Parlez, comprenez vous des langues "régionales" ?

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Fan_Bizet » 24 Jan 2004, 09:45

(Mariategui @ vendredi 23 janvier 2004 à 16:46 a écrit :
a écrit :
a écrit :Le communisme, c'est a lutte les élites économique pour rendre le pouvois aux individus.



Je ne comprends pas cette phrase (enfin, j'espère).


Euh, j'ai tapé trop vite. Changer par "c'est la lutte contre les élites économiques pour rendre le pouvoir aux individus" ... umm... prolétaires ce serait mieux,

Le dernier paragraphe ne parlait pas de toi mais de deux expressions utilisés par magdalene et fan_bizet.
Tu peux préciser ce qui te défrise dans mon vocabulaire ?
Fan_Bizet
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Fév 2003, 22:30

Message par Mariategui » 24 Jan 2004, 19:04

a écrit :
a écrit :En France, ceci est particulièrement patent dans la mesure où la langue a été un des vecteurs de la construction de l'identité nationale francaise et de consolidation de la "cohésion nationale". Mais sans doute, on peu dire que l''ecrassement de la culture du peuple basque ou breton et que l'interdiction d'utiliser leur langue dans les instances de pouvoir était une bonne chose puisque "elles étaient moins utile à la société".



"la cohésion nationale" comme tu dis n'a rien de culturel. C'était un besoin de la bourgeoisie pour son commerce et ses affaire, voire pour son armée de conscription, qu'il y ai une langue commune, de même que des poids et mesures communs, un système de transport et de poste unifié, etc.


Intéressant, à cela prêt que la politique d'imposition du francais comme langue de l'administration et de la monarchie n'a rien à voir avec la bourgeoisie. L'Académie francaise, dont le but était de "donner des règles certaines à notre (le francais) langue" a été créée en janvier 1635, les remarques sur la langue francaise de Vaugelas datent de 1647 et la justement célèbre ordonnance de Villers Cotterêts datent de 1539. Certes, le travail sera achevé par la république mais je n'ai pas le souvenir d'une grande puissance de la bourgeoisie dans le XVI ou XVII siècle en France.

Sur l'article de Rojo, je le remercie de me faire connaître ce nouveau concept marxiste, le "micro-nationalisme", que je comprends comme le nationalisme d'une partie d'un ensemble national plus large. Ainsi, on pourrait dire que l'Algérie était une forme de "micro-nationalisme" de la France, non? Je ne pousserai pas la mauvaise foi plus loin mais je voulais indiquer seulement que la vrai question est la définition de nation que nous donnions. De toute évidence, pour LO, il n'y a pas de question nationale en France. Or, le texte que Rojo nous montre est la digne expression de la vision mécanique et figée que LO a sur les structures sociales (soit dit au passage, c'est intéressant de voir que depuis 1973, LO développe l'argument de la "tentation", toute différence par rapport à la politique de LO est interprétée comme une tentative de séduction vis-à-vis d'un groupe social, comme la ligue aujourd'hui et les altermondialistes ou les verts). Vous parlez de la disparition juste et nécessaire des nations comme la conséquence mécanique de la homogénéisation des cultures et de l'expansion capitaliste. Or, l'identité nationale est toujours une structure fictive (cf la Communauté imaginaire de B. Anderson) et construite et surtout profondément malléable. Ainsi, les nations peuvent mourir mais aussi elles peuvent naître et s'épanouir. Le mouvement ouvrier doit se poser la question de qu'elle action mener lorsque un groupe commence à reconstruire leur identité nationale (avce la forte part d'invention que tout processus de construction nationale comporte nécessairement). Doit-on se battre contre eux au nom de la téléologie de l'histoire? Je ne pense pas, je ne suis pas pour favoriser ou inciter les mouvements nationaux mais si un groupe social décide de reconstruire sont identité de groupes sur la base de leur héritage culturel, fantasmé ou réel, je pense que c'est respectable.

Soit dit au passage, l'article de LO dit un truc intéressant, effectivement, les bourgeoisies se sont intégrés et forment désormais des élites déterritorialisés. Cette réalité renforce en fait la dimension classiste du combat pour la libération nationale (je ne parle pas de la France ici) dans la mesure ou identité de classe et identité nationale se combinent.

Sur la cas francais plus précisément, je pense que la nation bretonne ou occitane auraient pu exister mais elles ont été détruites. Je ne pense pas qu'il reste encore une identité culturelle forte dans ces régions. Mais sur le cas basques et surtout corse (qui a été achété et occupé militairement à la fin du XVIII alors qu'elle était de fait indépendante suite à une révolte populaire, mais bon, je suppose que cela ne s'appele pas du colonialisme, non?), je suis convaincu qu'il existe une fraction importante de la population qui posséde une identité nationale forte et qu'il existe donc une question nationale en France aussi. La question de leur direction politique(l'actuelle, c'est des ennemis) et de leurs perspectives (la scission territoriale me paraît absurde, mais en dernière instance, c'est aux peuples de décider)reste en revanche ouverte.

Fraternellement, Mariategui le micro-nationaliste par procuration

Sinon, on purrait déplacer le fil sur théorie et histoire parceque j'ai l'impression qu'on a soulevé un débat théorique.
Mariategui
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Déc 2003, 12:03

Message par Nadia » 26 Jan 2004, 11:49

Moi perso je ne suis pas sûre du tout qu'il y ait une majorité de gens en Corse, en Bretagne, en Occitanie ou ailleurs qui voudraient imposer telle ou telle langue régionale dans leur coin.

Quand j'étais à Nantes, oui, il y avait des bretonnants. Un jour il y avait deux manifs le même jour, l'une style anti-LePen avec le milieu anar-syndical-etudiant-habituel, et l'autre une bretonnante rien qu'avec des petits-bourgeois bien proprets.


D'autre part, tous ces gens, sauf de très rares exceptions, parlent correctement le français.
Mais il y a tous nos immigrés qui arrivent en France en sachant mal ou pas du tout le français. Faut-il les encourager à ne parler que leur langue d'origine par amour de la diversité linguistique ? Ou bien faut-il les aider à apprendre le français pour pouvoir communiquer avec tout le monde ?
Parallèlement, je suis pour que l'éducation nationale offre des cours d'arabe, turc, vietnamien aux gamins à égalité avec l'anglais ou l'allemand, histoire que les enfants d'immigrés aient un fort avantage scolaire.
Nadia
 
Message(s) : 0
Inscription : 19 Nov 2003, 17:08

Message par Catharos » 26 Jan 2004, 18:48

Depuis 17 jours un lycéenne bretonne est en grêve de la faim pour la non suppression du breton dans son lycée... Qu'en penser ? Cela participe à la lutte contre l'EN qui veut tuer les petites options...
Apprendre les langues dite régionales et les defendre, c'est participer à un débat ou nous devons être... Quand au fait que les bretonnants politiques soient des petit bourgeois, pour connaitre ceux d'engamm, (et leurs prisonniers engeoler et non jugé depuis des années), je ne crois pas, qu'ils soient des notable comme l'UDB, quand au Sindicat des travailleurs corses, faudrait - il leur poser la question... D'ailleurs pourquoi l'accord LO - LCR ne vaut pas pour la corse... posont la question a manca nacionalista (corse de la IV).

Je ne fais pas de la defense des langues une priorité, mais c'est une réalité qui a des faits têtus, et je n'oublie pas qu'à Toulouse aux dernières régionales il y avait 2 candidats occitanistes radicaux sur la liste LCR... Et qu'en 1970 , la ligue avait creer une éphémère Occitania Roge"...
èt avait dans ses livrets de chant "Lo languedoc roge" de Marti.

Je n'oublie pas les grève de 1962 des mineurs de Decazeville (la Sala) qui prit une tournure de classe et occitaniste... D'ailleurs VVAP et lutte occitane en était sortie... que dire de la LKI et d'autres sortie des ces courants radicaux independantistes... Les révolutionaires ont des messages à faire passer aussi

Donc même si à la marge se developpe des luttes de ce type, il faut les expliquer en terme de lutte de classe, peut être devons nous y regarder de plus prêt...

Catharos
Catharos
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2004, 00:37

Message par Mariategui » 26 Jan 2004, 19:05

A manca nazionale n'est pas la section de la IV en corse, même si on a des relations cordiales avce un certain nombre de leurs militants. La création d'une section corse de la IV internationale a été en discussion dans les années 70 si je ne me trompe pas mais ca n'a pas été fait. À mon avis une erreur.

Fraternellement, Mariategui
Mariategui
 
Message(s) : 0
Inscription : 07 Déc 2003, 12:03

Message par Catharos » 26 Jan 2004, 19:46

Merci de cette précision. au fait quelles listes proches de nous en Corse ? J'aimerai en savoir plus.
Catharos
 
Message(s) : 0
Inscription : 10 Jan 2004, 00:37

PrécédentSuivant

Retour vers Tribune libre

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 13 invité(s)