
Mercredi 2 février 2005, les gendarmes de Fameck (57290) se sont rendus dans un établissement scolaire chercher deux mineurs irakiens âgés respectivement de 15 et 17 ans. Ils sont scolarisés au Collège Charles de Gaulle et sont en France avec leur père, ayant fuit leur pays pour chercher asile. C’est suite à la consigne de la Préfecture de Moselle de mettre en œuvre un arrêté de reconduite à la frontière (donc de les expulser) que les gendarmes auraient tenté d’interpeller le père des enfants dans la matinée. L’ayant « raté », ils se sont « repliés » sur cette solution. Dans l’établissement ils ont fait appeler les deux élèves par le proviseur au local administratif de l’établissement. Grosse panique pour les deux élèves qui n’ont pas compris ce dont il s’agissait, face à la volonté des gendarmes de les emmener, même de force. Une personne de l’établissement a « tempéré » et a demandé aux mineurs de suivre les gendarmes, ce qu’ils ont alors fait.
Il n’y a eu, semble-t-il, aucune réaction officielle de l’établissement, mais par contre de nombreuses protestations de membres du personnel. Ces derniers ont été très choqués par de tels procédés et par les répercussions que cela a provoquées sur ces deux mineurs et sur leurs camarades de classe (grosse peur, sentiment d’insécurité à l’intérieur de l’établissement qui perd sa neutralité). Ces membres du personnel envisagent de se mobiliser. Le collectif de mineurs sans papier de Moselle bien sûr est prêts à les soutenir.
Les deux jeunes irakiens ont été conduit dans les locaux de la Gendarmerie où ils ont passé une partie de l’après midi. Aucun avocat n’a été contacté par les forces de l’ordre. En fin d’après midi, les gendarmes ont continué d’instrumentaliser les enfants en retournant avec eux dans la chambre d’hôtel où ils étaient hébergés pour y attendre leur père. C’est donc un véritable piège qui a été tendu à ce père de famille, en utilisant ses enfants comme appâts. En fin de journée le père ne venant pas, les gendarmes s’en sont retournés en les laissant seuls dans leur chambre. Les deux mineurs étaient paniqués, sans avoir réellement compris ce dont il s’agissait mais comprenant que l’on en voulait à leur père, et ne sachant plus s’ils pouvaient retourner à l’école le lendemain. Plusieurs personnes ont été témoins de leur angoisse et de leur incompréhension.
Les faits (les gendarmes sont rentrés chercher les enfants dans l’établissement ; ils les ont conduits dans les locaux de la Gendarmerie ; aucun avocat n’a alors été prévenu ; les deux jeunes ont été ramenés dans leur chambre d’hôtel par les gendarmes pour essayer d’interpeller leur père ; ils ont laissé les enfants seuls, sans informer l’autorité judiciaire --Juge des enfants ou Procureur-) ont été confirmé par le major de la gendarmerie de Fameck à une personne de la section de Metz de la Ligue des Droits de l’Homme, membre de ce collectif.
Messieurs les gendarmes , que faîtes vous de la légalité que vous êtes sensés incarner et faire respecter et que vous malmenez ici gaillardement à plusieurs reprises?
Depuis, le père se cache et aurait disparu dans la nature, les enfants sont placés en foyer dans l’attente de son éventuelle interpellation…
Fameck le 05 février 2005
Il n’y a eu, semble-t-il, aucune réaction officielle de l’établissement, mais par contre de nombreuses protestations de membres du personnel. Ces derniers ont été très choqués par de tels procédés et par les répercussions que cela a provoquées sur ces deux mineurs et sur leurs camarades de classe (grosse peur, sentiment d’insécurité à l’intérieur de l’établissement qui perd sa neutralité). Ces membres du personnel envisagent de se mobiliser. Le collectif de mineurs sans papier de Moselle bien sûr est prêts à les soutenir.
Les deux jeunes irakiens ont été conduit dans les locaux de la Gendarmerie où ils ont passé une partie de l’après midi. Aucun avocat n’a été contacté par les forces de l’ordre. En fin d’après midi, les gendarmes ont continué d’instrumentaliser les enfants en retournant avec eux dans la chambre d’hôtel où ils étaient hébergés pour y attendre leur père. C’est donc un véritable piège qui a été tendu à ce père de famille, en utilisant ses enfants comme appâts. En fin de journée le père ne venant pas, les gendarmes s’en sont retournés en les laissant seuls dans leur chambre. Les deux mineurs étaient paniqués, sans avoir réellement compris ce dont il s’agissait mais comprenant que l’on en voulait à leur père, et ne sachant plus s’ils pouvaient retourner à l’école le lendemain. Plusieurs personnes ont été témoins de leur angoisse et de leur incompréhension.
Les faits (les gendarmes sont rentrés chercher les enfants dans l’établissement ; ils les ont conduits dans les locaux de la Gendarmerie ; aucun avocat n’a alors été prévenu ; les deux jeunes ont été ramenés dans leur chambre d’hôtel par les gendarmes pour essayer d’interpeller leur père ; ils ont laissé les enfants seuls, sans informer l’autorité judiciaire --Juge des enfants ou Procureur-) ont été confirmé par le major de la gendarmerie de Fameck à une personne de la section de Metz de la Ligue des Droits de l’Homme, membre de ce collectif.
Messieurs les gendarmes , que faîtes vous de la légalité que vous êtes sensés incarner et faire respecter et que vous malmenez ici gaillardement à plusieurs reprises?
Depuis, le père se cache et aurait disparu dans la nature, les enfants sont placés en foyer dans l’attente de son éventuelle interpellation…
Fameck le 05 février 2005