Un chouette docu sur Thelonious Monk et la baronne Pannonica de Koenigswater, une aristo britannique libérée qui fût amie et mécène de nombreux musiciens de jazz.
On y découvre des extraits d'images de Monk en concert ou dans la vie, mais pas de morceaux entiers, ainsi que cette baronne qui l'a sorti d'une mauvaise passe à une époque ou une femme blanche fréquentant des Noirs n'allait pas de soi, y compris à NYC.
Nica, comme il l'appelait, prit de nombreuses photos et demanda trois vœux à 300 de ces musiciens noirs qu'elle réunit dans un book qui sera édité.
De nombreux vœux demande la reconnaissance, la fin du racisme ou bien de pouvoir payer son loyer.
Miles Davis dira : «Etre blanc.»
Le docu rappelle que le succès
'Round midnight interprété par Miles Davis dans un album éponyme est de Thelonious Monk, ici pendant un
concert.
De nombreux musiciens noirs iront en Europe dans les années 60, raciste mais moins oppressante, et qui reconnaissait plus facilement leurs talents en tant que tel. Le docu montre un contraste entre les clubs new-yorkais et les salles européennes.
Comme dit dans le docu un vieux musicien : «J'aimerais que les sociétés arrêtent de former les gens à servir les riches et les puissants, mais qu'elles permettent aux gens de se développer et qu'ils soient indépendants de toute restriction en société.»
Sur Arte jusqu'au 24 avril prochain :
Monk, Pannonica - Une histoire américaine