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J'ai revu avec intérêt ce documentaire ancien de Rotman.

Beaucoup d'images certaines présentées chaque fois que le sujet est évoqué et des témoignagnes édifiants d'anciens appelés, d'officiers, de pieds-noirs et de harkis.

Pas de témoignages pour l'instant d'anciens FLN ou d'algériens "du rang". Du moins pour l'instant. Je ne me souviens pas si il y en a dans la seconde partie annoncée.

Le gros inconvénient c'est qu'il y en a quand même pour tout le monde.

Oui, la torture mais il y avait les massacres d'européens, les attentats aveugles, les soldats égorgés et émasculés tout ça sur fond de quelques gros colons méchants mais de combien de petits pieds-noirs gentils qui vivaient en bon voisinage avec des algériens qui ne demandaient rien ni au FLN ni à personne.

Pourtant, quand on voit des mineurs ou des ouvriers agricoles donner spontanément l'assaut aux demeures des ingénieurs, des contremaîtres et des propriétaires massacrant à la hache, à la fourche ou au marteau femmmes et enfants, renvoyer ça à une simple violence sauvage qui justifirait ou expliquerait une autre violence (tortures, rafles, éxécutions, ratonnades) c'est tout embrouiller et mentir.

Ce documentaire télévisé a été un changement dans l'histoire officielle.
On est passé de la négation de la torture à sa reconnaissance justifiée, expliquée par les circonstances.

On est passé des bienfaits de la colonisation aux tords partagés entre oppresseurs et opprimés.

Pour finir tous ces gusses qui après avoir fermé leur gueules pendant 25 ans viennent faire un tour à la télé pour raconter, oui j'ai entendu, j'ai vu, j'ai participé UN PETIT PEU COMME TOUT LE MONDE (quel mensonge)

Je n'ai pas vu le film, mais vu vos réactions, je crois que je vois. C'est effectivement ce que l'on nous ressort pour le moment sur la colonisation. On ne peut renvoyer dos à dos les algériens et les français, parc"e qu'on ne peut mettre sur le même rang les oppresseurs et les opprimés même si il y a de gentils oppresseurs et parfois de sauvages opprimés.
Mais ça c'est la morale de maintenant, où tout le monde doit être idéalement méchant ou gentil.
Une guerre est dégueulasse par nature, une guerre civile encore plus. J'ai passé mon enfance en Algérie à cette époque, c'était pas joli, et encore, en tant que français "de souche", on était plutôt protégés !
Que du côté du FLN il y ait eu des massacres parfois, du racket (c'est comme ça qu'on appelle l'impôt révolutionnaire de nos jours), c'est sur. Je me rappelle de l'anecdote que m'avait racontée un copain dont les oncles étaient au FLN à Paris : ils avaient eu l'ordre daller égorger un patron de bistrot qui ne payait pas. Ils se sont aperçus, une fois le "boulot" terminé, qu'ils avaient mal lu le numéro !
Pour moi, il y aura toujours une différence entre la violence des opprimés et celle des oppresseurs.
Ceci dit, il faudra aussi un jour que les algériens finissent par découvrir les dessous de la politique du FLN pendant la guerre, comme nous découvrons ici les crimes de l'armée française et de la colonisation.
Mais les révolutionnaires n'auront jamis à rougir d'avoir aidé les algériens

On peut voir ou revoir l'Ennemi Intime sur cette page.

Assez d'accord avec Artza sur les limites du film - qui vaut cependant vraiment la peine d'être vu.

a écrit :  On peut voir ou revoir l'Ennemi Intime sur cette page.

Assez d'accord avec Artza sur les limites du film - qui vaut cependant vraiment la peine d'être vu.

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Zelda:

a écrit :On voyait aussi un harki, 19 ans à l'époque, et comment dire... il m'a fait penser aux juifs kapos d'une autre époque. Il détournait gentiment les yeux quand on torturait son peuple ou violait les femmes, et participait activement au reste.

Peut-être lui détournait les yeux, d'autres participaient aux viols, et en profitaient pour delester leur compatriotes du peu de bien qu'il avaient. D'autre encore, avaient rejoints les troupes françaises suites aux épurations sanglantes au sein du FLN et de l'ALN (lire la biographie du commandant Azzedine) mais ce n'était pas la majorité.

J'avais 5 ans en 1959, je me souviens de certaines plages, interdites aux musulmans, je me souviens aussi que tout musulman qui se trouvait sur la place de l'église un dimanche ou un jour de mariage, était bastonné (ce qui est arrivé à ma grand-mère partie acheter du lait).
Un moment (c'est des flashes) je me souvient que j'était parti manifester avec ma grand-mère devant la caserne,avec d'autres feùmmes et enfants du quartier, pour protester de l'arrestation de tous les hommes au-dessu de 12 ans, et les para lachèrent les chiens sur nous.....on a courut..........je me souviens plus de la suite.

Il y a eu ausi un bon recrutement de harkis dans des tribus peu conscientes et sous la coupe de notables vendus, comme chez les Beni boudouane du tristement célèbre bachagha Boualem, autour d'Orléansville. Le PC avait essayé de montyer un maquis dans le coin, ils ont été liquidés assez vite.
Des harkis venus en toute ocnscience "défendre la France éternelle", je pense qu'u'en étant généreux, il devait y en avoir un sur cinquante. C'est vrai qu'ils sont toujours maudits là-bas, mais ce qui est plus étonnant, c'est que les officiers de l'armée française , souvent fils de grandes familles qui ont attendu pratiquement 1961 pour déserter, eux se sont attribués les postes de direction de l'Algérie contemporaine....
Les pauvres trinquent toujours ....