Les jeunes des cités, LO, Besancenot, etc.

Message par Valiere » 30 Oct 2004, 16:56

c'est fort sympathique cette déclaration mais cela ressemble un peu à un acte de foi!
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Proudhon » 15 Nov 2004, 14:26

Je signale un entretien paru cette semaine à propos du livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud, "Pays de malheur!", dans Charlie Hebdo (n°647, 10/11/2004) :
"Jeune de banlieue cherche sociologue, pour communauté sympa", interview de [COLOR=red]Stéphane Beaud
, sociologue, par Stéphane Bou (pp.12-13)....
Proudhon
 
Message(s) : 0
Inscription : 04 Août 2004, 09:19

Message par Valiere » 15 Nov 2004, 14:30

Peux-tu mettre ce texte ici?
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Proudhon » 15 Nov 2004, 16:26

(Valiere @ lundi 15 novembre 2004 à 14:30 a écrit : Peux-tu mettre ce texte ici?
Je n'ai pas personnellement de scan, donc quand je mets des textes courts, je les rentre "à la main" et quand je mets des textes longs : soit je les ai trouvé sur internet - mais les textes de Charlie ne se trouvent pas sur internet à ma connaissance -, soit je les ai reçu par le réseau SELS ou d'autres réseaux libertaires, soit, de temps en temps et beaucoup plus rarement, j'ai la possibilité de scaner dans une association...mais ce n'est pas le cas aujourd'hui). Donc là, j'ai la version papier seulement. Je peux éventuellement mettre quelques extraits courts?
Proudhon
 
Message(s) : 0
Inscription : 04 Août 2004, 09:19

Message par Valiere » 15 Nov 2004, 23:58

Ce serait toujours ça. Merci
Valiere
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Mars 2004, 22:35

Message par Proudhon » 16 Nov 2004, 01:08

Extraits de "Jeune de banlieue cherche sociologue, pour communauté sympa", interview de Stéphane Beaud, sociologue, par Stéphane Bou, paru dans Charlie Hebdo (n°647, 10/11/2004, pp.12-13)


* "Dans les quartiers, le 'repli religieux' (c'est un terme qu'emploie Younes) vers l'islam, qu'on constate depuis une quinzaine d'années, ne tombe pas du ciel. Il est le produit d'une histoire qu'il faudrait retracer dans le détail et dont on peut rendre compte, en première analyse, comme le résultat de la rencontre entre l'ensemble des formes de non-reconnaissance, de déni d'existence et de racisme ordinaire qu'a subi en France le groupe des enfants de l'immigration postcoloniale (dont les enfants de Maghrébins en tout premier lieu) et l'activité soutenue d'entrepreneurs de morale religieuse qui viennent d'horizons différents. Ces derniers n'ont eu qu'à se baisser pour ramasser le fruit mûr de la désespérance sociale.
Pour pas mal de 'garçons arabes', il me semble que l'islam constitue une 'armure' morale et sociale, qui leur permet de faire face et de résister à un phénomène massif et largement dénié dans de larges fractions de l'opinion française : le fait que beaucoup d'entre eux - y compris ceux qui ont fait des études supérieures et qui se heurtent au plafond de verre de la discrimination, c'est-à-dire d'un racisme institutionnel et intériorisé - savent au plus profond d'eux-mêmes qu'ils ne sont pas accepté 'ici', en France, leur terre natale pour la grande majorité d'entre eux, qu'ils ne sont pas 'égaux', même s'ils possèdent 'la carte'? D'autant plus qu'ils voient que la réalité ne fait que s'aggraver pour eux, malgré tous les discours généreux que la République ne cesse de tenir en surface à leur égard."

* "D'un côté, son purisme et sa radicalité expriment bien sa répulsion vis-à-vis de toutes les formes d'establishment (celle du PS et de la gauche de gouvernement comprise). Répulsion qui reflète sa position sociale d'outsider très éloigné des centres du pouvoir, mais aussi sa connaissance des enjeux de la politique locale et de l'instrumentalisation du vote 'beur' (mot que Younes abhorre, comme la grande majorité de sa génération). D'un autre côté, cette radicalité politique reste effectivement purement individuelle, sans aucune perspective de traduction militante."

* "Il faut, pour comprendre son rapport à la politique, interroger à nouveau sa socialisation scolaire et universitaire : se vivant en marge des 'autres', tant au lycée qu'à l'université, il n'a pas pu bénéficier des formes minimales d'initiation à la socialisation politique. Or, on sait que celle-ci passe beaucoup par l'inscription, fût-elle provisoire, dans des 'groupes' où l'on discute politique de manière informelle. En fait, les seuls groupes d'appartenance qu'il a connus sont la résultante étroite de son inscription spatiale dans le quartier."
Proudhon
 
Message(s) : 0
Inscription : 04 Août 2004, 09:19

Précédent

Retour vers Livres, films, musique, télévision, peinture, théâtre...

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 27 invité(s)

cron