Camarades, il était une fois les communistes franç

[Barikad]

Quelqu'un a regardé hier soir? Moi je suis tombé dessus par hasard!

 

Médias
"Camarades, il était une fois les communistes français"
02/04
08:29  Le documentariste Yves Jeuland livre avec "Camarades, il était une fois les communistes français" une somme documentaire vivante et nostalgique sur soixante ans de vie communiste en France, "une histoire plus sociale que politique", selon l'auteur.

Diffusée en deux parties sur France 3 les 10 et 17 avril en deuxième partie de soirée, et en trois parties sur France 5 (1ère partie en hertzien le 18 avril à 16H00), alors que l'on fête cette année le centenaire du quotidien L'Humanité, cette série documentaire est riche d'images d'archives et de nombreux témoignages de personnalités ou d'anonymes.

Ponctuée de chansons de Montand ou de Ferrat et de refrains comme "la valse de l'Huma", elle narre la gloire du PC à la Libération, le temps des certitudes du grand parti de la classe ouvrière, avant les révisions déchirantes du rapport Khrouchtchev sur les crimes de Staline en 1956, le divorce avec la société française en 1968 et les désillusions du printemps de Prague. Jusqu'à la chute du mur de Berlin en 1989, la fin de l'URSS en 1991 et l'effondrement historique du PCF en avril 2002.

Yves Jeuland a suivi l'itinéraire du parti tombé de 28,6% des voix aux législatives de 1946 à 3,37% le 21 avril 2002. Mais ce sont surtout les communistes, la culture d'une véritable "contre société" dont le sénateur PCF Jack Ralite souligne le "côté religion", que le réalisateur met en valeur.

Dans le bassin minier du Gard, le Pas-de-Calais ou à Ivry (Val-de-Marne), en "banlieue rouge", ces familles ouvrières disent une fierté, un encadrement social (les colonies de vacances pour les enfants), un attachement "lyrique et romantique", comme le souligne la cinéaste Véra Belmont. "Du berceau au cimetière", selon l'expression d'Alain Krivine, le parti veillait à tout.

Aventure à la fois intime et collective, relayée par la presse communiste et le communisme municipal, cet engagement politique s'est transmis à plusieurs générations avant de s'effondrer. Et c'est le côté affectif qui touche dans cette recherche d'un monde plus heureux, ce que résume ainsi Jack Ralite: "comment voulez-vous être communiste sans être affectueux? C'est impossible".

"Camarades, il était une fois les communistes français" a remporté le Fipa d'argent 2004 dans la catégorie documentaires de création et essais.

© AFP.

[Bertrand]

Entièrement d'accord avec Rojo. C'était une très bonne émission. Et très chaleureuse.

[Barikad]

Pour ceux qui n'ont pas connu ce que pouvait etre la puissance du PCF a une epoque, je crois que c'etait tres instructifs. J'ai pu y croiser quelques tetes connues (Alain K evidemment, Henri Malberg avec qui il m'est arrivé de travailler, des militant d'Ales dans le Gard, .....).
L'intervention de Vera Belmont était tres touchante.

[Barikad]

Dans un registre legerment différend, je conseille aussi "Memoire d'Ex" en trois volumes:
http://www.lesfilmsdici.fr/moteur/presult....%20D'EX%201

[Nestor Cerpa]

J'ai bien apprécié l'émission. M^me en étant passé au PC je ne voyais pas ça comme ça. C'est hallusinant!!! La suite c''est pour quand?

[Thomas]

Perso , j'ai pas aimé . c'était méprisant et avait un air d'enterrement. ça se voyait que c'était un non communiste qui faisait le reportage.

[Barikad]

Portrait du réalisateur dans l'Huma:

Portrait Yves Jeuland, homme d'engagement

Que reste-t-il de la France communiste, celle qui pendant soixante ans a imprégné la société française et dont le candidat n'a obtenu que 3,37 % à l'élection présidentielle de 2002 ? C'est à ce moment qu'Yves Jeuland entame la réalisation de son film Camarades, il était une fois les communistes français, un documentaire distingué par un FIPA d'argent à Biarritz, en janvier dernier. À trente-six ans, ce Carcassonnais d'origine a déjà plusieurs documentaires à son actif parmi lesquels Paris à tout prix, 7 d'or en 2001 du meilleur documentaire, qui a glané aussi de nombreux lauriers.

Pour faire ce film, Yves Jeuland a rencontré 250 communistes. Il a gardé une dizaine d'entretiens de grands témoins. Et il s'est plongé dans des familles de militants, les Chéret à Avion (Pas-de-Calais), les Derbize et les Laborie à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), les Archangioli à la Grand'Combe (Gard), chez René Tarse (Haute-Vienne), chez Guy Frèche, à Paris.

" Depuis que je suis gosse, je suis passionné par la politique, par l'engagement, par les élections. Je ne suis pas communiste. En même temps les communistes sont des gens que j'ai toujours côtoyés parce que j'ai une vie militante assez développée ", raconte-t-il. Ses premiers engagements en politique ont tourné autour de l'antiracisme et de la lutte contre l'antisémitisme. " Il m'est arrivé de voter communiste pour les législatives de 1986 et celles de 2002 ", dit ce fils de militant syndical à la CFDT. " L'univers familial se positionnait à côté des communistes, parfois contre eux. Un univers antimilitariste, antinucléaire, deuxième gauche, CFDT, PSU en gros dans un triangle qui irait de Rocard à Krivine en passant par René Dumont. Tout cela n'est pas la culture communiste ", dit-il encore. L'homme est sincère. Il se souvient d'avoir soutenu Solidanorsc et condamné l'intervention soviétique en Afghanistan. Une période qu'il qualifie de regel et de " brejnevisation ". Son héros alors s'appelle Montand. Celui des Dossiers de l'écran, pas celui de Vive la crise. " Je le suis un peu moins là dessus. "

Il signe un film " ni complaisant, ni à charge genre Stéphane Courtois " et s'est appuyé sur les travaux des historiens Marc Lazar, et surtout François Platone.

Auteur en autre de Bleu, blanc, rose, trente ans de vie homosexuelle en France, il a reçu le 7 d'or du meilleur documentaire en 2001 pour son film Paris à tout prix, sur les coulisses des municipales à Paris, diffusé sur Canal Plus.

C. B.

[Barikad]

Perso , j'ai pas aimé . c'était méprisant et avait un air d'enterrement. ça se voyait que c'était un non communiste qui faisait le reportage.
Qu'est ce qui t'a paru meprisant ? Moi je n'ai ien vu de tel

[pelon]

Dans un registre legerment différend, je conseille aussi "Memoire d'Ex" en trois volumes:
http://www.lesfilmsdici.fr/moteur/presult....%20D'EX%201

Effectivement un excellent documentaire, "mémoires d'ex". Mais, plus on avance dans le temps, c'est-à-dire plus on s'éloigne de la révolution russe, et on plus le côté réformiste l'emporte. Entre ce militant recruté en 32 et Juquin, il y a un monde. Certes les vieux militants recrutés sous le stalinisme triomphant, par exemple dans la 3ème période de l'IC, étaient déformés par cette monstruosité qu'ils croyaient être le communisme et qui en était son antithèse. Mais, pour nombre d'entre eux, qui étaient admirables sur le plan du dévouement, du courage, quel gâchis! Au delà des assasssinats, des massacres, c'est aussi cela le crime de la bureaucratie stalinienne. Ce "Mémoires d'ex", de Mosco, sort en DVD.

Sur le documentaire (1ère partie sur 2) qui vient de passer sur France 3, "Camarades : il était une fois les communistes français", il sera rediffusé sur France 5 en 3 parties :
- le dimanche 18 avril à 16 h, le mardi 20 à 14h50 et le jeudi 22 à 14h50. Pour paraphraser quelqu'un (communiste d'ailleurs) que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître : "à vos cassettes !"
:speech: