Du paradoxe sexué

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par magdalene » 12 Mars 2003, 15:01

a écrit :Mais il est pitoyable d'entendre dire que, si les choses changent si difficilement et si rarement, c'est à cause du prétendu déterminisme que postule la sociologie et qui persuade les acteurs qu'il est inutile ou impossible d'essayer de les changer.


Mais dans quel monde vivent-ils ces gens-là ? Imaginer que les théories sociologiques puissent être des freins au changement, c'est quand même piqué des vers ! On discutera de l'influence de la sociologie sur les changements sociaux, le jour où les sociologues s'exprimeront soit ailleurs que dans les colonnes du monde, le jour où des intellectuels rejoindront les luttes politiques autrement qu'en soutenant le PS (et je leur souhaite alors d'avoir la théorie modeste).
En ce qui concerne l'activité politique de bourdieu, petite digression, mais il me semble qu'il a commencé sa carrière politique très médiatisée après avoir été élu au collège de France.

Sinon concernant le débat sur bourdieu non marxiste j'aurais sans doute pu répondre si l'envie m'en avait prise, mais le flot de bouveresse et consort me rend timide : je ne pense pas avoir les compétences philosophico-socio requises pour répondre à tes extraits. D'ailleurs vilenne dit ne pas trop comprendre non plus. S'il te plait, ouvre un thread sur bourdieu en direction des intelligents du forum !
magdalene
 
Message(s) : 0
Inscription : 06 Fév 2003, 12:29

Message par Screw » 12 Mars 2003, 15:36

Ne confondez pas Bourdieu et les commentateurs/récupérateurs/déformateurs de tous acabits.
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par Screw » 12 Mars 2003, 15:46

:t3xla:
Screw
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 18:00

Message par hispa » 12 Mars 2003, 17:27

L'intérêt du texte ou plutôt des textes étaient simplement de démontrer que les commentateurs reconnaissaient que Bourdieu n'était pas en faveur de "l'éternité de la reproduction. Même critiquant l'approche marxiste, il était en faveur du changement. Médiatisé ou non, engagement politique ou non, il a toujours écrit en vue d'un changement ou pour faire avancer la compréhension d'un "fait social" en vue de sa résolution potentielle.


J'ai précisé ce point par rapport à ce que disait Magdelene. Je ne cherche pas à lancer une discussion sur Bourdieu mais à préciser un point parce qu'il en a été fait etat dans la discussion,

Je suis allé au plus rapide en choississant des textes qui sont sur le net, jargonnant philo ou socio comme d'autres jargonnent marxiste ou situ ou néo-maxiste ou je ne sais quoi.

Cela est une autre question. En même temps, il est difficile d'isoler une phrase. Que certains passages soient plus ou moins difficiles, plus ou moins obscurs doit-il nous empêcher d'en faire état ?

A ce compte, on ne citerait plus rien. Je le répète dans le cas d'espèce , il s'agit des phrases sur la "volonté de changement" contrairement à l'idée répandue d'une fatalité dont on ne peut se défaire et qui serait la position de Bourdieu.


Pour l'extrait concernant l'Algérie, je trouvais que le texte de Bourdieu correspondait d'une certaine manière avec les thèses de LO qui n'a jamais été très chaude pour trouver des vertus "révolutionnaires" aux peuples en révolte et qui n'a jamais trouvé de vertus révolutionnaires communistes à qui ne s'en réclamaient pas. C'était un clin d'oeil mais loupé je crois.

Mais bien que favorable à la cause nationale des Algériens, il n'a jamais considéré que leur quête pour l'Indépendance était une révolution, dans la mesure où l'état économique et culturel de la société dominée ne permettait pas, selon lui, la prise de conscience révolutionnaire qui suppose que les agents aient une vision claire de l'avenir. Cette idée, Bourdieu l'exprimera durant toute sa carrière, prenant ainsi ses distances vis-à-vis des analyses marxistes ou néo-marxistes qui prêtent aux peuples du tiers monde des capacités révolutionnaires qu'ils n'ont pas. Pour lui, une révolution est un projet politique conscient qui ne peut être formulé par que par des groupes conscients de leurs forces . Or, pense-t-il, les Algériens vivent dans une précarité qui favorise l'esprit de révolte mais qui empêche la prise de conscience révolutionnaire en raison d'une propension au millénarisme que nourrissent les espérances magiques.


Magdelene
Mais dans quel monde vivent-ils ces gens-là ? Imaginer que les théories sociologiques puissent être des freins au changement, c'est quand même piqué des vers ! On discutera de l'influence de la sociologie sur les changements sociaux, le jour où les sociologues s'exprimeront soit ailleurs que dans les colonnes du monde, le jour où des intellectuels rejoindront les luttes politiques autrement qu'en soutenant le PS (et je leur souhaite alors d'avoir la théorie modeste).
En ce qui concerne l'activité politique de bourdieu, petite digression, mais il me semble qu'il a commencé sa carrière politique très médiatisée après avoir été élu au collège de France.



Je ne comprends pas de qui tu parles. Bouveresse dit bien que la thèse qu'il exprime est "pitoyable".


Quant à la carrière de Bourdieu, elle a commencé en 95, c'est dire s'il est en retard. Mais peut-on lui reprocher son choix ? C'est affaire personnelle Non ?
hispa
 
Message(s) : 0
Inscription : 04 Mars 2003, 23:04

Message par Louis » 12 Mars 2003, 17:43

Enfin, bourdieu a écrit des choses difficiles a lire, difficiles a comprendre, mais c'est le cas général de tous ceux qui postulent a une certaine compréhension intelectuelle et scientifique C'est le cas pour marx, lénine etc etc etc
Mais comme ces gens là, si bourdieu a écris des choses qui demandent une grande connaissance en philosophie et sociologie, il a aussi écrit des choses plus faciles et immédiates, et on pourrait commencer par celles la
La question qui se pose, au dela de bourdieu c'est : avons nous a apprendre de sociologues, philosophes, antropologues, etc etc qui ne se réclament pas du marxisme, et on pourtant des choses a dire ? Moi, je crois que oui, et meme que cela permet d'enrichir notre lecture de marx, lénine, trotsky etc etc (vilenne tu peux rajouter quelques penseurs libertaires a la liste)
Il me semble que en ce qui concerne les femmes, il doit bien y avoir quelques noms intéressants. JE dois dire que je ne me suis pas penché sur la question, mais bon, tout le monde a des lacunes, non ?
Louis
 
Message(s) : 0
Inscription : 15 Oct 2002, 09:33

Message par hispa » 12 Mars 2003, 17:54

Ce n'est pas exact, ce que tu dis : LO qui n'a jamais été très chaude pour trouver des vertus "révolutionnaires" aux peuples en révolte. C'est aux directions nationalistes bourgeoises de ces peuples coloniaux que LO a toujours refusé de donner une étiquette "révolutionnaire" ou "socialiste". Et je crois que l'histoire lui a largement donné raison.


C'est vrai ce n'est pas exact. Mais c'est pour ça que ça se voulait un clin d'oeil. Pour dire que Bourdieu me semblait plus proche "dans sa réserve" de LO que de la Ligue par exemple. 'Dans sa réserve, bien évidement pas sur le fond du raisonnnement.)
J'entendais révolutionnaire dans le sens de communiste et les peuples en révolte ne deviennent pas communiste sans groupe conscient etc... comme il le dit.




et qui n'a jamais trouvé de vertus révolutionnaires communistes à qui ne s'en réclamaient pas.
Pourquoi veux-tu qu'on qualifie de "communistes" des mouvements qui ne se réclament pas du communisme, et qui ont même des conceptions et des pratiques étrangères à la politique communiste ? Je suppose que tu veux parler de l'haltère-mondialisation ?...


Cher camarade, où as-tu pris que j'ai demandé quelque chose ? J'ai fait état de la position de LO, un point c'est tout. Ne m'attribue rien de plus que ce que j'ai dit.
hispa
 
Message(s) : 0
Inscription : 04 Mars 2003, 23:04

PrécédentSuivant

Retour vers Tribune libre

Qui est en ligne ?

Utilisateur(s) parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 4 invité(s)