirs, la description émouvante de son enfance à Constantine, de son arrivée à Paris marquée par la solitude et l’étonnement, son analyse très fine de l’exil et de la découverte du monde que fut pour lui le Paris de la fin des années soixante font de ce livre un témoignage essentiel pour comprendre les raisons d’un engagement aussi radical.


La description "officielle".
http://100p100.agauche.free.fr/html/piment.../50-cetalir.htm
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Message par com_71 » 07 Jan 2007, 05:39

(un journal local de la LCR a écrit : C’est l’OCI (Organisation communiste internationaliste) que Benjamin Stora choisit pour militer, bien que cette organisation, dont Pierre Lambert est le gourou,

Le rédacteur ne pouvait pas vraiment éviter ça !!!
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Message par Combat » 07 Jan 2007, 05:41

Assez bas en effet :blink: .
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Message par Gaston » 07 Jan 2007, 20:46

a écrit :j'ai commencé par "les trois exils des juifs d'Algérie". Bouquin court, nourri d'autobiographie, et marquant bien ses distances avec le nationalisme. Beaucoup de choses à y apprendre, surtout pour ceux qui sont, de fait, "éloignés" du sujet.


Je suis "éloigné" du sujet, puisque je ne vois pas de quoi le bouquin parle. :emb: Pourrais-tu en dire un peu plus?

Stora passe vers chez moi présenter son bouquin, à votre avis, ça vaut le coup d'y aller?
Gaston
 
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Message par com_71 » 07 Jan 2007, 23:09

(Gaston @ dimanche 7 janvier 2007 à 20:46 a écrit :

Je suis "éloigné" du sujet, puisque je ne vois pas de quoi le bouquin parle. :emb: Pourrais-tu en dire un peu plus?

Stora passe vers chez moi présenter son bouquin, à votre avis, ça vaut le coup d'y aller?
En raccourci, parmi ceux qui ont été désignés comme pieds-noirs, rapatriés d'Algérie lors de l'indépendance de l'Algérie, il y avait un grand nombre de juifs d'Algérie, nullement d'origine européenne, mais présents là-bas depuis 2000 ans. Arabophones, ils ont été séparés des "indigènes" par la France, en 1870, par la naturalisation français (décret Crémieux). 1er "exil" (virtuel). En 1940 ils ont perdu la nationalité française (abolition du décret Crémieux par Pétain, rétabli très-très progressivement ensuite par Giraud et de Gaulle). 2e "exil". Ensuite exode massif vers la france lors de l'indépendance. 3e exil.

Je ne sais pas comment il peut être dans un débat, mais au vu de ce qu'il écrit, j'aimerais 'y aller. Il est probable qu'il ne parle que de son dernier bouquin (les juifs) et pas de celui sur son passage à l'OCI.
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Message par artza » 07 Jan 2007, 23:23

Il a participé à un forum de la fête LO sur l'Algérie en compagnie de Mohamed Harbi.

Il était bien, historien, pas militant mais connaissant le sujet.
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Message par com_71 » 07 Jan 2007, 23:41

(com_71 @ dimanche 7 janvier 2007 à 23:09 a écrit : son dernier bouquin (les juifs) et pas de celui sur son passage à l'OCI.
Ah, j'ai oublié, dans ce bouquin sur l'oci on voit passer pas mal de "portraits" donnant un peu de "chair" à des noms.
Lambert bien sur, S. Just, G. Bloch, C.Chisseray, C. Berg, P. Broué, Raoul et bien d'autres...
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