En plus de l'histoire d'amour elle-même, les hésitations d'Iégor entre son ancienne vie de voyou et la perspective d'une vie de conducteur de tracteur, l'intégration progressive de cet ancien voyou dans la famille de Liouba (réticente à l'idée qu'un ancien prisonnier vienne vivre sous leur toit), l'amitié naissante entre Iégor et Piétro, le frère taciturne de Liouba, la rencontre d'Iégor avec sa vieille mère, et les descriptions des paysages de Sibérie rendent la lecture de cette courte nouvelle (un peu plus de 100 pages) émouvante.
Les autres nouvelles méritent également d'être lues, en particulier "Post-scriptum", où un paysan en vacances à Leningrad écrit à sa famille. Selon Vassili Chouchkine cette lettre est une lettre véritable, trouvée dans le tiroir d'un hôtel. Et pour le plaisir, je vous cite une des phrases de ce paysan, aoprès qu'il ait décrit toutes les richesses que l'on trouve dans les magasins de Leningrad :
a écrit :Dans l'ensemble la ville est fichtrement plus près du communisme que notre bonne vieille campagne. Il suffit d'avoir des sous.