Le Parisien a écrit :«L'homme avait arpenté en hâte dans l'obscurité la grande rue de Chelles, puis il avait pris à gauche le chemin vicinal qui mène à Montfermeil. » Cet homme qui se cache, c'est Jean Valjean, qui s'apprête à rencontrer Cosette, maltraitée par les Thénardier dans le si célèbre roman de Victor Hugo « les Misérables ». Et ce n'est pas un hasard si, dans cette oeuvre écrite en 1862, Victor Hugo situe ses personnages dans cet « endroit paisible et charmant, qui n'était sur la route de rien » qu'est Montfermeil (aujourd'hui en Seine-Saint-Denis). Il se sert d'un épisode de sa vie personnelle. Le trajet de Jean Valjean pour rejoindre Cosette est tout simplement inspiré par un de ses voyages.
En 1845, il est surpris en compagnie d'une femme qui n'est pas son épouse, ni sa maîtresse officielle. L'adultère, s'il était publié dans la presse, pourrait faire grand bruit et nuire à ce pair de France. Les hautes instances du pouvoir demandent donc à Victor Hugo de s'éloigner de Paris quelque temps. Avec Juliette Drouet, il monte dans une diligence à Pantin (Seine-Saint-Denis), qui prend la direction de Chelles. Là, tout comme Jean Valjean, il s'arrête certainement quelques heures. Il a d'ailleurs laissé un dessin de l'ancienne abbaye, dont le cloître est maintenant intégré à la mairie.
L'auberge des Thénardier est peut-être née ici
« Certains ont dit que l'auberge du Cheval blanc de Chelles avait inspiré à Hugo l'auberge des Thénardier, mais ce n'est pas possible car elle n'existait pas », affirme l'archiviste de Chelles. L'antre des bourreaux de Cosette, Au Sergent de Waterloo, est plutôt né dans l'imaginaire de l'auteur lors de l'étape suivante à Montfermeil au Rendez-vous d'Austerlitz. Celui-ci était situé place de la Halle, ruelle du Boulanger dans le roman, et Victor Hugo y a vraisemblablement passé la nuit.
Quelques centaines de mètres plus bas, on trouve la fontaine Jean-Valjean, censée être celle où Cosette vient chercher de l'eau en pleine nuit. Là, Valjean l'aide à porter son seau si lourd. La fontaine, située en face de l'ancien parc Jean-Valjean, est mise en valeur au sein d'un amphithéâtre. Le roman place le point d'eau en pleine forêt. Ce n'est plus le cas, urbanisation oblige !
Les amateurs de marche peuvent trouver dans le topoguide de la Fédération française de randonnée une promenade de trois heures, intitulée Le sentier de Cosette, qui les mènera sur ces lieux. Ceux qui préfèrent la littérature se plongeront dans le poème « Chelles ». Victor Hugo n'a donc pas manqué d'immortaliser son passage.
http://www.leparisien.fr/oise-60/chelle ... 034894.php
Donc le titre du film n'est pas là pour traduire un quelconque misérabilisme mais simplement une référence au passage de V. Hugo à Chelles ou Monfermeil...
Sur le film, dont il paraît qu'il a ému Macron - il serait fragile ? -, c'est le 1er que je vois de cette veine. J'avais zappé "La haine"...
Celui-là mérite d'être vu. Mine de rien il aborde de nombreux sujets.
Le ou les flics "cow-boys" ou pas.
Les musulmans prosélytes qui ne sont forcément à catégoriser comme "extrémistes islamistes". (Cf. ce passage des discussions au congrès de LO : "nous avons à faire avec les travailleuses et les travailleurs musulmans. Ils font partie des nôtres, nous menons la lutte de classe quotidienne avec ces travailleuses dont certaines sont voilées, avec ces travailleurs qui se réfugient dans des pratiques rigoristes de la religion...").
Le racisme entre pauvres (à l'occasion du passage d'un cirque "gitan").
Les animateurs sont bien critiqués - au moins leur responsable qui magouille pas mal et veut quand même une certaine tranquillité -.
On touche du doigt l'absence de réaction globale de la population à la mesure de la dégradation des conditions de vie. Les jeunes sont laissés bien seuls en première ligne.