http://www.forumamislo.net

En ce moment, jusqu'au 23 février, au mahj de Paris, une exposition consacrée à Jules Adler, dans la lignée naturaliste de G. Courbet, et qui a participé à l'atelier de formation de l'Académie Julian avec, notamment, Bouguereau.
Expo très bien faite et commentée, avec des documents sonores et vidéos, des cartels précis, sans oublier les données picturales et un fond historique bien présent (antisémitisme séculaire en Alsace et ailleurs, mouvement ouvrier, affaire Dreyfus, la 1ère guerre mondiale, la marche vers la 2ème, l'occupation, etc.).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Adler
dossier de presse : https://www.mahj.org/sites/mahj.org/fil ... -19def.pdf
dossier pédagogique : https://www.mahj.org/sites/mahj.org/fil ... dler_0.pdf
site de l'expo : https://www.mahj.org/fr/programme/jules ... uple-75121

et sur youtube : https://www.youtube.com/results?search_ ... ules+adler

Merci Com. J'ai justement entendu parler de ce peintre hier, à propos d'un tableau de 1892 mettant en scène un acte pseudo-médical... La Transfusion du sang de chèvre.



Petite consolation pour les vegans : le sacrifice de l'animal était vengé par la mort du patient (mais pas du médecin).

Un article du magazine Beaux Arts sur cette œuvre insolite : https://www.beauxarts.com/grand-format/ ... -bistouri/

Je suis allé voir cette exposition ce week-end. La plupart des toiles sont d'un format imposant, et l'on n'est que plus touché encore par le réalisme des attitudes des personnages, qui sont souvent des gens du peuple, des "humbles".

C'est dans la dernière salle de l'exposition qu'est accroché le tableau le plus connu de Jules Adler, fréquemment reproduit dans les manuels scolaires : La grève au Creusot (1899). Adler était un homme de gauche, plutôt modéré mais semble-t-il sincèrement ému par le sort de la classe ouvrière. Face à ce monumental tableau, on est frappé par la composition particulière, qui fait que les drapeaux tricolores de cette foule paraissent progressivement se transformer en drapeaux rouges : le personnage principal, une femme au premier plan, semble ainsi se draper dans ce qui est essentiellement un drapeau rouge ; c'est cette couleur qui occupe le plus de place. Allusion subtile à une classe ouvrière sur le point de s'émanciper des utopies républicaines du XIXème siècle ?

Dans la même salle, il y a le Panorama de Paris vu du Sacré Coeur, peint un an avant les grandes grèves de 1936. Est-ce un hasard si le vieux couple (l'artiste et sa compagne ?) est montré tournant le dos au monument symbolisant l'écrasement de la Commune de Paris, monument dont on ne voit strictement rien ?
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Bon à savoir : le MAHJ prolonge jusqu'au 19 avril 2020 l'exposition Adolfo Kaminsky. Faussaire et photographe.