tract Emancipation

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 01 Mai 2007, 07:58

Pour en finir avec Sarkozy et le libéralisme
LES LUTTES PLUTÔT QUE LA DÉLÉGATION DE POUVOIR

Le front national baisse et la participation monte on ne peut que s’en satisfaire. Mais pour le reste…
Pendant qu’une droite de plus en plus dure s’affirme avec Sarkozy …
Son score, le président de l’UMP l’a arraché avec un ralliement plus net encore aux thèses du FN, qui n’est pas seulement stratégique mais qui traduit aussi une proximité idéologique avec l’extrême droite qui va bien plus loin que son credo sécuritaire et xénophobe. Par exemple quand pratique le « révisionnisme génétique », Sarkozy donne des gages à certains courants de l’extrême droite américaine. Quant il introduit dans le débat politique l’idée que la part du christianisme est déterminante dans l’identité nationale, qu’il est fondamental que les religions apportent une dimension morale et métaphysique aux débats de société et qu’il faut subventionner le privé confessionnel pour l’aider à s’implanter dans les ZEP, Sarkozy ne va pas seulement à la pêche aux voix, il ne se borne pas a afficher ce qu’il pense de la laïcité, il emboîte les pas de son modèle Bush. Quand il développe comment il va dès juin achever de casser de ce qui reste comme droits sociaux et du travail, il n’est pas seulement le candidat du MEDEF, mais aussi de la mouvance néo-libérale, en phase avec les néoconservateurs américains. L’ambition est clairement affichée : Sarkozy promet de se montrer au moins à la hauteur de Thatcher et de Reagan.
… la Gauche affaiblie et les directions syndicales comptent les points avec fatalisme
Pour que son « chef » (un vrai !), ait les coudées franches, le camp réactionnaire ne perd pas de temps. Pendant les élections la braderie des acquis continue… dans l’indifférence générale. Les medias et les politiques sont focalisés sur la campagne électorale. Ségolène Royal est toute à sa recomposition au centre, facilitée par la marginalisation électorale des forces politiques qui structuraient la gauche plurielle et de la gauche antilibérale. Celle ci paye, dans les urnes, une division catastrophique, dont pourra difficilement se relever tant qu’elle privilégiera la voie électorale aux luttes. Quant aux directions syndicales…La plupart annonçaient avant les élections qu’il n’y aurait « pas d’état de grâce » après, pour faire oublier la pause électorale, pendant laquelle elles se sont bornées à questionner les candidats et à publier leurs réponses de façon neutre et acritique. Bloquées sur cette conception caricaturale de l’indépendance syndicale elles refusent d’appeler à empêcher par tous les moyens la droite la plus dure que le pays ait connue depuis Pétain d’accéder au pouvoir et de le garder longtemps (avec toutes les manipulations dans lesquelles son candidat est passé expert). Ni dans les urnes, puisque aucune des grandes organisations syndicales réformistes n’appelle clairement à battre Sarkozy . Ni non plus dans la rue, vu qu’elles n’appellent pas à mobilisation immédiate. Elles s’en remettent aux élections, mais ne veulent surtout pas influer sur leurs résultats. Une fois de plus c’est le choix de l’attentisme et du fatalisme qui a tant contribué aux défaites de ces dernières années, dont on peut penser qu’elles ne sont pas étrangères aux résultats du premier tour.

Tout faire pour battre Sarkozy et sa droite de combat…
Faire barrage à la contre révolution réactionnaire qu’incarne Sarkozy, c’est d’abord œuvrer au développement immédiat des luttes en renforçant les actions en cours (occupations des sans papiers, des chômeurs, et des précaires, initiatives du RESF, premier mai de lutte, action contre le chômage et la précarité du 2 mai (RDV 14 h Bourse du Travail de Paris) et en suscitant des AG pour reprendre l’initiative sur tous les dossiers laissés en suspend : statuts, précarité, postes, salaires, répression… C’est éviter le pire, tout en dénonçant les illusions et les contradictions de la social-démocratie, en montrant qu’il n’y a pas d’autre avenir que dans la rupture avec le capitalisme. Et là encore le développement des mobilisations et du rapport de force contre le gouvernement, permet, quel que soit ce dernier, de se garantir contre les politiques de restriction ou de destruction des droits sociaux.

… en contrant « la fatalité » du capitalisme sur des positions de classe
Il faut toute la propagande des bénéficiaires du néolibéralisme et des médias pour asseoir l’illusion qu’il garantit croissance et emploi, ce qui n’a jamais été prouvé. Ce qui est sûr, c’est qu’il détourne une partie toujours plus exorbitante des richesses produites vers les actionnaires et les patrons, au prix des licenciements et des délocalisations, de la précarité et du chômage, de la casse des salaires et des garanties sociales et professionnelles. Et ce même lorsque les entreprises font des bénéfices. Voilà bien un avatar très instable du capitalisme, qui n’a rien de fatal, contrairement à ce qu’on nous rabâche depuis que le stalinisme a entraîné dans sa chute les notions de révolution, de socialisme, d’autogestion et de lutte de classe. Y compris dans l’orientation des directions syndicales de plus en plus recentrées au fur et à mesure qu’elles se montrent incapables de contrer les attaques. Ce sont pourtant bien ces valeurs et ces pratiques de la lutte de classe, portées notamment par le syndicalisme révolutionnaire, qui ont permis d’arracher et de sauvegarder les acquis du monde du travail. Et elles seules permettront de les défendre efficacement et de construire une alternative cohérente et mobilisatrice pour en finir avec le capitalisme

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Valiere
 
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