défense de l'hôpital public

Rien n'est hors-sujet ici, sauf si ça parle de politique

Message par Valiere » 04 Mai 2008, 16:59

a écrit :Carhaix. Maternité et chirurgie en sursis
« L’euthanasie de l’hôpital et son autopsie » : voilà comment la délégation carhaisienne a résumé hier sa rencontre avec le directeur de l’ARH, à Rennes. Cette nuit, une vingtaine de manifestants carhaisiens ont à nouveau été délogés de l'ARH par les CRS.
11 h 30, au cinquième étage d’un immeuble de la rue Solférino : depuis une heure, la délégation carhaisienne découvre le rapport d’expertise sur son hôpital, et les prescriptions qui en découlent.

Au pied de l’immeuble, environ 250 manifestants aperçoivent une feuille collée à une vitre du siège de l’ARH. Quatre lettres y résument le sentiment de leurs représentants : « cata ». Dès lors, la journée prend une drôle de tournure. Très vite, une partie des manifestants décide d’investir les locaux de l’ARH. Sur le palier, les « Perrin, un moratoire » scandés depuis plus d’une une heure reprennent de plus belle.

Les manifestants déclenchent l’alarme incendie, démontent la plaque de l’ARH, testent la solidité de la porte fermée à double tour... Il faudra l’intervention de la police, vers 12 h 15, pour que les manifestants acceptent de rebrousser chemin dans le calme, et assurent une sortie tranquille à tout le monde.
Seule la chirurgie ambulatoire...
Quelques minutes plus tard,

les membres de la délégation viennent livrer le fruit de près de deux heures d’entretien (*). Dans la bouche de chacun, les mêmes mots, la même colère : « On a assisté à l’euthanasie, suivie de l’autopsie de notre hôpital ». « Antoine Perrin préconise de fermer la maternité et la chirurgie, et de ne conserver que la chirurgie ambulatoire. En contrepartie, il souhaite développer les SSR (soins de suite et rééducation) et le pôle gériatrique. Bref, ce n’est ni plus ni moins que la déstructuration du centre hospitalier. Je m’attendais au pire, mais quand même pas à ça », commente Jean-Yvon Roudaut, président du comité de soutien. Dans le même temps, le directeur de l’hôpital François-Louis Berthou, sorti par une porte dérobée, est pris à partie par un petit groupe de salariés et d’usagers. La réunion qu’il a proposée au personnel de l’hôpital aujourd’hui sera boycottée par une bonne partie d’entre eux. Mais dès la semaine prochaine, il recevra de la part d’Antoine Perrin une lettre d’injonction lui détaillant les premières mesures à prendre pour mettre en musique le rapport d’expertise.
Mobilisation, acte II
Pourtant, élus, membres du comité ou syndicats rappellent la ferme volonté de ne pas se « laisser faire ». « On va continuer à se mobiliser pour obtenir ce moratoire. Mais maintenant, il faut aussi que les politiques se mouillent », glisse le docteur Roudaut. Les politiques, justement, entrent en jeu vers 13 h 30. Christian Troadec, qui ne pouvait être disponible à 10 h, et une poignée de maires centre-bretons (mais pas le député de la circonscription Christian Ménard) sont reçus par Antoine Perrin. La première délégation y retourne aussi. Cette fois, ils décident d’occuper les locaux (lire ci-dessous). La deuxième phase de la mobilisation a commencé. * Antoine Perrin avait annoncé tenir une conférence de presse à l’issue de la réunion avec la délégation. Hier matin, il a fait savoir qu’il l’annulait, et qu’il ne commenterait pas cette rencontre, ni le rapport d’expertise qui sera en ligne sur le site internet de l’ARH, le 28 avril.
Pierre Chapin

Le siège de l’ARH tourne court
Après avoir été reçue par le directeur de l’ARH, hier en début d’après-midi, la délégation d’élus du Centre-Bretagne a décidé d’occuper les locaux. Hier soir, vers 21 h 45, alors que le siège de l’Agence s’organisait pour la nuit, les forces de l’ordre, sur demande d’Antoine Perrin, ont délogé les manifestants manu militari. Un des membres de la délégation aurait été blessé. Les heurts se sont poursuivis à l’extérieur, alors qu’un nouveau car de manifestants était attendu dans la nuit.

Les manifestants à nouveau délogés de l'ARH cette nuit
La vingtaine d'opposants à la restructuration de l'hôpital de Carhaix, dont le maire de cette ville, qui occupaient l'Agence régionale d'hospitalisation (ARH) à Rennes, ont été délogés dans la nuit par des CRS. "Deux personnes ont été blessés et les pompiers sont intervenus", a déclaré Sophie Levenez aide-soignante et membre du comité opposé au projet de fermeture des services maternité et chirurgie de Carhaix.
Une nouvelle manifestation est prévue cet après-midi à l'hôpital de Carhaix.
Valiere
 
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