par nico » 19 Sep 2006, 09:15
connaissez vous ce réseau de "petits bourgeois de gauche" comme vous aimez les appeler (mais je doute fortement que ça en soit...):
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Réseau pour L’Abolition de la Télévision (R.A.T.)
R.A.T. 145, rue Amelot 75011 Paris
BRISONS NOS CHAÎNES
Du 24 au 30 avril 2006 : semaine sans télé 2006
" Allez, sors de cette boîte ! Tu y es enfermé en moyenne 3 h 30 par jour. Tu ne vas passer ta vie dans cette prison mentale. Tu vas pas laisser tous ces animateurs débiles t'avilir. La semaine sans télé, c'est l'occasion de briser la glace, de se libérer de cette machine à abrutir. Allez viens, on a une vie à vivre et un monde à transformer."
Semaine sans télé 2005
archives semaine sans télé 2003
Semaine sans télé 2004
Activités du R.A.T : Actions sur la voie publique, conférences, tables de presse.
Réalisation de tout autre matériel de propagande. Réflexion et documentation sur le monde de l’audiovisuel.
Venez rejoindre le premier carré de résistants à l’ordre télévisuel, pour approfondir nos réflexions, notre argumentation et développer des actions.
Car, si vous ne vous occupez pas de votre avenir, certains le feront pour vous.
ALORS, REAGISSEZ !
BRISEZ VOS CHAINES,
TOUTES VOS CHAINES !
NE NOUS LAISSONS PLUS TELEGUIDER !
Par simple réflexe, l’écran s’allume.
Que pourrait-on faire sans ELLE ?
On ne la remarque même plus, pourtant, ELLE est là…
On la critique, mais c’est plus fort que soi, on la regarde.
Qu’elle nous séduise, ou nous répugne, ELLE attire notre regard…
Même si l’on ne veut pas en entendre parler et qu’on l’évite à tout prix, on nous parle d’ELLE…
ELLE prétend nous informer, ELLE nous ment.
ELLE veut nous distraire, ELLE nous abrutit.
ELLE dit nous cultiver, ELLE tente de nous anesthésier…
ELLE veut nous voler notre temps libre, ELLE n’a qu’un seul but :
S’emparer de notre vie.
La télévision
PEINE CATHODIQUE A PERPETUITE
Aujourd’hui, la télévision est ancrée dans les habitudes. Après une journée de travail, elle ronge ce qui nous reste de temps libre, monopolise les discussions. N’y a-t-il pas de quoi s’interroger ?
La télévision nous inflige ses infos de vingt heures avec ses images sous haute surveillance, ses journalistes asservis arguant d’une prétendue objectivité. Elle vomit l’info-spectacle, coincée entre deux spots publicitaires. La misère, la détresse, c’est plaisant à l’écran.
Et si cela ne suffit pas, place aux jeux ! Loto sportif, tapis vert, roue de la fortune et autres débilités pour amuser le bon peuple submergent les programmes. L’appât du gain, le rêve à coup de liasses de billets sont là pour nous aider à survivre !
La télévision légitime cette société de classes.
Les exploiteurs en col blanc ont tous les honneurs, les tueurs en kaki ont leur temps de parole réservé. Le consensus social a de beaux jours devant lui : les résultats sportifs ont la même importance médiatique que des milliers de victimes.
Elle est un soporifique, une DROGUE : elle cause et anesthésie notre solitude, notre anxiété, notre ennui. Elle nous assiste, annihile notre esprit. En un mot : elle est antisociale.
Symbole du progrès, elle prétend informer, distraire et cultiver les téléspectateurs. Mais de qui se moque-t-on ? L’arsenal de l’homme moderne : télé, magnétoscope, chaînes payantes seraient indispensables à la vie actuelle, à la vie tout court. Qui réussit à échapper au rouleau compresseur de la normalisation sociale ? Les sans-télé font sourire, ce sont des marginaux, des attardés. Les « anti », ces »anormaux » inquiètent ; ils osent mettre en cause l’ordre des choses.
Il ne s’agit pas de consommer la télévision avec modération.
Le Réseau pour l’Abolition de la Télévision n’est pas une association de téléspectateurs mécontents de la médiocrité de la télévision actuelle. Il ne réclame pas des émissions instructives pour les jeunes, des jeux « intelligents », des films de série A, des documentaires. il ne s’agit pas de quémander une « télé de qualité « . Le R.A.T. se moque bien des chaînes prétendument éducatives, de la participation des téléspectateurs à leur propre lavage de cerveau. Il n’a que faire des « plaintes télévisuelles » adressées aux directeurs des chaînes.
Inutile de souhaiter une télé idéale au service du public. Nous ne désirons pas mourir écroulés dans un fauteuil, télécommande à la main.
Ne perdons pas de temps dans le labyrinthe de la bonne conscience, nul besoin d’entretenir des illusions sur une prétendue bonne utilisation du téléviseur. Au contraire, le R.A.T. se situe à contre-courant du réformisme béat qui ne mène qu’à une seule chose : sa propre perte.
Le R.A.T. dénonce la télé-agression généralisée, l’invasion par cet écran bleuâtre qui s’impose dans tous les domaines de notre vie, qui s’insinue quotidiennement dans nos esprits. Le R.A.T. réprouve le rôle joué par les médias pour entre tenir l’illusion de bien-être que nous sommes censés vivre. Le R.A.T. conteste cette société de communication dans laquelle on tente de nous immerger et qui révèle, en réalité, une société cloisonnée où l’individualisme forcené règne en maître.
La télévision nous convertit à la sacro-sainte religion de la consommation, c’est-à-dire du gaspillage, robotise nos comportements, standardise nos modes de pensée en détruisant notre propre personnalité et notre libre arbitre. Elle est un moule dans lequel viennent se fondre nos désirs, notre imagination, notre volonté, afin de nous rendre « conformes » à un certain projet de société. Telle une masse, elle comprime et écrase toute contestation. Inutile de diaboliser la télévision, prenons seulement conscience de sa formidable capacité à nous neutraliser.
Si bien qu’en cette fin de siècle, la télévision est, au même titre que la Religion ou le Travail, une pièce maîtresse de l’aliénation quotidienne. En définitive, elle nous incite à la passivité, antichambre de la soumission à l’ordre établi.
Refuser la télévision !
Contester la place que télévision occupe aujourd’hui, la remettre en cause, c’est ouvrir un nouveau front contre la Société de Consommation. Car il va de soi que cette lutte s’inscrit pleinement dans le courant de contestation radicale du capitalisme..
contact ( le R.A.T refuse aussi les mails ) écrire à : R.A.T. 145, rue Amelot 75011 Paris