Le dernier maquis

[Jacquemart]

Salut

Il semble qu'une fois n'est pas coutume, soit sorti aujourd'hui le dernier maquis, un film dont les protagonistes sont un patron et les travailleurs qu'il exploite. Piochées ça et là, les critiques semblent partagées.

Des amis l'ont-ils vu ? Qu'en pensent-ils ?

[artza]

Le critique du Canard enchaîné relève à propos de ce film,

Il décrit l'usage de l'Islam comme "dernier rempart par des travailleurs démunis face à un patron qui veut instrumentaliser la religion pour acheter la paix sociale.

[Crockette]

moi je faire un film sur le theme sivant : "comment considérer les salariés comme du bétail grace aux entretiens d'évaluations..." ou "l'art d'infantiliser les travailleurs par la technique du bon point et de l'image".


rien que d'entendre un film ou on mélange religion et exploitation au travail ça me donne envie de bien rire. :dry:

[artza]

Que ceux qui ont envie de voir un film dénonçant la religion, passe leur chemin.

Ce n'est pas le propos, bien au contraire.

La religion faut pas s'en servir que ce pourquoi elle est faîte.

Pourquoi est-elle faîte?
Là c'est plus flou, mais à l'évidence les humbles, les petits s'en dépatouillent au mieux, et s'en portent pas plus mal. C'est le côté réac du film.

Un patron ouvre une mosquée, en fait une salle de prière loin de correspondre aux normes de sécurité et d'hygiène.
Où faire ses ablutions?
Assis sur une palette au-dessus d'une flaque de boue sous le robinet d'un bidon.

Il désigne comme un imam un brave bonhomme bigot et fayot, à moins que ce ne soit un vieux farceur.

Au début tout va à peu près bien bien.
Sauf qu'il y en a qui se verrait bien imam à la place de l'imam.

On est tous frêres, on fait la prière et on se sert la poigne avant et après.

Mais la vie est plus forte que toutes les intentions bonnes ou mauvaises, s'en parler des superstitions d'un autre âge.

Le patron doit fermer le garage et virer les mécanos qui sont maghrébins.

Les manoeuvres africains s'en balancent un peu...

C'est la meilleure partie du film, qui pourrait s'intituler "un lent cheminement vers la conscience de classe".

[artza]

Rouge de cette semaine publit une interview de Rabah Ameur-Zaïmeche le réalisateur de ce film.

Quelques unes des réponses notament à propos de la religion:

Q.: La religion a un rôle assez complexe dans le film...
R. d'A-Z: ...la religion reste l'opium du peuple. Elle reste un instrument extrêmement pertinent et percutant pour les pouvoirs dominants. Ceci étant dit ouvrir une mosquée, ouvrir un espace de démocratie directe (sic), un espace où les débats sont à l'ordre du jour génère de l'émancipation, de la contestation, une force politique nouvelle (sic).... Le matérialisme ne résume pas l'histoire de l'humanité ( :33: ).

Dire une chose, puis développer son contraire?

Pour le moins une position complaisante.

Loi de l'hospitalité (,) l'interviewer de Rouge n'a rien à en dire, partage-t-il cette complaisance?

[Matrok]

Pour le moins une position complaisante.
C'est surtout du grand n'importe quoi. La mosquée, exemple de démocratie directe ! :headonwall:

[Zappa]

Là pour le coup ça ressemble furieusement à de l'islamo-gauchisme. " Les religions en général sont l'opium du peuple, un outil intéressant dans les mains des classes dominantes ect..." : ça c'est pour le gauchisme.
MAIS la religion musulmane avec ces mosquées qui sont autant de lieux de démocratie directe, qui sont un espace où se forge la conscience de classe, c'est quand même autre chose ! Ca c'est pour l'islam.
Tout en plaçant au détour d'une phrase " Le matérialisme ne résume pas l'histoire de l'humanité "... Du grand art ! L'art de ne se fâcher avec personne.