
Voici une première contribution d'un courant, dit transcourant mais surtout interne à Unité et Action de la FSU.
Ce n'est pas là un débat de tendance mais intéressant toutes les organisations syndicales "ouvrières". Je suis assez d'accord avec ce texte
Valière
Ce n'est pas là un débat de tendance mais intéressant toutes les organisations syndicales "ouvrières". Je suis assez d'accord avec ce texte
Valière
a écrit :A propos du traité constitutionnel : contribution de Reunification Syndicale.
Le CDFN des 24 et 25 janvier étudiera le problème du traité constitutionnel.
De nombreux CDFD se sont engagés sur cette question en argumentant contre le NON, on peut citer les CDFD du 50, 61, 31, 60, 36, etc.…
En revanche, plusieurs niveaux d’analyse existent. Ainsi si le CDFD 36 penche pour le NON, il juge aussi que des consignes de vote au niveau fédéral seraient contre productives. Ce qui n’est pas le cas du CDFD 60 qui appelle quant à lui à un engagement net de la FSU pour le NON.
D’autres CDFD dont les motions sont plus anciennes demandaient à la direction de prendre position dans ce débat dans des délais raisonnables pour permettre ensuite aux CDFD d’exprimer publiquement leur position. C’était notamment la position du CDFD de la Manche.
Aucune instance dans notre fédération ne s’est à ce jour prononcée favorablement sur ce traité. En revanche certaines organisations n’ont pas encore tranché et poursuivent le débat, c’est le cas du SNEP dans la FSU.
Dans le paysage syndical la CFDT et l'UNSA n'ont pas jugé utile de consulter leurs adhérents pour annoncer leur soutien au traité. La démarche consultative a été choisie par la CGT dont la position est attendue avec un mélange d'impatience et d'inquiétude.
Indépendamment de ces attitudes différentes selon les organisations, il apparaît que le centre de gravité du débat s’est déplacé à plusieurs reprises.Il est par exemple notoire, même si cela reste toujours dans le non-dit du discours syndical, que le referendum interne du PS pèse lourd.La direction de ce parti suivie par la majorité de ses militants a choisi de banaliser le contenu libéral du traité pour réaffirmer sa foi "de charbonnier" dans une Europe mythifiée.En quoi les syndicats et alors même que l'indépendance est revendiquée par chaque organisation seraient-ils pour ce qui les concerne empêchés d'avoir un point de vue rationnel et libre?
Chacun a bien à l’esprit le coup de force que constituerait la constitutionnalisation des lois du marché et de la concurrence. Notons en passant que la mobilisation de ce 20 janvier repose principalement sur une hostilité frontale à ces mêmes principes qu’on souhaite imposer à l’ensemble des fonctions publiques.Au soir de cette mobilisation remarquable les analystes politiques ont considéré que la conjonction de cette combativité retrouvée et du plus que probable autisme gouvernemental risquait d'avoir un impact sur le scrutin du printemps.Il appartient dès lors à tous ceux qui sont convaincus de la nocivité du traité de convertir un NON virtuel et fortuit en NON conscient et politique.
La démarche consistant à prendre position dans un débat de nature politique taraude beaucoup de camarades soucieux des principes de l’indépendance syndicale. C’est ainsi que SUD Solidaires argumente pour le NON mais n’appelle pas à voter NON.
La notion d’indépendance syndicale a cependant des limites et peut agir comme un leurre.
Ecouter l'expert en félonie F CHEREQUE expliquer de bon matin que la globalisation des luttes n’est pas souhaitable justement à cause de la sacro sainte indépendance syndicale par rapport au politique peut aider l'auditeur à flairer l'embrouille et l'argumentation spécieuse typique du faux témoin de moralité.
La prudence de la CGT a d'autres fondements. Certains la pensent liée à ses engagements au sein de la CES.A ce propos il n'est pas inutile de rappeler que celle-ci soutient majoritairement le traité alors que la plupart de ses préconisations ont été retoquées. Il s'agissait par exemple du plein emploi dans les objectifs de l'Union et de l'intégration de l'emploi dans les grandes orientations de politique économique ;
D'autres soulignent toujours à propos de la CGT qu'il s'agit en somme d' un retour de balancier par rapport à l’époque heureusement révolue où elle était instrumentalisée comme une courroie de transmission du PCF.Mais la rupture avec la dépendance n'implique aucunement la fatalité de la neutralité.
La FSU confortée par les multiples appels convergents en son sein doit lancer un appel clair pour le refus du traité.Il aura le mérite de dynamiser les collectifs déjà en place pour le NON dans les différentes régions.L' appel de Copernic comme l'ont dit de nombreuses sections s'avère être un cadre pertinent et fécond pour fédérer les partisans du refus
Le débat reste à trancher entre prise de position de la fédération contre le traité et consigne de vote plus explicite et directive.
Le recours à l'injonction nous semble cependant, dans l'intêret même du succès du NON, infantilisant et donc inadapté.