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Message Publié : 16 Fév 2012, 08:01
par Zelda
Non, non, je n'irai pas.
Mais j'ai lu avec délectation cette critique de Télérama :
Louis Guichard sait manier la plume assassine. =D>

a écrit :LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 15/02/2012



Sans surprise, Meryl Streep part favorite pour l'oscar de la meilleure actrice, alors que le film n'est cité dans aucune autre catégorie. Même l'actuel Premier ministre anglais David Cameron a loué la performance de la star américaine, sans cacher tout le mal qu'il pense de ce biopic. Mais comment peut-on séparer le film de l'interprète, trouver l'une bien et l'autre pas ? Le film, c'est elle. Que Margaret Thatcher soit incarnée par une actrice aimée et admirée, universellement con­sidérée comme une « femme bien », est tout sauf innocent. Et lui faire jouer, la moitié du temps, la vieillesse, la maladie, la solitude de la veuve inconsolable confine à l'arnaque. Quel intérêt de raconter sous l'angle de l'attendrissement la trajectoire d'une femme politique implacable, pionnière en Europe d'un libéralisme inhumain ? Meryl Streep n'est pas une actrice « distanciée » à la Isabelle Huppert : elle n'envoie par son jeu aucun signe d'écart entre elle et le personnage. Son immense cote de sympathie, son pouvoir de fascination sont directement transférés vers le rôle. Et son image de féministe superposée à celle de Thatcher.

Le poids de Meryl Streep n'est pas seulement affectif, mais aussi artistico-industriel, avec des retombées sur les contours de son personnage. Ses récents mégasuccès internationaux (tel Mamma Mia !, déjà signé Phyllida Lloyd) l'établissent désormais comme une actrice de comédie ultra rentable. Donc, quand les flash-back montrent l'autoritarisme ignoble de Thatcher, le film bascule avec opportunisme dans la farce : on sent bien que la réalisatrice escompte un effet Le Diable s'habille en Prada, où la diva cartonnait drôlement en Cruella de la mode. Face à la va-t-en-guerre des Malouines, on aurait donc le choix entre la compassion et l'amusement, alternative pour le moins saugrenue. Peu im­-porte, dans ces conditions, que le film soit mal construit, répétitif et laborieux. Peu importe que Meryl Streep réussisse, techniquement, un numéro d'imitation sans équivalent, du brushing à la dentition, du phrasé à la longueur de la jupe. C'est sa performance la plus spectaculaire, mais aussi la plus absurde. Dame de fer, film de plomb.


Louis Guichard

Message Publié : 16 Fév 2012, 09:10
par Gaby
Merci pour la critique, intéressant. Je pense y aller.

Message Publié : 17 Fév 2012, 09:44
par quijote
Thatcher , c'est l'ignominie en personne .. Renaud l 'a bien évoqué dans sa chanson " à part peut -être Madame Thacher " . J 'irai jamais voir cette "toile" ...dommage que l 'actrice se soit fourvoyé là dedans ..

Message Publié : 17 Fév 2012, 12:47
par satanas
J'irai peut-être, histoire enfin de ne plus être amoureux de Meryl Streep (Sur la route de Madison :roll: )....
Thatcher,le remède absolu à l'amour....! :rocketwhore:

Message Publié : 19 Fév 2012, 18:28
par artza
(satanas @ vendredi 17 février 2012 à 12:47 a écrit :J'irai peut-être, histoire enfin de ne plus être amoureux de Meryl Streep (Sur la route de Madison  ;)

Message Publié : 19 Fév 2012, 19:16
par Ottokar
Quelle brute cet Artza ! Elle aime et lui aussi, comment ne le vois-tu pas ? Et elle est coincée entre ce qu'elle croit être son devoir et ses sentiments. Mais c'est beau comme La Princesse de Clèves, dites-moi, c'est un thème éternel de la littérature, c'est Mme de Raynal dans le Rouge et le Noir, la Natacha de Guerre et Paix, Violetta de la Traviata, enfin toutes les grandes héroïnes de la littérature...
Et en plus on utilise au moins un paquet de kleenex par séance !

Message Publié : 19 Fév 2012, 20:03
par Zelda
a écrit :comment ne le vois-tu pas ? Et elle est coincée entre ce qu'elle croit être son devoir et ses sentiments.


Je vois complètement de quoi vous parlez.
A chaque fois qu'un beau croissant doré me tend les bras, bam... je suis déchirée... et je succombe.

Pfff, c'est pas facile la vie.

PS : sur la Route de Madison, je vais éviter de le revoir, pour ne pas me dire "Doh, quelle jeune crétine a pu aimer ça en son temps", ce qui prouverait juste que je suis devenue une vieille bique...

Message Publié : 19 Fév 2012, 20:06
par logan
(artza @ dimanche 19 février 2012 à 17:28 a écrit :
(satanas @ vendredi 17 février 2012 à 12:47 a écrit :J'irai peut-être, histoire enfin de ne plus être amoureux de Meryl Streep (Sur la route de Madison  ;)
LOUL

j'en toucherais 2 mots à ma copine qui adore le film

Personnellement je l'aime de moins en moins au fur et à mesure que je m'identifie de manière croissante au mari de l'héroine :hinhin:

Message Publié : 20 Fév 2012, 10:16
par canardos
(logan @ dimanche 19 février 2012 à 20:06 a écrit :
j'en toucherais 2 mots à ma copine qui adore le film

Personnellement je l'aime de moins en moins au fur et à mesure que je m'identifie de manière croissante au mari de l'héroine  :hinhin:

quel problème? du moment qu'il ne se doute de rien et que la table est mise...