Nous ne cautionnerons pas la politique jeunesse de ce gouvernement
Le Conseil National de l'Education Populaire et de la Jeunesse est une instance consultative composée paritairement de représentants de l'administration et de représentants de la "société civile" avec notamment les mouvements d'éducation populaire, les syndicats d'employeurs et les syndicats de salariés.
Tout projet de décret ou d'arrêté à propos de la protection de la jeunesse, de lza règlementation des centres de loisirs doit être soumis à cette instance....
Le CNEPJ se réunissait ce 12 avril au Ministère de la Jeunesse et des Sports...
Le quorum n'étant pas atteint cette instance était invitée à devenir une chambre de réception d'informations dans l'attente d'une nouvelle session...
Les organisations syndicales de salariés, représentant les confédérations et les fédérations ont quitté la séance après la lecture que j'ai faite du communiqué suivant :
" Nous nous étonnons de constater que le projet d'ordre du jour établi par le bureau qui s'est réuni le 17 mars à l'issue de la séance plénière n'est pas respecté.
En effet, ni l'information sur le projet de loi relatif au volontariat associatif et à l'engagement éducatif, ni le projet de décret concernant l'engagement de protection des mineurs accueillis hors du domicile parental à l'occasion des vacances scolaires, des congés professionnels, des loisirs et des voyages scolaires ne sont prévus.
Nous demandons que des explications soient apportées de la part du ministère et que ces points soient abordés à cette session"...
Monsieur Madranges, directeur de la Jeunesse nous ayant répondu que sur la question du volontariat et de l'engagement associatif, nous pouvions prendre l'information sur le net, nous sommes sortis de la séance en déclarant :
"Les organisations syndicales de salariés ne veulent pas cautionner par leur présence ce mode de fonctionnement. Compte-tenu des réponses qui nous ont été données, nous quittons cette séance"...
Il faut dire que ce projet de loi relatif à 'l'engagement associatif" permet aux employeurs de déroger au code du travail en versant une indemnité forfaitaire de deux heures de SMIC par jour pour une journée de travail accompli par les animateurs occasionnels.
Jean-François CHALOT