On ne compte pas le nombre de navets dans lesquels il s'est compromis avec son air de cocker. Pour être sympa, un extrait des tontons flingeurs (il est Paul Volfoni, frère de Raoul (Bernard Blier)
(dans le bowling a écrit :
Monsieur Fernand
Si un jour on m'avait dis qu'il mourrait dans son lit celui-là ?
Théo
" Das Leben eines Man ist zwischen Himmel und Erde vergegen der Sprung eines jungen weißes Fohlen über einen Graben... ein Blitz... pfft... es ist verbeit... " (" La vie d'un homme entre ciel et terre passe comme le saut d'un poulain blanc franchissant un fossé... un éclair... et c'est fait... "")... Chine... IV siècle avant jésus christ.
Henri
On est ... On vit ... On trépasse ...c'est comme ça pour tout le monde.
Raoul Volfoni
Pas forcement ! Enfin, je veux dire : on meurt pas forcement dans son lit ! Ben voyons !
Monsieur Fernand à Henri
Dis donc, j'tiens plus en l'air moi, t'aurais pas une bricole à grignoter là. C'est à toi ça? (cigarettes)
Henri
Sers toi !
Raoul Volfoni
Y'a vingt piges le Mexicain, tout le monde l'aurait donné à cent contre un : flingué à la surprise, mais c't'homme là, ce qui l'a sauvé : c'est sa psychologie.
Paul Volfoni
Tout le monde est pas forcement aussi doué.
Pascal
La psychologie, y'en a qu'une : défourailler le premier !
Théo
C'est un peu sommaire, mais ça peut être efficace.
Raoul Volfoni
Et le Mexicain, ça été une épée, un cador; moi je suis objectif, on parlera encore de lui dans cent ans. Seulement, faut bien reconnaître qu'il avait décliné, surtout de la tête.
Paul Volfoni
C'est vrai que sur la fin, il disait un peu n'importe quoi. Il avait comme des vapes, des caprices d'enfants.
Monsieur Fernand à Henri
Merci Henri.
Raoul Volfoni
Enfin, toi qu'y a causé en dernier, t'as sûrement remarqué ?
Monsieur Fernand
Remarquer quoi ?
Raoul Volfoni
T'as quand même pas pris au sérieux cette histoire de succession ?
Monsieur Fernand
Pourquoi ? Fallait pas ? Ben, j'ai eu tort.
Paul Volfoni
Ah ! Et voilà ! Tu vois Raoul, c'était pas la peine de s'énerver, monsieur convient.
Raoul Volfoni
Y'en a qui abuseraient de la situation, mais mon frère et moi c'est pas notre genre. Qu'est ce qu'on peut faire qui t'obligerait ?
Monsieur Fernand
Décarrer d'ici. J'ai promis à mon pote de m'occuper de ses affaires. Seulement puisque je vous dis que j'ai eu tort, là. Seulement tort ou pas tort, maintenant, c'est moi le patron. Voilà.
Henri (lui tendant le téléphone)
Pascal !!
Pascal au téléphone
Oui ?
Paul Volfoni
Ecoutes : on te connaît pas. Mais laisses nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.
Monsieur Fernand
J'ai une santé de fer. Voilà quinze ans que je vis à la campagne : que je me couche avec le soleil, et que je me lève avec les poules.
Henri
Y'a du suif chez Tomate, trois voyous qui chahutent la partie ; les croupiers ont les fois pour la caisse, ils demandent de l'aide.
Monsieur Fernand
Ça arrive souvent ?
Théo
Jamais !
Pascal
Ça doit pouvoir se régler à l'amiable.
Henri
Si tu tiens à regagner ta province rapido, t'auras intérêt à aller voir, ce serait toujours ça de gagné, c'est sur ton chemin.
Henri
Oh ! Les Volfoni. T'inquiètes pas !
Théo
"La bave du crapaud n'empêche pas la caravane de passer".
Henri
Tchiao !
Monsieur Fernand
Dis donc ça te gène pas qu'on y aille ensemble ?
Pascal
C'est pas que vous me gênez Monsieur Fernand, mais je ne sais pas si ça va bien vous plaire ?
Monsieur Fernand
Ben ça, je te le dirais !
L'ami de Théo (chuchotant)
A ton avis, c'est un faux caïd ou un vrai branque ?
Théo
Pour moi, c'est rien du tout. Un coup de téléphone, et dix minutes après ... Il existe plus.