
Espérons que les ouvrières tunisiennes réserveront à Alain Le Bruchec le sort qu'il mérite.
a écrit :
Magazine. «Strip-Tease» revient sur ce conflit social à épisodes.
Le patron de Maryflo remis à flot
Par Samuel DOUHAIRE
samedi 27 août 2005
FRANCE 3, dimanche à 23 h 30. Magazine «Strip-Tease», avec trois reportages sur Maryflo, réalisés par Olivier Lamour.
tout comme Vilvoorde, Maryflo est devenu un symbole de l'horreur économique. En 1997, Strip-Tease avait fait son fiel de ce conflit social malheureusement exemplaire, où des salariées de l'usine textile bretonne avaient fait grève pour obtenir le départ de leur directeur harceleur... avant d'être elles-mêmes licenciées pour motif économique. Huit ans après, le magazine rediffuse, dans une version condensée, ces reportages incroyables sur la brutalité patronale, agrémentés si l'on ose dire d'un épilogue inédit. Le réalisateur Olivier Lamour a en effet retrouvé le terrible Alain Le Bruchec, qui ferait passer les contremaîtres de Germinal pour des militants de Lutte ouvrière. Après des passages éclairs dans des PME à Ribemont (Aisne) puis Boussac (Creuse) où, comme chez Maryflo, les ouvrières ont cessé le travail pour le faire déguerpir, le tyranneau de la confection coule des jours heureux en Tunisie. Ses nouvelles employées, beaucoup moins. Car si Le Bruchec a rasé sa moustache, il reste un fervent partisan du chronomètre et de la menace pour «stimuler» ses troupes. Et pourtant, il y a pire. Comme ces directrices d'usine qui se réjouissent d'encadrer des Tunisiennes «malléables, plus qu'en France» tout en déplorant leur prétendue apathie. C'est bien simple, résume une émule de Serge Dassault, «plus on descend dans le Sud, plus c'est lent. C'est à cause du soleil. Je l'avais remarqué en France quand j'ai déménagé de Troyes à Roanne»...
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