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Message Publié : 21 Avr 2003, 15:38
par Louis
sur la disparition de la "classe ouvriere", tout a fait d'accord avec toi : il faut évidemment compter avec les transferts de pays comme la france a des pays comme l'inde

Mais il faut aussi mesurer la mutation que représente la prolétarisation croissante de nombres de petits bourgeois dans nos sociétés a nous

Message Publié : 21 Avr 2003, 18:09
par pelon
(LouisChristianRené @ lundi 21 avril 2003 à 16:38 a écrit :sur la disparition de la "classe ouvriere", tout a fait d'accord avec toi : il faut évidemment compter avec les transferts de pays comme la france a des pays comme l'inde

Mais il faut aussi mesurer la mutation que représente la prolétarisation croissante de nombres de petits bourgeois dans nos sociétés a nous

Quand un petit-bourgeois devient un prolétaire, il est compté comme...prolétaire. C'est ce qui est arrivé à une partie de la paysannerie du 19ème siècle.
Effectivement, la classe ouvrière que beaucoup d'idéologues bourgeois voient disparaitre régulièrement a le culot de gagner en importance à l'échelle de la planète. Si elle a pu baisser légèrement (en nombre) dans les pays occidentaux, son importance économique est aujourd'hui bien plus importante compte tenu des gains de productivité. D'autre part, elle s'est développée dans de nombreux pays du tiers-monde (Brésil, Corée etc.) où elle n'était qu'embryonnaire il y a quelques décennies.
Cela me fait toujours marrer ces gens qui enterrent la classe ouvrière : la chaise sur laquelle ils sont assis, l'immeuble dans lequel ils se trouvent, la voiture ou le train qui vont les transporter à leur prochaine conférence imbécile, peut-être qu'ils ont été produits par la nature ? :hinhin:

Message Publié : 21 Avr 2003, 18:45
par Louis
je n'enterre pas la classe ouvriere personnelement

quand a la prolétarisation de la petite bourgeoisie, elle me semble assez évidente dans certains cas (par exemple pour des millieux comme les journalistes par exemple) mais on peut toujours en discuter (je peux me tromper) En tout cas, je n'en déduit pas une disparition de la classe ouvriere "classique"

Message Publié : 21 Avr 2003, 22:05
par pelon
(LouisChristianRené @ lundi 21 avril 2003 à 19:45 a écrit :je n'enterre pas la classe ouvriere personnelement

quand a la prolétarisation de la petite bourgeoisie, elle me semble assez évidente dans certains cas (par exemple pour des millieux comme les journalistes par exemple) mais on peut toujours en discuter (je peux me tromper) En tout cas, je n'en déduit pas une disparition de la classe ouvriere "classique"

C'est peut-être une question de mots mais il n'y a pas que la prolétarisation de la petite bourgeoisie. Sous ce vocable, on compte aussi bien des gens très friqués, vivant bien, par exemple des hauts salaires (25 000 euros mensuels) qui ne sont pas des bourgeois en ce sens qu'ils tirent leurs revenus d'une situation (qui peut évoluer) et non d'un capital, que des petits commerçants dont les affaires périclitent etc. En ce sens, certains ont objectivement intérêt à ce que le système se perpétue et les autres à ce qu'il soit révolutionné. Cela ne veut pas dire qu'ils en aient conscience.
Dans le cas des journalistes mais tu pourrais aussi dire les paysans, les avocats il y a un éventail de situations qui vont de l'aisance à la quasi-pauvreté. Il n'empêche que les laissés pour compte ne sont pas forcément conscients de la nécessité de se lier à la classe ouvrière. On sait ce que sont devenus les rentiers ruinés de l'Allemagne de 1929 (nous sommes bien entendu pas dans cette situation). Pour gagner cette petite bourgeoisie, il faudrait une politique de la classe ouvrière. Ce n'est pas dans l'état politique et de combativité où elle se trouve aujourd'hui avec les directions qui disent la représenter que la classe ouvrière peut attirer cette petite bourgeoisie aujourd'hui. Il faudrait pour commencer une remontée des luttes.

Message Publié : 22 Avr 2003, 11:15
par Louis
je pense qu'il ne sagit pas que de salaires Je disais "journalistes", parce que c'est un millieu que je connais "un peu" (mais je vous rassure, je ne connais personne a l'express) et que la précarité frappe fort Y'a aussi "les intello précaires' un livre pas inintéressant
mais évidemment, il y a aussi tout ce qui est coursiers, employés de mac do etc qui ne sont pas "ouvriers" mais font bien partie de la classe ouvriere, non

pour résumer, la classe ouvriere ce n'est pas que les ouvriers d'usine des grandes entreprises