J ai été témoin d’une agression dans une ville du 93 !

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par lallemande » 18 Déc 2005, 19:48

(Pumsz @ dimanche 18 décembre 2005 à 19:25 a écrit :
(pelon @ dimanche 18 décembre 2005 à 11:58 a écrit : Salut Maurice. Même remarque que d'autres. Quand on ne répond pas, cela ne veut pas dire que l'on s'en fout. C'est parfois difficile de l'exprimer.

Pour preuve, on me répond jamais :roll:
C'est pas nous qui te répondons jamais, c'est toi qui n'a ajmasi voulu donner la recette des kluski! Pendant tes heures de colle, tu pourras la recopier 50 fois et pi après la scanner. C'est une idée non? :bleh:
lallemande
 
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Message par Barikad » 18 Déc 2005, 20:03

Salut Maurice,
Pas grand chose à ajouter à ce que d'autres ont dit sur les raisons sociales et le manque de réponses immédiates possible. Cependant je voudrais réagir à une de tes affirmation de ton premier message:
a écrit :La seule réponse réaliste (pour faire court) ce sont les flics, la justice et des éducateurs

Je ne sais pas si tu as déjà mis les pieds dans un commissariat, pour ma part, j'y suis allé plusieurs fois, en tant que victime ou en tant que temoin d'agression.
Franchement, j'y suis allé, parcequ'il fallait le faire, mais heureusement que je suis pas une petite nature impresionable, sinon, je me serais sentis victime une deuxieme fois!
Les conditions "d'accueil" sont deplorable, quand on veut bien enregistrer ta plainte. Je me souviens par exemple d'un collegue, tabassé à la sortie du boulot, dans le XVeme arrondissement de Paris, arrivé au commissariat central de l'arrondissement, on s'est entendu dire qu'il fallait plutot voir un medecin et porter plainte dans ... le XVIII, vu que le collegue y habitait (certainement qu'ils ne voulaient pas faire monter les statistiques). Une autre fois, alors que je m'etais fait "depouiller", avec un enfant de quelques mois dans les bras, on m'a fait poirauter plus de trois heures dans un commissariat de banlieue, avec la gosse qui hurlait de tous ses poumons, pour enregistrer ma plainte... j'en passe et des meilleurs.
C'est d'ailleurs une des revendications de la LCR, un vrai service public d'accueil des victimes.
Tout ca, pour montrer que les gouvernements, les victimes, ils s'en foutent, Sarkozy le premier. Ils preferent jouer les cow boys, parler d'ordres et de securité, alors qu'ils sont les premiers responsable de la situation, y compris dans ce domaine.
Barikad
 
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Message par justedepassage » 18 Déc 2005, 20:56

(Maurice @ dimanche 18 décembre 2005 à 17:57 a écrit :
(justedepassage @ dimanche 18 décembre 2005 à 13:26 a écrit :Il n'est pas inutile de revoir "Z" de Costa-Gavras, et un certain Yago... de s'interroger à nouveau sur l'agression organisée de lycéens au cours d'une manifestation, ce qui permet de fonder des hypothèses intégrant des manipulations.


Désolé mais je n'avais pas répondu car je ne vois pas le rapport avec le sujet !

les délinquants ne cherchent que "l'argent facile" et n'ont pas besoin d'etre manipulé . Il ne faut pas négliger aussi l'aspect "ludique" et une façon de montrer leur toute puissance face au "monde des adultes".

D'où la complexité des réponses ....
Le rapport tient dans le mot amalgame et le risque associé que propose votre sujet.

La nature de l'agression que vous décrivez relève du droit commun et la réponse appropriée est du ressort de la police et de la justice.

Toute personne expérimentée s'est trouvée confrontée à des exactions. Sur quatre cas pour lesquels je fus victime ou père de victime, trois se sont déroulés dans des quartiers riches (deux dans le 16ème arrondissement de Paris et un en banlieue aisée). Un autre, de moindre importance, s'est produit dans une cité problematique de banlieue. Dans ce dernier cas, j'ai pu résoudre le problème immédiat par mes propres moyens, de manière satisfaisante, s'agissant de très jeunes enfants désoeuvrés, groupés, laissés seuls, sans présence adulte, puis une réflexion et des actions sociales constructives ont été conduites au niveau des conseillers municipaux, celles-ci se sont révélées pertinentes, elles confirment que des solutions existent, leur mise en oeuvre est plus rare.

La situation peut donc aisément prêter à amalgames et confusions par association abusive entre crimes de droit commun et pauvreté des banlieues. Le film que je propose illustre une manière de provoquer de tels amalgames à desseins politiques maneuvriers.

Il convient de rechercher la réponse appropriée dans chacun des cas et, dans le cas que vous exposez, la réponse me semble vous avoir été communiquée par l'ensemble des contributeurs.
justedepassage
 
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Message par artza » 19 Déc 2005, 09:28

(Maurice @ lundi 19 décembre 2005 à 09:49 a écrit :

Je pense qu’il y a des réponses possible immédiatement sans attendre des lendemains qui chantent sinon on laisse le terrain aux extrémistes sécuritaires .

Bien sur qu'il y en a.
A relire tout ce qui a été écrit il est clair que nous sommes tous d'accord là-dessus.

Oui il serait possible de multiplier rapidement le nombre d'enseignants, d'éducateurs et d'assistants sociaux.
Il serait possible de multiplier les centres de loisirs, d'activités sportives et culturelles.

De développer les services publics nécéssaires. De réhabiliter les logements dégradés, de loger nombre de mal-logés et de sans-logis et de bloquer et faire reculer le chômage rien qu'en interdisant les licenciements et en embauchant massivement dans les services publics utiles à tous. D'améliorer le niveau de vie du plus grand nombre en augmentant les bas salaires, les petites retraites et les minima sociaux.

Ce sont nos revendications et nos objectifs. Les mettre en oeuvre améliorerait bien des choses.

Seulement il y a deux hic. D'abord celà n'intéresse pas le gouvernement, les pouvoirs publics et la bourgeoisie bien au contraire, ensuite le mouvement ouvrier n'a pas les moyens de les imposer.

La seule chose que LO et l'EG puissent y faire c'est d'aider à créer les conditions permettant au monde du travail de reprendre l'offensive et pour commencer en affirmer la nécessité.
artza
 
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Message par Cyrano » 19 Déc 2005, 11:54

Si nous avions la puissance pour résoudre le quotidien de nos vies, nous ne serions pas révolutionnaires.
C'est parce que la résolution du quotidien de nos vie n'est pas possible dans l'organisation sociale actuelle que nous voulons bouleverser, révolutionner cette organisation sociale.

Ne pas avoir les moyens actuels de résoudre le quotidien de nos vies ne veut pas dire qu'on ne s'organise pas pour améliorer ce quotidien :
si on nous demande de résoudre la misère actuelle, non, on n'a pas de solutions immédiates, dans le cadre de cette société. Mais si on se contentait d'attendre le grand soir, oui, Maurice, vous auriez raison d'ironiser sur nos idées. En attendant ce "grand soir", on se bat, partout où l'on peut, pour améliorer notre quotidien : améliorer les conditions de travail, améliorer nos salaires – tout simplement, essayer au moins de ne pas mener une vie de pauvre chien.
Comprenez-vous cela?

Et si nous avions les moyens d'accompagner à l'organisation de quartiers pour que la délinquance stupide recule, nous le ferions, car, comme vous, on croit à la solidarité, à l'organisation du populo.

Mais nous ne sommes pas dupes : s'organiser, combattre, transformer en mieux le quotidien de nos vies ne nous fait pas oublier que c'est un boulot pour sysiphe : sans arrêt, il faut recommencer, car sans arrêt, ce monde, tel qu'il est organisé, génère de la pourriture : pourrissement de nos vies, de nos têtes, de nos comportements.
Oui, il faut lutter contre la pauvreté... mais ce dont nous avons un besoin criant: ce n'est pas uniquement d'un programme de lutte contre la pauvreté, c'est d'un programme de lutte contre les riches qui sans cesse produisent cette pauvreté.

Alors, oui, s'organiser et lutter pour qu'un plus de musique fasse danser nos vies, oui, oui. Mais ce monde est une merde infâme, il faut oser le dire, à l'occasion : il faut s'en débarrasser.
Cyrano
 
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