"Impostures intellectuelles" de Sokal et Bricmont

[Nadia]

encore une disgression lacanienne sur les nombre imaginaires (qu'il confond d'ailleurs avec les nombres irrationels)
Je ne me souvenais plus de ce qu'est un nombre irrationnel... alors j'ai cherché une minute :

NOMBRE IRRATIONNEL

§        nombre décimal NON périodique

§        nombre illimité de décimales non répétitives

Effectivement, ça n'a rien à voir avec "i".

Lacan est effectivement une truffe en maths à faire enrager un prof de collège !

[ianovka]

un air pénétré.
Par le "i" ? :emb:

[Nadia]

2/La haine de la pensée en général et de la psychanalyse en particulier dont vous vous gargarisez m'a plus appris en un après-midi sur LO que bien des années à discuter avec des militants (je comprends d'un coup d'où venait l'ennui ressenti...). :altharion:

Ca aussi, c'est plus de l'injure (domaine dans lequel Enjolras semble exceller) que du raisonnement (là, Enjolras est moins bon).


Reste plus que la référence à Mallarmé. Ben oui, Mallarmé, c'était un poète. Et alors ?

[Jacquemart]

Enjolras, c'est quoi ton problème ?
Construire un parti révolutionnaire, ou te faire faire ta psychanalyse ?

Je ne suis pas certain qu'à LO, on ait les compétences pour le premier. Mais pour la seconde, tu as raison, on déclare forfait par avance.

Et j'imagine que l'ennui dont tu parles devait être mutuellement partagé.

[Enjolras]

eh, calme toi, lacan n'est pas un dieu incarné, tout le monde a le droit de discuter ses écrits et de dire qu'il n'est pas d'accord!

on dirait qu'on a blasphemé!

c'est pas un texte saint!

cela dit, encore une fois chacun de nous ne représente que lui meme et ses propres opinions.

lo n'a pas d'opinion sur la psychanalyse et n'a pas à en avoir...

donc tu n'apprendra rien sur lo dans ce débat....
Pourtant, il est évident que LO a une opinion sur la psychanalyse...
J'ai un pote que vous avez lourdé qui a son idée là-dessus...
Pour le reste, bien sûr que Lacan n'est pas sacré, rien n'est sacré (pas même Marx, hein, ni Lénine...).
Donc, ok pour des arguments contre la psychanalyse (Deleuze en avait de bons d'ailleurs) mais pas à partir de bribes dont on fait dire ce que l'on veut (Voltaire le faisait déjà remarquer en son temps).
Canardos, ton goût pour Rimbaud te rend néanmoins sympathique... Mais oserais-tu dire que chez Arthur, tout est limpide ? :huh:

[Enjolras]

Surtout Rimbaud, c'est con, mais ça ne subit aucunement la patine du temps. C'est inoxydable !

Villes > imprimer Villes


Ce sont des villes ! C'est un peuple pour qui se sont montés ces Alleghanys et ces Libans de rêve ! Des chalets de cristal et de bois qui se meuvent sur des rails et des poulies invisibles. Les vieux cratères ceints de colosses et de palmiers de cuivre rugissent mélodieusement dans les feux. Des fêtes amoureuses sonnent sur les canaux pendus derrière les chalets. La chasse des carillons crie dans les gorges. Des corporations de chanteurs géants accourent dans des vêtements et des oriflammes éclatants comme la lumière des cimes. Sur les plates-formes au milieu des gouffres les Rolands sonnent leur bravoure. Sur les passerelles de l'abîme et les toits des auberges l'ardeur du ciel pavoise les mâts. L'écroulement des apothéoses rejoint les champs des hauteurs où les centauresses séraphiques évoluent parmi les avalanches. Au-dessus du niveau des plus hautes crêtes une mer troublée par la naissance éternelle de Vénus, chargée de flottes orphéoniques et de la rumeur des perles et des conques précieuses, - la mer s'assombrit parfois avec des éclats mortels. Sur les versants des moissons de fleurs grandes comme nos armes et nos coupes, mugissent. Des cortèges de Mabs en robes rousses, opalines, montent des ravines. Là-haut, les pieds dans la cascade et les ronces, les cerfs tettent Diane. Les Bacchantes des banlieues sanglotent et la lune brûle et hurle. Vénus entre dans les cavernes des forgerons et des ermites. Des groupes de beffrois chantent les idées des peuples. Des châteaux bâtis en os sort la musique inconnue. Toutes les légendes évoluent et les élans se ruent dans les bourgs. Le paradis des orages s'effondre. Les sauvages dansent sans cesse la fête de la nuit. Et une heure je suis descendu dans le mouvement d'un boulevard de Bagdad où des compagnies ont chanté la joie du travail nouveau, sous une brise épaisse, circulant sans pouvoir éluder les fabuleux fantômes des monts où l'on a dû se retrouver.

Quels bons bras, quelle belle heure me rendront cette région d'où viennent mes sommeils et mes moindres mouvements ?


Arthur Rimbaud


http://www.imposteur.com/arthur_rimbaud/ri...d_textes_88.htm


Bon, allez, tout cela - le consensus retrouvé - fait très happy end. J'en profite donc pour partir.

BONNE SOIREE A TOUS LES CAMARADES !


Et, en dernière analyse, plutôt LO que les Verts ou le PS !