(Gaby @ dimanche 14 octobre 2007 à 18:03 a écrit :Je ne comprends pas comment en 2007 on peut encore trouver de l'intérêt à un bavard comme Reich qui est connu pour avoir théorisé des idioties comme la suppression de la sexualité chez l'enfant par la famille autoritaire, la peur de l'orgasme comme cause du fascisme ou encore la primauté de la frustration sexuelle dans l'existence de névroses de toutes sortes (une façon très classe de parler de "mal baisés"...).
:huh: je n'avais pas vu ce post lorsque j'ai mis le deuxième :blink:
Gaby semble en connaître bien plus qu'elle ne nous en dit... :17:
C'est vrai que j'ai trouvé Reich très intéressant, sans connaître le fin mot de son histoire, de sa relation avec les trotskystes (si maintenant, ça me dit quelque chose : je me souviens qu'il pensait qu'il fallait libérer les ouvriers de leurs névroses, et de la répression sexuelle, avant qu'ils ne puissent s'intéresser à changer leur sort économique et le monde... ).
Finalement la lutte contre la répression sexuelle a eu lieu en mai 68 et par la suite avec la lutte des femmes ; elle a touché la classe ouvrière, me semble-t-il pour son plus grand bien. Je pense qu'on est plus disponible pour s'intéresser à la politique lorsqu'on est bien dans sa peau en matière sexuelle (bonjour les discussions obsessionnelles parfois de mes collègues célibataires sur ces questions..)
Gaby, toi et moi nous pouvons militer comme probablement aucune militante de l'époque de lénine ou de Reich ne pouvaient se le permettre, lorsque la contraception n'existait pas encore. Nous sommes moins soumis à la répression sexuelle qu'elles (légalement en tout cas, mais psychologiquement je crois qu'elles avaient fait du chemin dans leur tête - et pas seulement - en matière sexuelle ; elle ne négligeait pas la question, elle, à mon avis)
Sans théoriser, on ne peut nier les problèmes de frustration sexuelle, liés à l'éducation, à la société effectivement patriarcale, et il me semble, pour revenir au sujet "union libre et mariage", que l'union libre est sans doute une meilleure solution à ce genre de problème, que tous les divans de psychanaystes du monde.
Mais c'est justement peut-être le contraire que dit Granit là
a écrit :et à l'époque où on nous dit qu'il y a eu libération sexuelle dans les années 60, ca permet de rappeller que ce n'est qu'un leurre, et d'en montrer les limites..
Mais je ne suis pas sûre d'avoir bien compris : qu'est-ce qui est un leurre ? la "libération sexuelle" ?
Je ne crois pas quant à moi que c'est un leurre. Je pense que la libération sexuelle est comme le droit de grève : on ne s'en sert pas tellement et ensuite, on prétend que cela ne sert à rien !