par mélusine » 03 Fév 2005, 16:29
l'éternel serpent de mer de la douleur des femmes qui avortent....
que de conneries on raconte sur ce sujet. Comme si toute femme qui avorte ressentait forcément une forte souffrance psychique. en d'autres termes....
Mais tout varie selon la situation:
un accident de pilule ou une rupture de capote dans une relation non stable: l'avortement n'est alors que la réparation d'un accident.
Dans le cadre d'une relation plus stable, quand la femme envisage dans un coin de sa tête la grossesse, voire en a envie et doit y renoncer pour de multiples raisons, c'est une autre paire de manches.
entre les deux cas, il y en a encore toute une palette. il y a aussi la question des conditions de réception (délais, discours moralisateur de certains personnels...)
En discutant avec des militantes du planning, ou de l'Ancig (association nationale des centre d'interruption de grossesse), elles ne disent pas que TOUTE femme qui avorte souffre, loin de là. C'est toujours un choix qui engage, pas nécessairement du tout une souffrance
Ce discours sur la souffrance de l'avortement, c'est pour moi en réalité une injonction de souffrance: "OK, on te donne le droit d'avorter, mais on te dit que tu le paieras un jour, maintenant ou plus tard."
Ca m'amuse toujours aussi un peu d'entendre des mecs disserter sur la souffrance de l'avortement: j'ai le cas d'une copine qui a eu cette discussion avec des potes après avoir avorté (ils ne le savaient pas), elle assumait complètement sa décision, allait bien et eux lui disait qu'"une avortement est toujours une souffrance pour la femme qui avorte",