histoire de la séparation des églises et de l'état

Message par Valiere » 02 Nov 2004, 19:25

CODE " DE LA SEPARATION DES EGLISES ET DE L'ECOLE , MISE EN PERSPECTIVE HISTORIQUE :
Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie " , ce livre de Benoît Mély paraît enfin enfin en Librairie, reprenant la thèse de Benoît, agrégé de lettres classiques , thèse soutenue en septembre 2003 à la Sorbonne .

Bonne lecture. Vive la laïcité !



Elections_a_La_Poste.pdf
Valiere
 
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Message par othar » 02 Nov 2004, 19:35

c'est quoi ct'arnaque...

ya tromperie sur la marchandise

décidément, on peut pas faire confiance à Valière :hinhin:
othar
 
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Message par Valiere » 02 Nov 2004, 19:51

Je répare cette mauvaise manipulation et de toutes façons la couverture ne peut rentrer donc voici :

a écrit :LA QUESTION DE LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉCOLE DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS
(Allemagne, France, Grande-Bretagne, Italie,1789-1914)
 
UNIVERSITE PARIS V

U.F. R. Sciences de l’éducation

THÈSE de Sciences de l’éducation (Histoire de l’éducation)

LA QUESTION DE LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉCOLE DANS QUELQUES PAYS EUROPÉENS (ALLEMAGNE, FRANCE, GRANDE-BRETAGNE, ITALIE, 1789-1914)

Benoît MELY
date de dépôt : avril 2003

Directeur de thèse : Claude LELIEVRE

L’objet de ce travail est de chercher à donner des éléments permettant de reconstituer une histoire de la laïcité scolaire dans une dimension européenne, à partir de l’examen comparatif de quatre pays, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie s’ajoutant à la France. Il tente de mener de front deux types d’enquête. La première, de politique scolaire, vise à repérer les courants politiques porteurs d’un programme laïcisateur dans les quatre pays étudiés, à montrer leurs points de convergence et de divergence, à tenter d’expliciter les raisons de leurs succès comme de leurs échecs. Le second questionnement porte sur la place et les enjeux de la notion de Séparation de l’enseignement public et des Eglises dans quelques philosophies politiques relevant de la période ici traitée, de Kant à Labriola.

Cet examen comparatif est centré sur la période 1789-1914. Après avoir décrit les systèmes éducatifs confessionnels d’Ancien régime sous monopole des Eglises, on cherche à montrer que si la notion de “Séparation politique” s’élabore avec le libéralisme politique à partir de la fin du XVIIème siècle, et cela d’abord dans l’aire anglo-saxonne, la notion de Séparation scolaire, ou laïcité, n’émerge que dans le cours de la Révolution française. Sa signification première est la destruction complète du monopole scolaire des Eglises et la mise sur pied d’une instruction publique totalement indépendante par rapport à elles, projet auquel le nom de Condorcet est attaché.

On cherche ici à montrer que partout en Europe, sous l’impact de la Révolution française, puis des mouvements révolutionnaires démocratiques du XIXème siècle, du socialisme de la seconde moitié du XIXème siècle enfin, des courants politiques ont porté des programmes de réforme scolaire comparables à celui de Condorcet, c’est-à-dire à la fois entièrement “séparatistes” (par opposition aux projets d’écoles “interconfessionnelles”), et démocratiques : on propose une grille d’analyse des politiques scolaires susceptible d’aider à l’établissement de cette comparaison. Quatre périodes sont distinguées : celle de la Révolution française et des guerres napoléoniennes ; celle de l’Europe de 1815 jusqu’aux révolutions de 1848 sur le continent ; le temps des grandes réformes scolaires (partiellement ou totalement) laïcisatrices des années 1850-1890 (Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, et enfin France) ; la reprise forte des mouvements laïques, à forte composante social-démocrate ou travailliste, pour une séparation totale des Eglises et de l’Ecole dans toute l’Europe au début du XXème siècle, l’Union sacrée de 1914 marquant ici une rupture.

On est ainsi conduit à mettre en cause les deux modèles explicatifs aujourd’hui dominants, fondés l’un sur l’opposition entre la France et le reste de l’Europe, l’autre sur le couple “pays catholiques” / “pays protestants”. L’opposition cardinale paraît en réalité moins celle d’une spécificité nationale française, ou d’une spécificité religieuse catholique (deux notions qu’on propose, non de rejeter complètement, mais de fortement relativiser), que celle opposant deux logiques politiques en matière scolaire : l’une visant à la reproduction de la différenciation école pour le peuple / “école des notables” (A. Prost), l’autre cherchant à établir une école démocratique qui en serait la négation. Les lois de J. Ferry, associées à la diffusion d’une idéologie d’Etat de substitution (la “religion de la patrie”) relèvent de la première de ces deux logiques ; l’autre est partagée par les mouvements partisans d’une école “purely secular” (Grande-Bretagne), “weltlich” (Allemagne) ou “laica” (Italie), largement méconnus aujourd’hui, et dont on s’attache à restituer la perspective d’émancipation scolaire contre toute forme d’incitation à une croyance.

oOo


Sommaire

INTRODUCTION

PREMIÈRE PARTIE :
LE LEGS DE L’HISTOIRE : ÉCOLE ET ÉGLISE(S) EN EUROPE, DE LA VICTOIRE DU CHRISTIANISME EN OCCIDENT AU MOUVEMENT DES LUMIÈRES

CHAPITRE 1 - DE LA MISE EN PLACE DE L’ÉCOLE CHRÉTIENNE (Vème - VIème siècles) A L’ÉMERGENCE DE L’ÉCOLE CONFESSIONNELLE (XVIème - XVIIème siècles)

Préambule : la notion de christianisme classique.
1.L’installation du monopole religieux du christianisme et sa signification dans les domaines culturel et scolaire
1.1. Le christianisme d’Augustin : une doctrine de “désécularisation” de l’homme et de la pensée
1.2. Lutte du christianisme contre le rationalisme antique et rejet des finalités éducatives “séculières” de l’antiquité gréco-latine
1.3. La distinction des deux pouvoirs est-elle une préfiguration de leur séparation, ou son contraire ?
1.4. Des écoles profanes de l’antiquité aux écoles chrétiennes
2. L’enseignement, affaire d’Eglise : origine historique et justification théologique de la mission
enseignante de l’Eglise à l’époque médiévale
2.1. Naissance et affirmation de la notion de mission enseignante de l’Eglise à l’époque carolingienne
2.2 Thomas d’Aquin : une refondation doctrinale de la “ charge d’instruire ” confiée à l’Eglise
3. La dislocation de l’unité chrétienne et la formation de l’école confessionnelle (XVIème et XVIIème siècles)
3. 1. Le “choc sécularisateur” du XVIème siècle
3. 2. La cassure du christianisme : conséquences doctrinales et politiques
3.2.1. Attitude contradictoire de la réforme luthérienne à l’égard de la sécularisation
3.2 2. La contre-réforme catholique, doctrine de combat contre les courants protestants et sécula- risateurs
3.3. Naissance et développement des structures éducatives confessionnelles en Europe (XVIème- XVII ème siècles)
4. Aux origines des politiques de séparation des Églises et de l’Etat (XVIème et XVIIème
siècles)
4.1. Contrôle d’Etat sur l’Eglise nationale ou indifférence de l’autorité politique en matière de conscience ? Les deux voies d’accès à la tolérance religieuse
4.2. Séparation des Églises et de l’Etat et libéralisme politique chez John Locke
4.3. XVIème-XVIIème siècles : le projet de séparation de l’enseignement et de la religion demeure hors de l’horizon éducatif

CHAPITRE 2 - ÉDUCATION SÉCULARISÉE CONTRE ÉDUCATION D’ÉGLISE : UNE QUESTION AU CŒUR DU DÉBAT ÉDUCATIF DE L’EUROPE DES LUMIÈRES
1. Unité et diversité des situations scolaires nationales dans l’Europe de la seconde moitié
du XVIIIème siècle.
1.1 - Spécificités confessionnelles et nationales.
1.2 Trois traits communs aux établissements scolaires de l’Europe d’Ancien Régime
2. Séparer l’Eglise de l’Etat, ou la placer sous son contrôle ? Approches divergentes en Angleterre et en France
3.France, années 1750-années 1780 : Le premier assaut frontal contre l’école confessionnelle d’Ancien Régime
3.1. Anticléricalisme et réforme éducative : le courant philosophique.
3.2. L’originalité de la position de Rousseau en matière d’éducation religieuse.
4. Les orientations sécularisatrices du mouvement de réforme pédagogique en Grande-Bretagne (années 1760- années 1780)
4.1. Minorités religieuses dissidentes et sécularisation de l’éducation : Joseph Priestley.
4.2. La réception de l’Emile et de la critique rousseauiste de l’éducation religieuse en Grande-Bretagne.
4.3. L’hostilité du radicalisme religieux et politique britannique envers l’éducation d’Etat. .
5 - Les Lumières allemandes et l’éducation anti-dogmatique (J.- B. Basedow, E. Kant ; années 1760 - années 1780)
5.1. Basedow et l’invention des weltliche Schulen.
5.2. La notion d’émancipation de l’humanité chez Kant.
6. - L’illuminismo italien : la prééminence de l’Etat sur l’Eglise dans les premiers plans d’instructionpublique

SECONDE PARTIE :
RENDRE L’ENSEIGNEMENT PUBLIC INDÉPENDANT DES ÉGLISES, UN OBJECTIF
RÉVOLUTIONNAIRE EN EUROPE (1789-1815)

CHAPITRE 3 - LA RÉVOLUTION FRANÇAISE ET LA LAÏCITÉ SCOLAIRE
1. La question scolaire et le schisme de l’Eglise catholique (été 1789 - printemps 1792).
1.1. De la proclamation des droits de l’homme à la constitution civile du clergé (1789-1790).
1.2. La marche à la crise religieuse et scolaire (1791-1792)
2. Condorcet et l’invention de la laïcité scolaire.
2.1. Présentation générale du plan Condorcet d’avril 1792
2.2 -Une instruction publique entièrement indépendante de toute religion.
2.3. “Raisonner au lieu de croire” : le principe éducatif d’une société égalitaire et démocratique
2.4. Proposition de grille d’analyse pour l’ensemble du présent travail.
3. Anticléricalisme “français”, libéralisme “anglo-saxon” et dynamique de la Révolution elle-même : trois sources de la conception laïque de Condorcet.
3.1. Le plus anglo-saxon des encyclopédistes.
3.2. Libéralisme “classique” du XVIIIème siècle et révolution démocratique.
4. La question de la laïcité scolaire dans les débats de la Convention
4.1. La question laïque à la Convention : le débat sur le plan de Lanthenas et Romme (12 au 24 décembre 1792)
4.2. La question laïque à la Convention (suite) : Du second projet Romme (brumaire an II) à la législation Bouquier (29 frimaire an II / 19 décembre 1793).
4.3. Laïcité scolaire et culte de l’Etre suprême en l’an II.
5. De Thermidor au Directoire : une laïcité à l’usage de la nouvelle classe dominante

CHAPITRE 4 - LES NOUVEAUX PROJETS LAÏCISATEURS EN EUROPE (1789-1815) : impact de la Révolution française et diversité des situations nationales en Grande-Bretagne, Italie et Allemagne.
1.Grande-Bretagne, années 1790 : la démocratie radicale contre l’enseignement d’Eglise
1.1. Thomas Paine : la République démocratique comme but, la séparation de l’Eglise et de l’Etat comme moyen
1.2. Mary Wollstonecraft et William Godwin : ni éducation d’Eglise, ni éducation d’Etat
2. Dans l’Europe sous domination napoléonienne
2.1. Ampleur et limite de la restauration religieuse en France : le concordat de 1802 et l’Université impériale
2.2. l’Italie napoléonienne : le programme d’éducation publique de Vincenzo Cuoco
2.3. L’enseignement public chrétien non-confessionnel aux Pays-Bas : la législation de 1806
3. Allemagne : émergence d’une pensée laïque sur l’Etat et sur l’Ecole (années 1790 -
1815)
3.1. La question de la séparation du religieux et du politique dans quelques œuvres de la philosophie politique allemande au temps de la Révolution française
3.1.1. Wilhelm von Humboldt : Essai sur les limites de l’action de l’Etat. (1792)
3.1.2. Johann Gottlieb Fichte : Considérations destinées à rectifier le jugement du public sur la Révolution française (1793)
3.1.3. Emmanuel Kant : Le Conflit des Facultés (1798)
3.2. Johann Heinrich Pestalozzi :une éducation des enfants du peuple ni confessionnelle ni a-religieuse
3.3. Les Discours à la nation allemande de Fichte (1807) et la réforme scolaire prussienne (1810) : de la sécularisation l’école à l’affirmation identitaire nationale

TROISIÈME PARTIE :
L’ALLIANCE DES TRÔNES ET DES AUTELS EN MATIÈRE SCOLAIRE : QUELLES
RÉSISTANCES ? (1815-1850)

CHAPITRE 5 : PUISSANCE ET FRAGILITÉ DES ÉGLISES DANS LES DOMAINES POLITIQUE, CULTUREL ET SCOLAIRE (1815-1848)
1. L’assistance réciproque des Églises et des Etats : fondements, enjeux, limites
1.1. Le christianisme comme religion de l’autorité (1) :L’Eglise catholique
1.2. Le christianisme comme religion de l’autorité (2) : les Églises protestantes et anglicane
1.3. Les Églises face au défi de l’incrédulité et de l’indifférence religieuse.
1.4. De l’Etat confessionnel à l’Etat chrétien. : évolution d’une idéologie de légitimation
2. Les nouveaux assauts de la science et de la philosophie contre la doctrine chrétienne classique.
2.1. Science et dogmes du christianisme : une incompatibilité de plus en plus manifeste
2.2. Inventer une nouvelle religion de l’humanité ou travailler à son émancipation profane ?
3. “Les Écritures Saintes, classiques des pauvres” : la place des Églises dans les politiques scolaires d’Etat .
3.1. La place de la religion dans les “’écoles de notables” de la première moitié du XIXème siècle
européen
3.2. Le décollage historique de l’instruction élémentaire (Grande-Bretagne, Allemagne, France)
3.3. Grande-Bretagne : L’enseignement populaire dominé par les deux sociétés religieuses anglicane et non-conformiste
3.4. Prusse : des écoles du peuple (Volksschulen) publiques et confessionnelles
3.5. France : les écoles primaires publiques confessionnelles de la loi Guizot.
3.6. Italie : les congrégations catholiques et les prêtres de paroisse maîtres de l’enseignement
élémentaire

CHAPITRE 6 : LA LUTTE POUR DES ÉCOLES NON RELIGIEUSES DANS L’ANGLETERRE RADICALE, INFIDÈLE ET SOCIALISTE DE LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XIXÈME SIÈCLE
1. Jeremy Bentham, James Mill et le radicalisme philosophique britannique : une doctrine laïque pour bourgeoisie réformatrice anglaise ?
1.1. L’utilitarisme, des années 1780 aux années 1820: évolution politique d’une doctrine.
1.2. James Mill, Francis Place et l’échec du premier projet d’établissements primaires (privés) laïques en Grande-Bretagne (années 1810-1820)
1.3. De la Chrestomatic School de Bentham à l’University College : Echecs et premiers succès des projets d’établissements secondaires et supérieurs (privés) laïques en Grande-Bretagne (années 1810-1820)
1.4 L’anticléricalisme et l’athéisme de Bentham : enjeux moraux et politiques (années 1810-1832)
2. Hostilité à l’éducation religieuse dans la Grande-Bretagne radicale et ouvrière (1815-
1832)
2.1. L’éducation chrétienne, “l’un des plus terribles maux que subissent les nations d’Europe “ .....
(orateur anonyme d’une réunion publique dans un village du Lancashire, 1817)
2.2.La lutte contre le double endoctrinement d’Eglise et d’Etat : Richard Carlile, Thomas Hodgskin
3. L’éducation comme moyen de lutte contre le “vieux monde immoral” : Robert Owen l’infidèle et les écoles rationnelles
4. Mouvement chartiste et éducation non-religieuse : William Lovett, les premières secular schools

CHAPITRE 7 : LA QUESTION DE L’INDÉPENDANCE DE L’ÉCOLE PAR RAPPORT AUX ÉGLISES : ALLEMAGNE, FRANCE, ITALIE (1815 - 1848 )
1. Le mouvement pour l’émancipation de l’école dans l’Allemagne du Vormärz
1.1. Le contexte idéologique et politique : de la contestation de l’Etat chrétien absolutiste à la rupture avec le christianisme.
1.2. “L’émancipation de l’école vis-à-vis de l’Eglise” avant 1848 : Karl Wander et Adolf Diesterweg
2. France : “principe laïque aristocratique” et “principe laïque démocratique” (Louis-Arsène Meunier, vers 1845)
2.1. le “grand renoncement” du libéralisme français de gouvernement en matière de séparation de l’Eglise et de l’Etat
2.2. Le “conflit des deux France” dans l’enseignement secondaire.
2.3. L’enseignement primaire : le “compromis scolaire” de la loi Guizot et ses opposants laïques
2. L’Italie avant l’émergence de la question laïque

CHAPITRE 8 : LA QUESTION DE LA “SÉPARATION DE L’ÉGLISE ET DE L’ECOLE” DANS LA RÉVOLUTION DE 1848
1. Allemagne : la lutte pour un enseignement démocratique et séparé des Églises pendant la révolution de 1848
1.1. “Indépendance” et “séparation” de l’école et des Églises : débats autour d’une revendication
majeure
1.2. Le mouvement d’auto-organisation des instituteurs allemands et la question laïque (A.Diesterweg, E. Hinze, K. Wander)
1.3 : La question de la séparation de l’Ecole et des Églises au Parlement de Francfort (août- décembre 1848).
2. Les partisans de l’abolition du concordat et de la laïcisation des programmes scolaires en France de 1848 à 1850
2.1. Le ralliement de l’Eglise catholique à la République et la marginalisation des partisans de la séparation de l’Eglise et de l’Etat
2.2. Le projet laïcisateur d’Hippolyte Carnot et son échec
2.3. Plans d’éducation en rupture avec l’enseignement officiel sous la seconde République : rejet du christianisme et religion universelle.
3. Italie : la République romaine (février-juillet 1849)

QUATRIÈME PARTIE :
DU CONFLIT DES ÉGLISES ET DE LA MODERNITE AUX POLITIQUES DE SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ECOLE (1850 - ANNÉES 1880)

CHAPITRE 9 : LA REPRISE DE L’ÉLAN SÉCULARISATEUR ET DE LA LUTTE POUR LA SÉPARATION DU RELIGIEUX ET DU POLITIQUE : DEUX QUESTIONS DE DIMENSION EUROPÉENNE (1850 - années 1880)
1. Les Églises chrétiennes face au péril sécularisateur
1.1. Le catholicisme : l’intransigeance romaine contre les Lumières. et “la modernité”
1.2. Résister à la modernité ou s’y abandonner : le dilemme du protestantisme allemand
1.3. Grande-Bretagne : l’Eglise anglicane et les autres dénominations chrétiennes en lutte pour leur survie collective
2. Montée en puissance et différenciations internes des courants sécularisateurs
2.1. Science, techniques, changements sociaux et politiques des années 1850-1880 : des évolutions
fortement “sécularisantes”
2.2 L’offensive anti-dogmatique et anti-religieuse : des expressions différenciées d’une réalité
européenne
2.3. La critique historique de la Bible et la désacralisation de la personne de Jésus (E. Renan, D.- F. Strauss)
3. La notion politique de séparation laïque (années 1850-1880) : positivisme, libéralisme,
socialisme.
3.1. Séparation et laïcité chez Auguste Comte et ses successeurs positivistes.
3.2. Le libéralisme anglais et la question de la sécularisation politique et scolaire : John Stuart Mill.
3.3. Le libéralisme français et la question de la sécularisation politique et scolaire : Edgar Quinet.
3.4.Le socialisme et la séparation politique et scolaire : Proudhon, Blanqui, Bakounine, Marx et Engels.
3.4.1. Proudhon: “Coupez la corde”
3.4.2. Blanqui et Bakounine : lutte contre l’Eglise et éducation athée
3.4.3. La question de la Séparation chez Marx et Engels.

CHAPITRE 10 : LAÏCISER L’ÉCOLE, JUSQU’À QUEL POINT ? DÉBATS ET LUTTES
SCOLAIRES EN GRANDE-BRETAGNE, EN ALLEMAGNE ET EN ITALIE (ANNÉES 1850 - ANNÉES 1880)
1. Grande-Bretagne : la laïcisation a minima de la loi Forster (1870) et ses critiques
radicales
1.1. Des écoles non-sectaires ou des écoles purement laïques ? Une question au cœur du mouvement pour les secular schools des années 1850 et 1860
1.2. “Bible or no Bible ? ” : La loi Forster (1870) et sa mise en place par les premiers schools boards
2. Allemagne : les courants laïcisateurs et le Kulturkampf.
2.1. Les libéraux allemands avant 1870 et la nouvelle popularité du projet d’”émancipation de l’école”.
2.2. Le Kulturkampf : objectifs politiques d’une laïcisation très contrôlée
2.3. La social-démocratie allemande sous Guillaume Ier et la critique de l’endoctrinement religieux à l’école (W.Liebknecht, A. Bebel, E. Sack)
3. Risorgimento et question laïque en Italie (1850 - années 1880).
3.1. Libéralisme d’Etat et libéralisme radical face à la question laïque (1850-1870)
3.2. Aspects scolaires des anticléricalismes italiens, de l’entrée des troupes italiennes à Rome à la loi Coppino (1870-1877)
3.3. La lente laïcisation des écoles populaires à l’ombre de la loi Coppino

CHAPITRE 11 : FRANCE 1850 - ANNÉES 1880 : DE LA CRISE DE L’ÉCOLE POPULAIRE CONFESSIONNELLE À LA VICTOIRE DE LA SOLUTION “PUREMENT LAÏQUE”.
1.L’Europe des années 1850-1880 : évolution laïcisatrice d’ensemble et “spécificité française“
2. Cheminements théoriques et premières mises en pratique en France de l’idée d’écoles ”purement laïques” (1850-1871)
2.1. Un aperçu sur la crise de l’école confessionnelle dans la France napoléonienne, du point de vue de la haute administration de l’Instruction publique
2.2. Plans d’éducation laïques et programme républicain sous le Second Empire
2.3. Le mouvement de laïcisation municipale des écoles primaires avant et pendant la Commune de Paris
3. De l’impossible restauration d’une monarchie catholique à l’installation d’une République anticléricale (juin 1871 - janvier 1879)
4. Causes, ampleur et limites de la victoire du principe “purement laïque” dans l’école primaire française (1879 - 1889)
4.1. Les deux ailes, modérée et radicale, du “parti républicain”
4.1.1. Les républicains modérés, partisans de la déconfessionnalisation
4.1.2. - Les républicains radicaux, partisans de la séparation totale
4.2. Les républicains de gouvernement (Jules Ferry, Paul Bert, Léon Gambetta) : politique scolaire séparatiste et cadre concordataire
4.3. “Organiser l’humanité sans Dieu et sans roi” : le sens de la laïcité scolaire dans le projet politique de Jules Ferry

CHAPITRE 12 : TRIOMPHE ET AMBIGUÏTÉS DE LA SÉCULARISATION (années 1890-1914)
1.Les Églises face au dilemme : “Fléchir ou périr”
1.1. L’Eglise catholique, de Léon XIII à Pie X
1.2. Les Églises protestantes et anglicane
2. La sécularisation : un progrès sans limite ?
2.1. Reculs de la foi chrétienne. La religion comme “chose privée”
2.2. Une science pour comprendre le monde, des techniques pour le transformer
2.3. La demande d’instruction en Europe, une demande laïcisatrice
3. La montée en puissance de la religion de la patrie
4. Libéralisme et socialisme : absence d’unité internationale sur la question laïque

CHAPITRE 13 : LA LAÏCITÉ SCOLAIRE EN FRANCE (ANNÉES 1890-1914), INTERPRÉTATIONS CONTRADICTOIRES D’UN PRINCIPE QUI S’IMPOSE
1. Jusqu’où faut il “laïciser la laïque” ?
1.1. L’évolution du contexte politique, de l’”esprit nouveau” (E. Spuller, 1894) à l’Affaire Dreyfus
1.2. Le spiritualisme, “astre vieilli” : les “devoirs envers Dieu” en question
2. Les lois de 1904 et 1905 : l’anticléricalisme face au problème de son auto-limitation .. p. 491
2.1. De l’interdiction d’enseignement des congrégations (7 juillet 1904) à l’idée du monopole de
l’enseignement
2. 2 La séparation des Églises et de l’Etat (9 décembre 1905) : séparation “de combat” ou séparation
“loyale” ?
3. L’École laïque entre cléricalisme et nationalisme
3.1. Offensive de l’Eglise et “défense laïque” : le débat parlementaire de janvier 1910
3.2. Laïcité d’Etat et laïcité critique
3.3. Significations du mot “laïcité” entre 1900 et 1914 : essai de bilan
3. Jaurès et Condorcet : essai de comparaison de deux politiques scolaires laïques

CHAPITRE 14 : LA SÉPARATION DES ÉGLISES ET DE L’ÉCOLE, ENJEU MAJEUR DES POLITIQUES SCOLAIRES ALTERNATIVES
(Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, années 1890-1914)

Préambule : intérêt et difficulté de cette recherche.
1. Grande-Bretagne : la réémergence de la question laïque au tournant du siècle
1.1. La relance du mouvement pour des écoles élémentaires purely secular à la fin du XIXème siècle
1.2. La lutte laïque pour l’abrogation de la loi Balfour après 1902
2. La question des weltliche Schulen dans l’Allemagne de Guillaume II
2.1. “Segmentation confessionnelle” et instruction religieuse dans le dispositif de fabrication scolaire du consentement l‘autorité sous Guillaume II
2.2. Le débat entre partisans des écoles interconfessionnelles et laïques : les enjeux politiques
2.3. La question de la laïcité (Weltlichkeit) et celle du “retrait d’Eglise” dans la social-démocratie allemande (1904-1914)
3. Socialisme et luttes contre le cléricalisme en Italie (des années 1890 à 1915)
3.1. Antonio Labriola : politique scolaire laïque et conception marxiste de l’histoire.
3.2. La question laïque dans la politique scolaire du Parti socialiste italien (années 1890–1915)
Conclusion

BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES
1 - Chronologie des principaux textes à caractère législatif régissant les relations Église(s) - École et l’enseignement religieux scolaire (1789-1914)
2 - Index
Valiere
 
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