La politique de Marie George Buffet

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 05 Juil 2004, 07:32

L’EDUCATION POPULAIRE :

A PROPOS DE LA POLITIQUE DE MARIE GEORGE BUFFET AU MINISTERE …
UN COIN DE VOILE LEVE !
Vous trouverez ci-dessous un texte et une réponse, parus dans REPERE

1- UN PREMIER COURRIER

... Et, pour faire bonne mesure, je souhaite rectifier les "Petits contes politiques et autres récits non autorisés" de Franck Lepage.

L'éducation populaire n'a nullement été "réduite à néant en 1948 dans l'administration de la jeunesse et des sports" : le terme, supprimé par... Frédérique Bredin, si je me souviens bien, a été rétabli en 1999 par Marie-George Buffet, qui a créé dans son ministère une "direction de la jeunesse et de l'éducation populaire" -je m'honore d'avoir été de ceux qui ont contribué, au sein de son cabinet, à cette réhabilitation. Que la droite ait rattaché en 2002 cette direction ("de la jeunesse", seulement !) à ... l'éducation nationale a marqué en revanche un recul notable. Par ailleurs, les interlocuteurs essentiels de l'éducation populaire ne sont plus uniquement, voire essentiellement, au ministère de la culture, mais à l'éducation nationale, et dans la sphère des affaires sociales (l'éduc. pop. étant noyée dans les "associations").

Charles ARAMBOUROU
Ancien conseiller technique au cabinet de Marie-George Buffet

2- UNE REPONSE

Réponse à Charles ARAMBOUROU


Je n’ai pas l’intention de polémiquer avec Charles Arambourou sur l’Histoire de l’éducation populaire même si je considère, comme Franck Lepage, que le projet politique du gouvernement né de la Libération, fondé sur ce concept, a été totalement dénaturé dès lors qu’on a mélangé jeunesse, sport et éducation populaire et plus tard, animation socio-éducative…etc.

En revanche, je ne peux pas laisser accréditer l’idée que Marie George Buffet l’ait « rétablie » ou « réhabilitée » : je tiens à la disposition de qui me le demandera, un petit document, que j’ai rédigé fin 2001, intitulé « chronologie qu’une trahison ».

Ce texte a pour objet de montrer :
- comment après confié au philosophe Luc Carton, les « Rencontres pour l’avenir de l’éducation populaire » à la Sorbonne en novembre 98,
- comment après avoir souhaité porter le débat sur l’ensemble du territoire et auprès de tous les acteurs sociaux en lançant une Offre publique de réflexion sur l’éducation populaire (OPR),
- comment après avoir délivré un message offensif (et qui en a décoiffé plus d’un dans nos services et dans les grandes associations JEP) lors de différentes réunions dans toute la France,
- comment après avoir affirmé haut et fort que les résultats de cette opération et les propositions des différents acteurs seraient compilées dans un « livre blanc » qui n’engagerait pas la ministre mais dont elle tirerait les options qui lui conviendraient,
- comment après avoir encouragé les participants à l’Université d’automne de La Londe les Maures en novembre 2000, réunis pour travailler la matière produite par plus de 450 groupes, à préparer des propositions concrètes…

…comment un cabinet se dégonfle, ne dit rien de ses intentions ni au comité de pilotage ni, pire encore, au Conseil scientifique, confie la rédaction du « Livre blanc » à un personnage sorti du chapeau et qui n’a participé à rien, ne consulte aucun des protagonistes, se fait complice avec la directrice de la jeunesse de copiés/collés lamentables et détournés pour aboutir à un document affublé d’un titre ridicule et qui en dit long sur les qualités intellectuelles de ceux qui l’ont inventé : « Citoyens : chiche ! ».

Comme certaines méthodes n’ont pas été oubliées, après avoir effacé de la photo ceux qui ont travaillé à cette OPR durant deux ans, on les réintroduit subrepticement en annexe du document histoire de faire croire que c’était bien ça le projet. Il y a un adjectif pour caractériser ce type de manœuvre que je vous laisse deviner…

Si nous, les 5 membres du comité de pilotage, avons mal vécu ce détournement malhonnête qui piétine notre engagement et notre espoir de voir l’éducation populaire réinvestie comme outil politique, qui nous fait complice malgré nous d’une manipulation dont on peine à identifier la cause (incompréhension du projet ou trop bonne compréhension qui tout à coup fait peur ?), que dire pour tous ceux qui sur tout le territoire ont cru à la démarche, qui nous ont demandé 100 fois, si « vraiment, ce coup-ci, on n’allait pas faire encore une consultation bidon » et qui découvrent un document insipide, ni fait ni à faire, sans ligne conductrice, dépourvu de projet politique, sans même quelques modestes propositions concrètes ?

Charles Arambourou : j’ai sur la patate, la souffrance d’un rendez-vous manqué, d’un espoir déçu, d’une tromperie scandaleuse, non pas pour mon ego ou celui de mes camarades, mais pour tous ceux qui y ont cru, qui ont travaillé, débattu, écrit (27 cartons d’archives qui roupillent à l’INJEP et qui mériteraient d’être intelligemment exploités). J’ai la prétention de penser que quand on trompe à ce point le citoyen, il renvoie le boomerang là où ça fait mal : le 21 avril 2002, ça vous rappelle quelque chose ?




Denise BARRIOLADE
IPJSL

Pour obtenir la chronologie d’une trahison : [url=mailto:dbarriolade@noos.fr]dbarriolade@noos.fr[/url]
Valiere
 
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