Meurtre à Vilnius

[stef]

Ca c'est une discussion sérieuse... mais tu fais à mon avis une confusion.

Enlevons d'abord un phantasme. Personne et certainement pas CpS n'est contre combattre pour l'égalité H/F, contre l'oppression, etc... La question n'est pas là.

Donc pas la peine de citer en gros les réalisations des premières années de l'URSS. Cela va de soit. De meme qu'il va de soit qu'un gouvernement ouvrier aurait comme tache immédiate d'abolir les discriminations légales envers des couches comme les femmes ou les homosexuels, etc.

La question posée est double :
- Quels rapports entre le parti ouvrier et les féministes bourgeoises ?
- Quelle articulation entre le combat général du prolétariat et les revendications des femmes (étant entendu que les femmes bourgeoisies subissent aussi une oppression, fait indéniable).

Le texte auquel je faisais référence est l'interview de Lénine par Zetkin (sur marxists.org en anglais, désolé). J'ai choisi Zetkin vu son importance sur la question.

Alors voici comment ça part :
"Nous devons créer un puissant mouvement féminin international sur une base théorique claire. (...) Il doit y avoir ue distinction absolue entre nous et les autres partis."

Alors quelle est cette base théorique claire ? Réponse :
"Les thèses (de l'IC) doivent mettre en lumière que la vraie liberté pour les femmes n'est possible qu'avec le communisme. La relation inséparable entre la position humaine et sociale de la femme, la propriété privée des moyens de production doit etre mise en avant. Cela dressera une ligne claire et infranchissable entre notre politique et le féminisme. Le mouvement des femmes communistes doit etre lui-meme un mouvement de masses, partie du mouvement général des masses."

Soit dit en passant, la conséquence est immédiate : "pas d'organisation spéciale de femmes, pas de statut spécial" (les ex groupes femmes de la LCR, p. ex.), mais des commissions pour organiser le travail communiste parmi les femmes travailleuses. Et il précise "ce n'est pas du féminisme mais le travail révolutionnaire pratique"....

Donc la réponse à la première question est : prise en charge des revendications des femmes travailleuses (évidemment !), distinction à la hache d'avec le féminisme, le sexisme.

Soit dit en passant, tu noteras que les marxistes sont restés très éloignés des suffragettes. Pourtant, elles avaient une revendication TOTALEMENT juste : les droits politiques pour les femmes - ce qui les distingue d'opérations comme "ni putes ni soumises (sauf aux appareils et au gouvernement)"

Deuxième aspect : relation entre ces revendications et le reste des questions.
Réponse : "il nous faut un programme de revendications féminines. Pas un programme de réformes au sens de la II° Internationale. (...) Pas un programme visant à apaiser les femmes par des réformes et de les dérouter du chemin de la révolution. (...) Nous montrons que nous prenons en compte leurs besoins. (...) "

Bref, toute sa méthode consiste à promouvoir la jonction entre le combat général ouvrier et les revendications spécifiquement féminines...

PS. Je vais jeter un oeil sur les documents que tu cites. Je te répondrai fissa.

Lenin on the Women's Question (Clara Zetkin)

[magdalene]

CITATION (stef @ lundi 4 août 2003, 10:34)
PS. Pour Magdalene. Puisque tu nous parles de Zetkin, essaie simplement de l'imaginer une seconde parler de phallocratie. Essaie d'imaginer ce que :lenine: aurait fait à des gens qui véhiculent de telles notions.[/quote]
même pas peur ! :hinhin: tu mélanges tout.

je crois que pas mal de réponses des plus pertinentes ont été faites sur le sujet, je n'y reviendrai pas. le mieux serait que tu veuilles bien prendre conscience de tes limites comme pas mal d'entre nous ont eu le courage de le faire au cours de diverses discussions.
je souhaite à n'importe quelle femme qui te parlera de harcèlement, de viol ou d'agression sexuelle de trouver fissa un interloculeur crédible et digne de confiance. en l'état, ton mépris n'a d'égal que ta suffisance.

CITATION L'opération "ni putes ni soumises" était montée sur un axe rendant les jeunes des cités responsables de la situation, alors que ses causes sont le sort que le capital fait aux populations ouvrières.  
[/quote]

mais bien sûr. allons-y pour une bonne dose de la pire prose réac. c'est complètement stupide. à force de déposer des motions, vous êtes INCAPABLES de savoir ce que les gens ont dans la tête. en soutenant 'ni putes ni soumises' on soutient les femmes qui en chient et pas dray, c'est sans doute ce qui fait toute la différence : votre stricte incapacité au nom de je ne sais quelle pureté d'apprécier la réalité.

[stef]

Byrrh,


Comment peux-tu imaginer une seule seconde que je sois contre "le combat pour la suppression des lois qui institutionnalisent l'oppression des femmes et pour une meilleure protection légale de celles-ci" ? T'as bu ton pseudo immodérément ?

Ce qui est en cause, c'est d'orienter le mouvement dans le sens de la jonction avec le mouvement ouvrier ou pas. Collaborer ou combattre les sexistes !

Il faut garder à l'esprit que la jonction entre les revendications féminines et celles du prolétariat ne sont pas automatiques et qu'un marxiste ne peut soutenir n'importe quoi au nom du "féminisme".

Exemple très précis : Dans les années 70, il était nécessaire d'aller au MLAC (droit à l'avortement, revendication élémentaire) et de combattre à mort le MLF sexiste.

Et au-delà : ma méthode c'est de faire la jonction entre la question et celle du gouvernement.

PS. Je n'ai pas trouvé ton texte de 1919, mais en quoi celui de 1921 est-il contradictoire avec ce que nous disons ? Soutien aux revendications des femmes travailleuses, oui. Accomodement avec le féminisme, non.

PPS. Caupo a parfaitement résumé ce que je pense de ce à quoi aboutit le fait de parler de l'affaire de Vilnius.

[magdalene]

CITATION le MLF sexiste.[/quote]

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euh stef, tu sais ce que ça veut dire "sexiste" ou bien tu es abonné à la lettre de SOS papa (comprendre : ce que l'on fait de plus réac contre l'émancipatoin des femmes) ????????

parce que là, je suis plus que sur le cul...