DES IDEEES INTERESSANTES MAIS PEUT MIEUX FAIRE !
Pendant trois mois, à raison d’une séance de travail hebdomadaire, une commission présidée par Martin Hirsch d’Emmaüs France s’est préoccupée de la question de la pauvreté et de son éradication dans le cadre de la préparation de la conférence de la famille.
Cette commission composée de représentants d’associations familiales et caritatives, d’élus et de techniciens de la CNAF ainsi que d’experts de différents ordres a étudié la situation des familles pauvres en ce qui concerne leurs conditions de vie qu’il s’agisse des prestations, du logement, de la santé, de l’éducation ou de l’emploi...
Il faut reconnaître que les rapports présentés ont été de qualité et que le débat y a été riche et sans tabou.
La commission est consultative donc émet des propositions permettant de lutter effectivement contre la misère mais en tout état de cause la responsabilité des choix incombe aux politiques, ce qui évite un effet d’intégration mettant en cause l’indépendance des associations présentes, vis à vis de l’Etat.
Aujourd’hui la commission est en phase rédactionnelle.
Si certaines propositions retenues par la commission, dans sa synthèse sont susceptibles d’améliorer d’une façon substantielle la situation des familles les plus précaires, le résultat obtenu pêche encore par timidité et le mot est faible !
Le titre du rapport annonce d’ailleurs sans complexe le cadre et la couleur : « au possible nous sommes tenus »...
En clair il est prévu d’éradiquer la pauvreté en 15 ans et non d’envisager des mesures radicales comme celles consistant à relever les minima sociaux au-dessus du seuil de pauvreté actuel.
Le prix d’une telle décision de justice sociale, évalué entre 5 et 6 milliards d’euros ne serait pourtant pas insupportable par le budget de l’Etat et des institutions.
Vous trouverez ci-dessous trois des quinze propositions qui vont être encore discutées au cours de la dernière réunion de mercredi prochain, il s’agit et c’est un parti pris de ma part des propositions entrant dans le champ éducatif.
La résolution 11 concerne le service public d’éducation, je vous laisse les découvrir et apporter les remarques que vous souhaitez formuler.
Je ne vous livre, pour terminer, que mes premières réflexions se rapportant à cette résolution 11
- La remise en cause des périmètres scolaires me semble, malgré les intentions louables affichées, présenter des dangers. En effet, dès qu’un principe est abandonné, toutes les dérives incontrôlées sont possibles. N’est-il pas souhaitable de construire une mixité sociale dans les quartiers afin de faire disparaître les effets de ghettos plutôt que de laisser aller un découpage hasardeux des zones !?
- Les internats éducatifs sont de mauvaises réponses car ils conduisent à séparer les enfants, notamment les plus jeunes, des parents alors que pour se construire l’enfant a besoin, entre autre de renforcer les liens familiaux.
Jean-François CHALOT
Représentant l’UFAL à la commission
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