(canardos @ mardi 27 juillet 2004 à 21:24 a écrit : (...)
pour le reste, je dirais que ferrat est un rimeur laborieux....
mettre des carabines et des alcades pour rimer avec potemkine et camarades......
:altharion:
c'est vrai , c'est comme faire rimer Canardos avec bastos...(d'ailleurs je crois que la saison de la chasse est ouverte)
Sinon Thomas, je serais d'accord avec ce que tu dis si la chanson mentionnée n'avait pas été composée avant que les gauchistes dont tu parles commencent à renier publiquement les idéaux de 68!
C'est-à-dire qu'elle a été composée
apparemment en allant dans le sens de la politique du pcF de l'époque qui était d'isoler politiquement l'ensemble de l'extrème-gauche vis-à-vis de la base sociale du Parti (la classe ouvrière donc).
Par exemple, cette politique a fait que pendant des années des ouvriers influencés par le PC
refusaient de lire nos tracts.
Sans parler de la bagarre, parfois au sens littéral comme l'a mentionné Canardos qui a vécu la période (moi on m'a raconté) , pour imposer que les bulletins LO puissent exister dans les boîtes.
Je connais des "vieux" militants de LO (cinquantaine) licenciés car dénoncés comme tels par des militants PCF!!
Arlette parle de cette hostilité et donne des exemples dans au moins un de ses livres (je sais plus lequel... :fouet: )
PS: Bien sur comme tu l'as remarqué dans d'autres sujets, nous ne rendons pas les militants responsables de ces faits.
Nous accusons (comme sur bien d'autres sujets), la politique qui a rendu ces faits possibles et nous en voulons à ceux qui ont incarné cette politique:à savoir les dirigeants successifs, les sommets de l'Appareil du Parti .
Nous avons cette attitude car nous ne voulons pas renoncer à discuter du Communisme avec les gens proches du PCF
et pour lesquels la lutte de classes veut encore dire quelque chose.
PSbis: Par contre, d'une certaine manière nous en voulons aux intellectuels (comme Ferrat) liés au Parti car eux avait beaucoup plus de possibilités pour réaliser que la politique sectaire du PCF(pour ne parler que de cet aspect) n'avait que peu de rapports avec les méthodes de discussions et de raisonnements, qui sont à l'origine du Parti Bolchévique en Russie, ou des premières organisations ouvrières (même si les polémiques pouvaient être très vives...)
Les militants, eux, à l'époque ou le Parti les poussaient vraiment à s'instruire, on leur donnait des résumés sur Marx, des commentaires, des documents retravaillés...
Bref, ils n'avaient presque aucun moyen pour se rendre compte que les traditions des premières années du Parti avaient été bel et bien perdues.
D'où le jugement très mitigé sur Jean Ferrat.