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Message Publié : 16 Avr 2010, 05:42
par interluttant
J'ai dû probablement acheter ce petit livre (119 pages) à la fête de LO.
Au titre du service après-vente, je demande au camarad(e) qui me l'a vendu, sinon aux autres présent(e)s autour, de m'aider dans ma lecture.
Je dis "service après vente" mais je pourrais tout aussi bien parler de dommages-et-intérêts, car ce livre est INCOMPRÉHENSIBLE.
Je ne dirai pas qu'il n'est pas clair, car je voulais justement poser une question sur la chronique XI "un soir", qui commence par ces mots :
a écrit :Je ne tirerai pas de conclusions. Ce n'est pas mon affaire.


Ma question est "comment se fait-il qu'il y ait des allemands (des militaires, de surcroît) dans les bars de Pétrograd en mai 1918 ?". Ces salopards fument des cigares "tout récemment expédiés d'Allemagne" !
A moins que cette chronique relate des évènements qui ont eut lieu ailleurs qu'à Saint Pétersbourg ?
Les allemands avaient-ils envahi la Russie à cette époque ? Ou bien il s'agit d'éléments de l'armée allemande qui ont fraternisé avec les Bolcheviks ?

Message Publié : 16 Avr 2010, 06:22
par Ottokar
Si je ne dis pas de bêtise, il s'agit d'un recueil de chroniques, qui existait avant sous le titre "Cavalerie rouge" (mais je ne garantis pas). Si c'est le cas, je te comprends, même si ta réaction est quelque peu excessive.

Ce sont de courtes chroniques (une page ou deux, trois maxi) envoyées au jour le jour et publiées dans le journal de l'armée, je crois. C'est assez littéraire et allusif, pas toujours compréhensible 80 ans après. Le style est assez beau, surtout si on rapproche des platitudes de la "littérature prolétarienne" encensée à l'époque stalinienne ensuite. On a une ambiance, même si c'est impressionniste, qu'on ne comprend pas tout, retracée par un intellectuel qui a rejoint la révolution et a risqué sa vie pour elle, participant aux combats avec des soldats tels qu'ils sont et pas tels qu'on les rêveraient...

je ne crois pas qu'Omar et Fred soient là, pour que le SAV réponde. Dommage.

Message Publié : 16 Avr 2010, 08:00
par yannalan
(interluttant @ vendredi 16 avril 2010 à 05:42 a écrit : J'ai dû probablement acheter ce petit livre (119 pages) à la fête de LO.
Au titre du service après-vente, je demande au camarad(e) qui me l'a vendu, sinon aux autres présent(e)s autour, de m'aider dans ma lecture.
Je dis "service après vente" mais je pourrais tout aussi bien parler de dommages-et-intérêts, car ce livre est INCOMPRÉHENSIBLE.
Je ne dirai pas qu'il n'est pas clair, car je voulais justement poser une question sur la chronique XI "un soir", qui commence par ces mots :
a écrit :Je ne tirerai pas de conclusions. Ce n'est pas mon affaire.


Ma question est "comment se fait-il qu'il y ait des allemands (des militaires, de surcroît) dans les bars de Pétrograd en mai 1918 ?". Ces salopards fument des cigares "tout récemment expédiés d'Allemagne" !
A moins que cette chronique relate des évènements qui ont eut lieu ailleurs qu'à Saint Pétersbourg ?
Les allemands avaient-ils envahi la Russie à cette époque ? Ou bien il s'agit d'éléments de l'armée allemande qui ont fraternisé avec les Bolcheviks ?
Je n'ai pas le bouquin sous la pain, mais ça peut être des représentants de l'état-major allemand venus négocier la paix auprès du gouvernement.
Ya que ça qui pose problème?

Message Publié : 16 Avr 2010, 17:28
par Ottokar
la fiche biblio de Wikipedia donne les deux références, Cavalerie rouge d'une part, et les Chroniques de l'An 18 de l'autre. Etant donné que Cavalerie rouge se déroule durant la guerre russo-polonaise de 1920, il est possible que ce soit deux ouvrages différents. Est-ce que quelqu'un d'autre les a lues, ces Chroniques... ? Sinon, j'ai beau piaffer d'impatience comme un cheval de Boudienny, je crois que j'attendrais la fête de LO...

Message Publié : 16 Avr 2010, 21:34
par Remi
Oui, moi : les deux ouvrages n'ont pas grand chose a voir... Les "chronique de l'an 18" parlent de la phase la plus désespérante de la révolution russe, et donnent une bonne base (à mon avis) pour comprendre les bases de la dégénérescence bureaucratique (dans un pays ou rien ne va, ou la famine guette, ou la mort est une réalité immédiate) "Cavalerie Rouge" est bien plus enlevé, avec plus de panache !

Sinon, pour mieux connaitre la vie et l'oeuvre d'Isaac Babel, je dois dire que j'ai bien aimé "Steno sauvage" de Jérome Charyn qui présente quelques éléments, en particulier la haine recuite entre lui et le "général Boudienny" (oui, celui qu'on a tous chanté dans notre prime jeunesse) :17:

Message Publié : 17 Avr 2010, 06:59
par pelon
Pour ceux qui ne connaissent pas :
( Le Chant de la cavalerie rouge a écrit :
Dans le sang, la colère,
S'avançait en tonnerre
L'An Second de la Révolution ;
Les légions étrangères
Franchissaient les frontières,
Il fallait repousser l'invasion.

La steppe qui s'étonne
Voit surgir les colonnes
Que menait Boudienny au combat.
Nous allions, prolétaires,
Aux batailles meurtrières,
La victoire avançait à grand pas.

Dans la steppe sans limite,
Bien des os blanchissent,
Des cadavres de vieux partisans ;
De l'Oural à l'Ukraine
Les sillons se souviennent
Des corps Francs Ouvriers Paysans

Si l'ennemi prend pour cible
Notre peuple paisible,
Et s'il pleut des obus étrangers
Que Boudienny nous mène
Par les routes anciennes
Protéger les Soviets en danger.

Message Publié : 17 Avr 2010, 06:59
par Ottokar
Merci j'en piaffe davantage et

Que Boudienny nous mène
Par les routes anciennes
Acheter des bouquins à LO !

Oï !!!

Message Publié : 17 Avr 2010, 09:35
par yannalan
Ce brave Boudienny n' pas eu une très bonne évolution.....et comme militaire, il a eu pa smal d'échecs, même si il était populaire

Message Publié : 17 Avr 2010, 10:39
par Remi
On ne peut pas dire que le role de Boudienny soit trés à l'honneur dans "cavalerie rouge" (surtout dans la version "non expurgée", ou il traite de son attitude complaisante vis a vis de l'antisémitisme)

Message Publié : 17 Avr 2010, 14:55
par sylvestre
je viens d'apprendre qu'il était mort à un âge avancé, en 1973.

Timbre commémoratif :