questions sur le traité de maastricht

[pedro]

salut,

Serait il possible d'avoir les arguments que LO avait développés, lors du référendum pour le traité de maastricht, en 92?

Merci d'avance.

[lenzo]

Maas Triche : le référendum piège.
Ni oui avec Chirac, ni non avec Le Pen.
Abstenons nous de dire oui avec Mitterrand et Chirac, comme de dire non avec Pasqua et Le Pen

Le vote oui= l’ouverture des frontières, c’est un progrès. Mais on ne peut approuver par ce vote oui le gvt de droite.

Le vote non c’est aux côtés du FN. Les bulletins du non seront ils de gauche ou bien pour le Pen ? Contre cette politique chauvine de la France aux Français dont le PCF n’est qu’à un pas disons qu’entre un travailleur Français et un travailleur Allemand il y a plus d’intérêts communs qu’avec leur bourgeoisie respective

Qu’on vote oui ou non le référendum est un piège. Le seul geste qui permette aux travailleurs de ne pas mettre le pied dedans est de s’abstenir, et de ne se compromettre ce jour là ni avec les uns, ni avec les autres

Les partisans du nom nous affirment que c’est la souveraineté nationale qui est en jeu. Certains ajoutent que la régression sociale et le chômage nous attendent si Maastricht est ratifié. Tout cela n’a rien à voir avec l’Europe sans frontières, sans guerres, sans drapeaux, sans chauvinisme que bien des électeurs appellent de leurs vœux.

Si ce traité est approuvé, cela n’entraînera aucun cataclysme social comme le prétend le PCF ni aucune perspective d’amélioration économique comme le prétend le gouvernement.

Sur le terrain du nationalisme, de la crainte de l’étranger, le PCF apporte de l’eau au moulin à Le Pen

Les mêmes gens qui gèrent la crise depuis 20 ans découvrent que la situation est dangereuse, nous mette en garde contre les graves conséquences les uns du oui, les autres du non,

La remise en cause de tous les acquis sociaux, le chômage et ses conséquences dramatiques ne sont pas à attendre d’unefuture autorité monétaire européenne. C’est ici en France que vienent les méfaits patronaux et gouvernementaux.

Y a-t-il des référendums pour nous demander si nous sommes pour ou contre le chômage et l’austérité. L’avenir de la planète qu’ils nous préparent a le visage de la crise, de la stagnation économique, du chômage et peut être de la guerre. Mais cela ne dépend pas de Maastrich. Aucun bourgeois, patron, banquier ne soumet ses intérêts au résultat d’un référendum.

Les travailleurs n’ont rien d’autre à faire que s’abstenir pour montrer qu’ils ne sont pas dupes de cette comédie. Les travailleurs ont à se défendre ensemble, à l’échelle de la France comme à l’échelle européenne.

C’est avant tout contre la bourgeoisie française que nous avons à lutter et à imposer les revendications élémentaires des travailleurs… sans lui demander son avis. Car notre avenir ne se fera pas par les urnes. (source : bulletins de boîte)