brochure AZF

Message par zejarda » 20 Oct 2002, 21:58

a écrit :Une politique visant à évacuer la responsabilité de TotalFinaElf dans l'explosion, qui n'a pas fait l'unanimité dans la CGT. A l'occasion de l'enquête du CHSCT, il aurait fallu virer un cégétiste "incontrôlable" et le remplacer par un collègue plus indulgent. Dans un communiqué, la Fédération CGT des industries chimiques dit "regretter profondément que des élus du personnel [membres du CHSCT]" aient "écarté" le rapport du Cidecos. D'autant plus que ce rapport désignait des problèmes que le CHSCT dénonçait... avant l'accident.


Oui, et lors de la fête de LO a Toulouse, des copains d'AZF ont confirmé cela. Je n'ai pas pu assister a tout le forum, mais il y avait beaucoup de monde (du moins pour la fête de LO toulouse ;-)).
Je vais voir si il est possible de mêtre la brochure sur internet.
zejarda
 
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Message par zejarda » 21 Oct 2002, 09:18

et je rajoute un article de Rouge qui va dans ce sens.

Depuis l’explosion de l’usine AZF, les surprises ne cessent de pleuvoir. Un document a démontré à la fois l’implication toujours plus évidente de TotalFinaElf (TFE) et les dérives syndicales entraînées par cette catastrophe industrielle.

Le 23 septembre 2002, la presse a révélé l’existence d’un rapport de la société Cidecos, cabinet spécialisé dans le conseil à la Commission d’hygiène, de sécurité et de conditions de travail (CHSCT). Ce cabinet avait été chargé, dès le 28 septembre 2001, d’aider le CHSCT (où la CGT est majoritaire) à "disposer de sa propre analyse de l’accident et [à] élaborer, en fonction de cette analyse, des propositions susceptibles de garantir à l’avenir une sécurité maximale sur le site".
Les conclusions démontrent les carences en matière de sécurité pour ce qui concerne le stockage (1) des rebus d’amonitrate dans le bâtiment 221 (celui qui a explosé) : "L’ensemble de ces éléments constituait à l’évidence un “milieu” défavorable à un stockage du produit en sécurité : risque d’apparition de phénomènes de décomposition de “vieux” nitrates en présence de rouille, d’humidité, de divers réactifs se trouvant dans le sol (soufre, etc.) et éventuellement de polluants provenant des engins de manutention (graisse, huile) ou organiques, dans des zones de microconfinement." Le document souligne que la piste privilégiée par les enquêteurs judiciaires - le mélange anormal de chlore et de nitrate - "a sa légitimité et sa crédibilité".
Il insiste sur l’organisation du travail comme élément central des défauts de sécurité, contrairement à l’approche judiciaire. Le rapport précise que "la sous-traitance de l’exploitation du stockage de nitrate d’ammonium a eu pour conséquence un désengagement de l’employeur vis-à-vis de sa responsabilité de gestion du stockage", mais aussi que "le désengagement produit par le recours à la sous-traitance a ainsi nourri une méconnaissance de la réalité qui a renforcé en retour ce désengagement".
Et la dernière phrase de ce rapport est encore plus explicite : "Une des leçons essentielles de cette catastrophe est que, dans les industries à risques, le recours à la sous-traitance devrait être strictement limité à des circonstances exceptionnelles, des situations conjoncturelles ou des domaines très spécialisés, à l’exclusion de toute activité permanente et structurelle de l’entreprise." C’est au coeur des politiques patronales qu’il faut chercher les causes de cette catastrophe.
Ce rapport est très favorable aux salariés d’AZF. Fait par un cabinet indépendant, il met l’accent sur l’évidence : le patronat est responsable des politiques qu’il met en oeuvre en matière de sécurité. Les travailleurs et les syndicats ne sont pas cogestionnaires de ces politiques. Cela rend d’autant plus incompréhensible la réaction du CHSCT qui a rendu un rapport d’étape ne tenant compte que très partiellement de ces indications et qui a "oublié" de publier le rapport Cidecos. Le grand défaut de Cidecos, pour le CHSCT, est d’indiquer que TFE est entièrement responsable, alors que les syndicats privilégient la thèse de l’arc électrique provenant de la SNPE ! D’autre part, Cidecos dit, à juste titre : "Il nous semble important de souligner qu’en tout état de cause, [l’hypothèse de l’explosion] n’exonère pas la direction de sa responsabilité vis-à-vis de l’explosion. La propagation éventuelle d’un arc électrique jusqu’au tas de nitrate d’ammonium pose en effet la question de l’état et de l’étanchéité du bâtiment 221-222 (conduction du courant par fers à béton dans un milieu humide)."
Ainsi, le CHSCT d’AZF met de côté un rapport qui permet d’exonérer les travailleurs de la responsabilité de l’explosion, alors que certains sont mis en examen au plus grand profit de TFE ! Cette attitude a été contredite par la fédération chimie et la confédération CGT qui ont souligné le sérieux du rapport et leur volonté d’en tenir compte pour la situation toulousaine, mais aussi pour tirer des leçons pour la sécurité dans l’avenir. Ouf!

Stéphane Borras.
zejarda
 
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Message par pelon » 21 Oct 2002, 11:48

La compromission de la CGT d'AZF avec son patron dans le but de sauver l'usine est absolumment écoeurante. Oui, il fallait s'en prendre à Total et ne pas l'exonérer de ses responsabilités.
pelon
 
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