Le juge et l'assassin...

[artza]

...ce soir sur Arte. Peut-être le meilleur Tavernier?
Et après?
La rivière d'argent, un western de Raoul Walsh pas mal non plus sur la 5 qui propose juste avant en concurrence avec le Juge, un sac de billes de Doillon d'après Joseph Joffo le coiffeur, deux gosses juifs qui se débrouillent pas si mal sous Pétain. C'est (en gros) auto-bio.

Abondance de choix ne nuit pas

[Byrrh]

Oui, il y a en ce moment un cycle Raoul Walsh au "Cinéma de minuit". Précisons que cette émission, début 2019, a été déprogrammée de sa chaîne historique France 3 et a été déplacée sur France 5, le lundi soir et non plus le dimanche soir.

La semaine dernière, c'était le superbe Voleur de Bagdad (1924), avec Douglas Fairbanks. La semaine prochaine, il y aura Les fantastiques années vingt (1939), avec James Cagney et Humphrey Bogart, et le cycle Walsh se terminera le lundi 11 novembre avec L'enfer est à lui (1949).

[Byrrh]

Il y aura finalement un cinquième film le 18 novembre : le western Bataille sans merci (1953), avec Rock Hudson.

[Gayraud de Mazars]

Salut camarades,

Merci pour vos conseils !

J'ai revu Le juge et l'assassin, ce juge plein de morgue et si ambitieux, qui veut la tête de l'assassin, et cet assassin complètement fou ou presque, porté par sa foi, et l'idéal révolutionnaire tombant sous la guillotine...

La dernière chanson, qui conclut le film, est quant à elle inspirée des chants révolutionnaires de la Commune de Paris. Elle s'intitule La Commune est en lutte et sert à deux reprises d'illustration sonore au film : la première fois — interprétée par Michel Galabru — lorsque Joseph Bouvier attend les gendarmes encerclé par les bergers qui l'ont pris en flagrant délit, et la seconde fois lors de la scène finale qui retrace une grève ouvrière réprimée par la gendarmerie.

La commune est en lutte
Scène finale du film...

https://www.youtube.com/watch?v=eEDKwLOpIR4

Sans doute, mon amour, on n’a pas eu de chance
Il y avait la guerre
Et nous avions vingt ans
L’hiver de 70 fut hiver de souffrance
Et pire est la misère
En ce nouveau printemps...
Les lilas vont fleurir les hauteurs de Belleville
Les versants de la Butte
Et le Bois de Meudon...
Nous irons les cueillir en des temps plus faciles...

La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons...

Nous avons entendu la voix des camarades :
« Les Versaillais infâmes
Approchent de Paris... »
Tu m’as dit : « Avec toi, je vais aux barricades
La place d’une femme
Est près de son mari... »
Quand le premier de nous est tombé sur les pierres
En dernière culbute
Une balle en plein front
Sur lui, tu t’es penchée pour fermer ses paupières...

La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons...

Ouvriers, paysans, unissons nos colères
Malheur à qui nous vole
En nous avilissant...
Nous voulons le respect et de justes salaires
Et le seuil des écoles
Ouvert à nos enfants...
Nos parents ne savaient ni lire ni écrire
On les traitait de brutes
Ils acceptaient l’affront...
L’Égalité, la vraie, est à qui la désire...

La Commune est en lutte
Et demain, nous vaincrons...

Les valets des tyrans étaient en plus grand nombre
Il a fallu nous rendre
On va nous fusiller
Mais notre cri d’espoir qui va jaillir de l’ombre
Le monde va l’entendre
Et ne plus l’oublier...
Soldats, obéissez aux ordres de vos maîtres
Que l’on nous exécute
En nous visant au cœur
De notre sang versé, la Liberté va naître...

La Commune est en lutte
Et nous sommes vainqueurs...

texte de Jean-Roger Caussimon, musique de Philippe Sarde

Fraternellement,
GdM