par Gayraud de Mazars » 09 Mars 2017, 14:24
Salut camarades,
"We want sex equality" est un excellent film que je recommande aussi...
Ce que j'en ai lu...
Voici le grand retour de la comédie sociale vigoureuse et réjouissante dont les cinéastes britanniques semblent détenir le secret de fabrication. Nous sommes en 1968 à Dagenham, au cœur de la plus grande usine d'automobiles d’Europe.
Dans la masse d’ouvriers qui pourraient peupler à eux seuls une ville entière, un groupe de femmes, couturières affectées à l’assemblage des sièges, sont en lutte depuis que Ford a déclassé leur travail comme «non-qualifié» alors que des hommes sans aucune qualification particulière sont mieux payés.
Au fur et à mesure du mouvement, en butte à des syndicats apathiques, ces travailleuses s’éveillent à une conscience politique plus large sur l’injustice que constitue l’inégalité salariale hommes-femmes. Elles décident alors de porter leur lutte sur une revendication plus large pour que l’écart salarial soit réduit dans tout le pays, dans tous les secteurs. À partir d’un épisode important dans l’histoire des mouvements sociaux en Angleterre, Nigel Cole nous offre une comédie printanière enlevée, portée par une bande de filles toutes de couleurs vêtues, dans le plus pur esprit des swinging sixties.
Le film restitue parfaitement ces années 60, entre rigorisme hérité de l’avant guerre et joyeuse insouciance. On se laisse emporter par l'énergie communicative de cette lutte, et le film donne des envies de manifs comme on en rêverait : ludiques, créatives et optimistes. Quand on sait qu'en France le salaire féminin à temps complet est en moyenne de 27% inférieur à celui des hommes (l'écart dépasse les 30% chez les cadres), on se dit qu’on aurait bien besoin d’une Rose Boland et de ses copines pour nous inciter à retrouver le chemin du pavé.
La lutte des classes n'est pas finie, hommes et femmes, nous sommes tous des prolétaires, des salariés, notre sort individuel sera collectif, l'émancipation réelle, une autre société, le Socialisme...
Fraternellement,
GdM
"Un seul véritable révolutionnaire dans une usine, une mine, un syndicat, un régiment, un bateau de guerre, vaut infiniment mieux que des centaines de petits-bourgeois pseudo-révolutionnaires cuisant dans leur propre jus."