a écrit : C’est ce qu’exprime la gauche socialiste dans son ensemble. « Il n’y a aucun compromis acceptable pour les sociaux-démocrates dans ce texte : ni dans le domaine social, ni dans le domaine politique, ni dans le domaine de la défense… Une autonomie accrue vis-à-vis de l’OTAN pour une véritable défense européenne, une politique économique tournée vers la croissance et l’emploi plutôt que vers la stabilité des prix dont seuls les rentiers tirent aujourd’hui profit, une banque centrale européenne enfin placée sous contrôle démocratique… autant de combats qu’un gouvernement de gauche doit pouvoir mener s’il ne veut pas perdre définitivement la confiance de ses électeurs et s’il veut surtout pouvoir conduire demain une politique alternative à la droite ».
Ces quelques lignes de l’argumentaire pour le Non de Nouveau Monde résument de façon éloquente les changements qui sont en train de s’opérer au sein de la gauche socialiste française : une gauche qui a des valeurs de progrès à défendre, qui sont celles définies entre autres par le programme du Parti Socialiste, comme la défense des services publics ou des 35 heures, qui refuse de s’adapter au libéralisme, de mener la même politique que la droite ou de se compromettre avec elle, et qui revendique la question d’un rassemblement nécessaire avec le reste de la gauche en France, le Parti Communiste, l’extrême gauche, le mouvement de Chevènement et les Verts.
Cette discussion sur l’Europe exprime le profond malaise qui existe au sein du Parti Socialiste Français. Elle pose des valeurs, des principes et le cadre du programme qui en découle pour construire une autre société qui puisse tenir compte des besoins et des droits de tous ses citoyens à une vie meilleure et à des relations plus humaines.